vendredi 30 septembre 2011

L'abus de tranquillisants et somnifères augmenterait le risque d'Alzheimer

Le responsable de l'étude, le professeur Bernard Bégaud, pharmaco-épidémiologiste, estime que "cette affaire est une vraie bombe". Ce chercheur démontre que la consommation chronique de benzodiazépines, des tranquillisants et des somnifères, augmente le risque d'entrée dans la maladie d'Alzheimer. Chaque année, en France, 16.000 à 31.000 cas d'Alzheimer seraient ainsi attribuables à ces traitements par benzodiazépines ou apparentés, et leurs génériques : Valium (Roche), Témesta (Biodim), Xanax (Pfizer), Lexomil (Roche), Stilnox (Sanofi), Mogadon (Meda Pharma), Tranxène (Sanofi), etc., écrit le magazine Sciences et Avenir, qui publie l'étude dans son numéro d'octobre
Environ 120 millions de boîtes sont vendues par an. La France consomme cinq à dix fois plus de somnifères et d'anxiolytiques que ses voisins européens, rappelle Sciences et Avenir. "Les autorités doivent réagir", dit le professeur Bégaud, chercheur à l'Inserm de l'université de Bordeaux au magazine. D'autant, explique-t-il à l'AFP que "cela fait, neuf études, avec la nôtre, dont la majorité (6) va dans le sens d'une association entre la consommation sur plusieurs années de tranquillisants et somnifères et la maladie d'Alzheimer". "C'est un signal d'alerte très fort", selon lui. L'étude a porté sur 3.777 sujets de 65 ans et plus qui ont pris des benzodiazépines pendant deux à plus de dix ans.
Le mécanisme sur le cerveau reste inconnu
"Contrairement aux chutes et fractures occasionnés par ces traitements, les effets cérébraux ne sont pas immédiatement perceptibles, mais il faut attendre quelques années", relève le chercheur. "Si en épidémiologie, il est difficile d'établir un lien direct de cause à effet, dès qu'il existe une suspicion, il paraît normal d'agir et d'essayer de limiter les nombreuses prescriptions inutiles", estime-t-il encore auprès de l'AFP. La majoration du risque, 20 à 50%, peut paraître minime à l'échelle individuelle, mais pas à l'échelle de la population du fait de la consommation de ces traitements par les personnes âgées, note le magazine.

Selon le Pr Bégaud, environ 30% des plus de 65 ans consomment des BZD, ce qui est énorme, et le plus souvent de façon chronique. Or les prescriptions sont normalement limitées à deux semaines pour les hypnotiques et douze semaines pour les anxiolytiques. Pour autant, la façon dont agiraient les BZD sur le cerveau pour augmenter ce risque de démence reste un mystère. Le problème était déjà évoqué en 2006 dans un rapport de l'Office parlementaire des politiques de santé sur les médicaments psychotropes. "Depuis, il ne s'est strictement rien passé", déplore le spécialiste.

http://lci.tf1.fr/science/sante/l-abus-de-tranquillisants-et-somniferes-augmenterait-le-risque-6737620.html

jeudi 29 septembre 2011

L'encre des emballages alimentaires inquiète

Quand l'encre de l'emballage se retrouve dans l'aliment, UFC-Que Choisir tire la sonnette d'alarme. Mardi, l'association de consommateurs a demandé la mise en place d'une réglementation pour garantir l'absence de dérivés pétroliers dans les aliments.

A l'origine de l'inquiétude de l'UFC, un test réalisé sur 20 produits de consommation courante vendus en France, riz, pâtes, couscous, etc. Sur ces 20 produits, l'association de consommateurs a constaté que les dérivés pétroliers présents dans les encres d'emballage et le carton se retrouvaient dans 14 produits "à des niveaux préoccupants", et dans deux produits à des niveaux qui "dépassent considérablement" la dose maximale recommandée.

Et de s'inquiéter des effets potentiels de ces encres sur la santé des consommateurs : "Loin d'être bénins, ces composés peuvent s'avérer dangereux pour la santé". Aucune étude n'existe sur les effets des huiles minérales sur l'homme, selon l'association. Mais elle estime que les risques qu'elles présentent pour les animaux, notamment dommages au foie, au coeur et aux ganglions lymphatiques, imposent d'appliquer le principe de précaution. Alors, en attendant la mise en place d'une réglementation en France et en Europe, l'association attend des industriels qu'ils utilisent des encres végétales ou à faible migration.

mercredi 28 septembre 2011

Le papa des Guignols de l'info a-t-il été espionné par Canal+ ?

C'est un livre qui déclenche l'affaire. Un livre écrit par Pierre Martinet, un ancien employé des services sécurité de la chaîne et ex-agent de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Dans cet ouvrage publié en 2005, l'auteur y affirmait avoir personnellement filé et photographié Bruno Gaccio à la demande de l'ancien responsable de la sécurité de Canal+, Gilles Kaehlin, et de son adjoint, Gilbert Borelli. L'ancien auteur des Guignols avait aussitôt déposé plainte.
 "Ce procès doit avoir valeur d'exemple"
Au terme de cinq années d'enquête, en août 2010, la chaîne cryptée avait été renvoyée devant le tribunal correctionnel de Paris pour "complicité d'atteinte à la vie privée". A la barre également MM. Kaehlin, Borelli et Martinet ainsi qu'un ancien policier et un agent de France Télécom, soupçonnés d'avoir transmis au service sécurité de Canal+ des listes d'appels du portable de Bruno Gaccio.

L'audience est prévue sur quatre après-midi, de mardi à vendredi. Bruno Gaccio y assistera, a indiqué à l'AFP l'un de ses avocats, Me Hervé Temime, car même si ce dossier "concerne une époque troublée et révolue de la chaîne", il considère que "ce procès doit avoir valeur d'exemple". "Les faits dont a été victime Bruno Gaccio sont très graves. Ils sont d'autant plus inadmissibles qu'ils ont eu lieu au sein d'une entreprise incarnant la liberté, et que les moyens utilisés pour lui nuire font froid dans le dos", ajoute le défenseur.
Cacher de la cocaïne dans son scooter
Selon Pierre Martinet, les deux responsables de la sécurité du groupe lui avaient demandé en 2002 d'enquêter sur Bruno Gaccio, à l'époque une des figures de proue de l'opposition d'une partie des salariés de Canal+ à la direction du groupe, alors assurée par Xavier Couture. Après avoir demandé à M. Martinet de constituer un dossier à base de filatures, d'écoutes et d'interceptions de courriers électroniques, MM. Kaehlin et Borelli auraient également projeté, selon l'ancien agent de la DGSE, de piéger Bruno Gaccio, surnommé "Golf".

Les responsables de la sécurité de Canal+ auraient ainsi envisagé de cacher de la cocaïne dans le scooter de l'humoriste, d'engager une prostituée qui l'aurait ensuite accusé de viol, voire d'agresser physiquement M. Gaccio, partie civile dans cette affaire. Au total, une dizaine de salariés de Canal+, dont Michel Rocher, ancien directeur technique de Studio Canal, le studio cinéma de Canal+, auraient fait l'objet de surveillances, selon Pierre Martinet, qui dit avoir conservé des documents attestant ses dires.

Gilles Kaehlin, qui a démissionné du groupe en 2005, avait affirmé n'avoir rencontré Pierre Martinet que quatre ou cinq fois et expliqué que ce dernier avait filé Michel Rocher "par excès de zèle". S'il reconnaît avoir consulté le listing du téléphone professionnel de ce dernier, il dément en revanche toute enquête sur Bruno Gaccio, qui a quitté les Guignols en 2007 et s'est lancé dans la production cinématographique.

http://lci.tf1.fr/france/justice/le-papa-des-guignols-de-l-info-a-t-il-ete-espionne-par-canal-6728922.html

mardi 27 septembre 2011

La mort du prix Nobel de la paix 2004

La kényane Wangari Maathai, prix Nobel de la paix en 2004 pour son engagement en faveur de l'environnement, est décédée dimanche à l'âge de 71 ans des suites d'un cancer, a annoncé lundi le mouvement qu'elle avait fondé, le Greenbelt movement. La militante s'était vu attribuer le prix Nobel pour le travail de son "Mouvement de la ceinture verte" qu'elle a fondé en 1977, devenant ainsi la première femme africaine à recevoir cette récompense. Son mouvement, avec pour principal projet la plantation d'arbres en Afrique, vise à promouvoir la biodiversité tout en créant des emplois pour les femmes et en valorisant leur image dans la société. Cette organisation a planté depuis 1977 près de 40 millions d'arbres sur le continent.

lundi 26 septembre 2011

Panne d'électricité géante au Chili

Dans le noir pendant environ trois heures. La mésaventure est arrivée à 10 millions de Chiliens lors d'une panne d'électricité géante ayant affecté samedi soir la capitale et plusieurs régions du Chili.
La panne s'est produite vers 20h30, heure locale. A Santiago, la coupure a affecté le métro, dont les stations ont été fermées et évacuées, les communications téléphoniques et de nombreux spectacles prévus samedi soir, dont un concert du chanteur portoricain Ricky Martin. Le concert a toutefois pu reprendre et aller à son terme, à l'aide de générateurs. Un match de football de première division chilien a été suspendu.
Un système fragilisé par le séisme de 2010
La coupure a entraîné quelques incidents. Dans une banlieue de Santiago, un supermarché a ainsi été pillé par une par une foule profitant de l'obscurité. A l'arrivée de la police, les pilleurs se sont heurtés aux forces de l'ordre à coups de pierres, mais aussi avec des armes à feu. Un mineur a été blessé à la jambe par une balle. Un poste de péage routier a par ailleurs été la cible d'un braquage pendant la panne, tandis que le ministère des Transports a signalé quelques bus du Transantiago attaqués à coups de pierre.

L'électricité est revenue progressivement. Cette panne géante souligne la fragilité du réseau électrique du pays depuis le puissant séisme du début 2010 et certains pointent du doigt l'insuffisance d'investissements dans ce secteur. Les détracteurs du président Sebastian Pinera lui reprochent le manque d'investissements dans les infrastructures et la cote de popularité du chef de l'Etat a dégringolé depuis sa prise de fonctions l'an dernier.

samedi 24 septembre 2011

Diffusion de données personnelles : les Pages jaunes sanctionnées

La Commission nationale informatique et libertés avait été alertée l'an dernier par deux internautes, qui avaient déposé plainte après avoir découvert sur www.pagesblanches.fr des portions entières de leurs profils sur des réseaux sociaux. Or, jamais ils n'avaient imaginé que ces données personnelles pourraient se retrouver sur un annuaire, et avaient encore moins donné leur accord à la collecte de ces données. Contactée par la Cnil, la société Pages jaunes (ancienne filiale annuaires de France Télécom) avait plaidé dans un premier temps que récupérer de telles informations, par nature publiques, n'était pas illégal. Mais la Cnil en a décidé autrement
La société Pages jaunes vient ainsi de recevoir un avertissement pour avoir "aspiré" à l'insu des personnes concernées ces données issues de réseaux sociaux. La formation contentieuse de la Commission a estimé, lors de sa séance du 5 juillet, que ce procédé était "déloyal" et méritait un "avertissement public", a précisé ce vendredi la commission dans un article mis en ligne sur son site.

La société Pages jaunes a pris les devants

Ce qui posait problème était surtout l'aspect massif et systématique de la manoeuvre, comme le rappelle la Cnil : car pour étoffer son site www.pagesblanches.fr, la société Pages jaunes avait décidé d'ajouter "aux résultats classiques de l'annuaire un ensemble de données figurant sur six réseaux sociaux" (Facebook, Copains d'avant, Viadeo, Linkedin, Twitter et Trombi). En quelques semaines, avec ce service en ligne appelé "webcrawl", "la société avait ainsi aspiré environ 34 millions de profils". Ce qui incluait des renseignements tels que nom, prénom, photographie, pseudonymes, établissements scolaires, employeurs, professions et localisation géographique, concernant même des mineurs ou des personnes sur liste rouge.

Or, les internautes ayant des profils sur les réseaux sociaux n'étaient pas informés au préalable que leurs données personnelles étaient susceptibles d'être "aspirées" et mises en ligne sur le site des pages blanches, explique la commission. De plus, "la modification ou la suppression d'un profil sur le site d'un réseau social n'était pas immédiatement répercutée sur le site des pages blanches", où les délais de mise à jour étaient très longs.

Mais cet avertissement survient alors que les profils en question ont déjà été retirés depuis longtemps du site www.pagesblanches.fr : la société Pages jaunes ayant été informée de l'intention de la Cnil de prononcer une sanction à son encontre, elle a interrompu le service litigieux en mars dernier.

vendredi 23 septembre 2011

Japon: le typhon Roke a fait au moins 15 morts et disparus

Le typhon Roke qui a traversé le Japon mercredi a fait au moins 15 morts et disparus, selon un bilan provisoire qui risque de s'alourdir, ont annoncé jeudi les autorités et les médias. Passé au-dessus de la grande île de Honshu, ce violent typhon a provoqué de très fortes pluies accompagnées de rafales de vent de plus de 200 km/h, causant des inondations et perturbant les transports. Venu de l'océan Pacifique par le sud, ce cyclone a atteint le Japon par le centre avant de remonter vers le nord-est, balayant l'agglomération de Nagoya, la mégapole de Tokyo et la région du Tohoku déjà dévastée par le séisme et le tsunami du 11 mars.

jeudi 22 septembre 2011

Troy Davis a été exécuté

Troy Davis avait 42 ans, dont près de la moitié passée derrière les barreaux - essentiellement dans le "couloir de la mort". Il aurait pu être l'un de ces milliers de noirs anonymes dont sont remplies les prisons américaines, surtout dans les Etats du Sud où le racisme n'a jamais disparu, et où il ne fait pas bon être de la "mauvaise" couleur de peau quand on voit son nom cité dans une affaire de meurtre de policier. Mais année après année, avec la mobilisation de ses proches et d'associations luttant contre la peine de mort, Troy Davis avait accédé, à son corps défendant, au rang de symbole - dans son pays d'abord, puis sur la scène internationale. Ce qui ne l'aura pas sauvé pour autant. De recours en recours, de pétition en manifestation, il aura échappé à la peine capitale jusqu'à ce mercredi, 23 heures et 8 minutes à l'heure de Jackson, Géorgie - c'est-à-dire jeudi, peu après 5 heures du matin à l'heure de Paris.
Jusqu'au tout dernier moment, ses avocats se sont battus. La dernière journée de vie de Troy Davis aura été marquée par deux ultimes recours, l'un tenté auprès de la Cour suprême de l'Etat de Géorgie, l'autre auprès de celle des Etats-Unis. La défense du condamné assurait pouvoir présenter de nouvelles preuves à décharge : elle évoquait notamment un faux témoignage du médecin légiste chargé d'autopsier le corps du policier Mark MacPhail, abattu sur un parking de Savannah en 1989 lors d'une sordide bagarre nocturne pour de la bière. Difficile pourtant d'imaginer que des éléments vraiment nouveaux auraient pu être ajoutés à ce dossier, essentiellement constitué de témoignages (qui s'étaient d'ailleurs considérablement érodés au fil des ans) et sans aucun élément concret à charge, au bout de vingt ans ; sans surprise, les recours ont donc été rejetés l'un après l'autre. Mais cette dernière manoeuvre désespérée se sera traduite - cruauté supplémentaire - par un report de quatre heures de l'exécution par injection létale, initialement prévue à 19 heures, heure locale.

"Je n'avais pas d'arme"

Dans la rue aussi, et sur la scène internationale, les pressions se sont poursuivies jusqu'au moment de l'exécution ou presque. Trois fois déjà, Troy Davis avait été sauvé in extremis, lors de retournements rocambolesques qui avaient mis en lumière l'acharnement singulier de la justice de l'Etat de Géorgie à obtenir sa mise à mort. Cette fois encore, une foule de militants contre la peine de mort s'était rassemblée devant le pénitencier de Jackson, espérant un dernier miracle. Mais le temps manquait, et il n'y avait plus rien à tenter. Barack Obama lui-même, qui s'est toujours bien gardé de remettre en cause la peine capitale dans un pays où elle compte encore tellement de partisans, avait fait savoir par la voix de son porte-parole qu'il ne lui appartenait pas d'intervenir dans un dossier instruit par la justice de l'Etat de Géorgie. Mercredi peu après 23 heures, un silence de plomb est tombé sur la foule massée devant le pénitencier de Jackson lorsqu'est venue l'annonce officielle de la mort du condamné.

Puis sont venues les réactions internationales, dans le langage traditionnellement compassé qui sied aux déclarations entre Etats. "Nous déplorons vivement que les nombreux appels à la clémence n'aient pas été entendus", a ainsi fait savoir dans un communiqué le ministère français des Affaires étrangères. "La France réaffirme son opposition à la peine de mort, quels que soient les lieux et les circonstances". Plus vigoureux dans sa dénonciation, Robert Badinter, dont le nom reste associé en France à l'abolition de la peine de mort, a parlé d'une "défaite pour l'humanité". La branche française d'Amnesty International a dénoncé pour sa part une "exécution lâche et honteuse" et appelé "à poursuivre le combat pour l'abolition universelle de la peine de mort".

Quant à Troy Davis lui-même, n'ayant plus rien à espérer, si ce n'est à survivre en tant que symbole de la lutte contre la peine de mort, il avait écrit un dernier message à ses partisans depuis le couloir de la mort, où il disait en substance que "le combat pour la justice" ne s'arrêterait pas avec lui. Ses dernières paroles auront été pour nier une nouvelle fois le meurtre pour lequel il avait été condamné : "Ce n'était pas de ma faute, je n'avais pas d'arme", a-t-il lancé, avant d'ajouter : "A ceux qui s'apprêtent à m'ôter la vie, que Dieu vous bénisse". La famille du policier tué assistait à sa mise à mort. La mère de la victime, Anneliese MacPhail, interrogée quelques heures auparavant sur la chaîne CNN, avait dit en espérer "soulagement et paix".

Pathé devra partager le gâteau de "Rien à déclarer"

Rien à déclarer, de et avec Dany Boon et Benoît Poelvoorde, sorti en février, est à ce stade le plus gros succès de l'année dans les salles françaises : trois mois après sa sortie, il approche les 10 millions d'entrées. De quoi promettre une recette rondelette pour Pathé... mais cette perspective est quelque peu assombrie par le revers judiciaire que vient de subir la société. Deux ans de bataille judiciaire ont trouvé leur conclusion mardi devant le tribunal de commerce de Paris : Pathé et Jérôme Seydoux ont été condamnés à partager les recettes du film avec les héritiers du producteur Claude Berri, Thomas et Darius Langmann, a indiqué l'avocate de ces derniers.
Le tribunal "a reconnu que les droits légitimes de la (société) La Petite Reine sur le film Rien à déclarer n'avaient pas été respectés en dépit des accord signés par Claude Berri, Jérôme Seydoux et Dany Boon", a écrit l'avocate, Me Florence Watrin dans un communiqué.

"Pathé a évincé La Petite Reine"

L'affaire remonte du temps de Claude Berri, décédé début 2009 : le producteur avait signé un contrat avec Dany Boon pour ses deux premiers films lui garantissant "un droit de préférence" pour le troisième. "Ce qui signifie que Dany Boon était tenu de lui présenter son projet, libre ensuite à Claude Berri de le produire ou non, avec Pathé et M. Seydoux", a expliqué l'avocate. Or, après la mort du producteur, "Pathé a évincé la société La Petite Reine (dirigée par les héritiers de Claude Berri) et s'est considérée comme seul détenteur des droits. Thomas Langmann et son frère ont intenté une action en justice".

Pathé, a poursuivi Me Watrin, est "condamné à réparer le préjudice et à verser 30% de tous ses droits à recettes sur l'exploitation de Rien à déclarer sans limitation de durée jusqu'à concurrence de 12 millions d'euros". Cette décision est immédiatement exécutoire, et Pathé dispose d'un mois pour communiquer les comptes du film sous astreinte de 3000 euros par jour de retard, a ajouté l'avocate.

mercredi 21 septembre 2011

Dix ans après, les plaies d'AZF restent à vif à Toulouse

Ce mercredi à 10h17, toutes les sirènes de la ville ont retenti pour appeler les Toulousains à communier dans le souvenir d'AZF et à oublier un instant les plaies toujours vives laissées, dix ans après, par la plus grave catastrophe industrielle qu'ait connue la France depuis 1945. Le signal lugubre s'est répandu à l'heure précise où, le 21 septembre 2001, une déflagration équivalant à un séisme de 3,4 sur l'échelle de Richter secouait la ville, semant la mort, la panique et la désolation à quelques kilomètres seulement de la place du Capitole. Ce timbre funèbre invitait chacun à se rappeler les 31 morts et les milliers de victimes de l'explosion. Puis, lointaine évocation du silence de mort qui avait suivi l'explosion, tout s'est tu pendant quelques instants sur les différents lieux de la commémoration : l'usine aujourd'hui disparue où la municipalité socialiste a tenté d'organiser la première cérémonie unitaire depuis dix ans; mais aussi le rond-point voisin du 21-Septembre, où une association de riverains, la CGT et son secrétaire général Bernard Thibault ont fait bande à part.

Puis, après la minute de silence, un cri s'est élevé sur le rond-point : "Total, assassin". Les riverains et la CGT refusent de cautionner le silence complice observé, selon eux, sur la responsabilité du groupe Total, propriétaire de l'usine. "S'il s'agit de se réconcilier avec le groupe Total, la mairie se trompe d'adresse. Avec le groupe Total, il n'y a pas d'arrangement", a déclaré le président de l'association "les Sinistrés du 21 septembre", Jean-François Grellier. La municipalité a réussi à faire converger sur le site de l'ancienne usine, autour d'une stèle qu'elle a fait déplacer exprès, un millier d'anonymes et de personnalités, nationales et locales (l'écologiste Eva Joly, le secrétaire d'Etat Benoist Apparu, Jean-Claude Mailly pour Force Ouvrière). Mais, malgré ses efforts et la main tendue à tous, y compris l'ancienne majorité municipale de droite, elle n'est pas complètement parvenue à faire se recueillir au même endroit au même moment anciens salariés et sinistrés.http://lci.tf1.fr/france/societe/il-y-a-dix-ans-une-explosion-devastait-le-site-de-l-usine-azf-6717656.html

Siemens aurait retiré son argent d'une banque française

Siemens met une partie de son argent hors de France. Le groupe industriel allemand a retiré 500 millions d'euros d'une grande banque française pour les transférer auprès de la Banque centrale européenne (BCE) il y a deux semaines, affirme mardi le Financial Times. Le quotidien, qui affirme avoir été informé par une personne ayant une connaissance de première main de l'opération, écrit que Siemens a été poussé à une telle décision en raison d'inquiétudes sur la solvabilité de cette banque mais aussi parce que les taux d'intérêts servis par la BCE sont plus élevés. Contactée, la BCE a refusé de commenter. Selon l'agence Dow Jones Newswires qui cite une source proche du dosser, cet argent a été retiré de la Société générale avant le résultat des tests de résistance des établissements bancaires européen mi juillet. 
Siemens a réagi à cette information. "Nous devons considérer cela comme une spéculation que nous ne commenterons pas car il n'y a pas de source identifiée" dans l'article du Financial Times, a déclaré un porte-parole de Siemens, sans toutefois démentir formellement cette information.

Spécialisé dans les équipements électriques et médicaux, Siemens est titulaire d'une licence qui lui permet de déposer directement de l'argent auprès de la banque centrale sans passer par un intermédiaire, a précisé son  porte-parole. Le groupe se refuse toutefois à communiquer sur le montant de ses dépôts auprès de la BCE. Le journal n'identifie pas la banque française qui aurait été victime de la  décision du groupe allemand. Interrogé sur RTL, le président du conseil  d'administration de la banque BNP Paribas a dit "ne savoir absolument rien" de  cette affaire.

mardi 20 septembre 2011

IVG: mise en garde des autorités sanitaires contre un médicament vendu sur le net

Les autorités sanitaires ont mis en garde lundi contre "les risques graves pour la santé" d'un produit vendu sur internet, MTP KIT, présenté comme un médicament pour l'IVG (interruption volontaire de grossesse). "Il s'agit d'un médicament illicite qui ne dispose d'aucune autorisation de mise sur le marché (AMM), ni d'autorisation d'importation sur le territoire français", ont indiqué la Direction générale de la Santé (DGS) et l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), dans un communiqué. Ce produit de la société CIPLA Limited est notamment vendu sur le site Eurodrugstore.eu sous la rubrique "birth control". "Les modalités d'emploi, notamment le mode d'administration du produit, exposent la femme qui l'utiliserait à un réel danger (échec de l'avortement, hémorragie, infection grave)", ont souligné la DGS et l'Afssaps.

En outre, les contrôles réalisés par les laboratoires de l'Afssaps ont montré que "sa composition est inadaptée". Le kit est composé de mifépristone (ou RU 486) administré par voie orale et de misoprostol administré par voie vaginale. Les autorités sanitaires ont rappelé qu'un dossier-guide IVG est disponible sur internet (http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/Guides_d'information_sur_l_IVG_pour_les_femme s.pdf). Ce document donne également des indications aux mineures souhaitant avoir accès à l'IVG dans des conditions d'anonymat et de gratuité.

Par ailleurs, une information sur la contraception est disponible sur le site choisirsacontraception.fr.

lundi 19 septembre 2011

Palestine : des parlementaires français écrivent à Sarkozy

Ils sont aussi bien de la majorité que de l'opposition. Une centaine de parlementaires mettent en garde dimanche, dans une lettre à Nicolas Sarkozy, contre toute "démarche unilatérale" qui serait initiée par les Palestiniens pour adhérer à l'ONU. Ces parlementaires, parmi lesquels figurent Claude Goasguen, Eric Raoult (UMP), ou encore le candidat à la primaire socialiste Jean-Michel Baylet (PRG) ou le député (PS) Jean-Marie Le Guen, affirment leur "engagement en faveur d'une résolution pacifique et négociée du conflit israélo-palestinien, reposant sur le principe de deux.
Nous sommes convaincus que seule la voie du dialogue peut garantir l'établissement d'une paix juste et durable", expliquent-ils dans leur lettre adressée au chef de l'Etat. Ces parlementaires appellent Israéliens et Palestiniens à "reprendre sans plus tarder le chemin des pourparlers et les exhortent à s'abstenir de toute démarche unilatérale". Ils jugent l'éventuelle démarche palestinienne "dangereuse, contreproductive et illusoire".


Le veto des USA

Les signataires, dont l'ancien secrétaire d'Etat Jean-Marie Bockel, le député UMP Bernard Debré, le Nouveau Centre Jean-Christophe Lagarde ou encore les élus de l'opposition Paul Giaccobi et George Pau-Langevin, demandent à Nicolas Sarkozy de "réaffirmer l'engagement de la France en faveur d'une solution négociée au conflit, en (s')opposant à la résolution visant à imposer de manière unilatérale la reconnaissance d'un Etat palestinien".

Le président palestinien Mahmoud Abbas a affirmé vendredi qu'il présenterait la demande d'adhésion d'un Etat de Palestine à l'ONU pour qu'elle soit soumise au Conseil de sécurité, une option catégoriquement combattue par les Etats-Unis qui ont déjà averti qu'ils mettraient leur veto. Une réunion des émissaires du Quartette est prévue dimanche à New York. En juillet, Russes et Européens n'étaient pas parvenus à s'entendre avec les  Américains sur une déclaration du Quartette susceptible de donner un nouvel élan au processus de paix. Mais les discussions se poursuivent toujours actuellement en vue d'obtenir un texte et "un engagement clair à reprendre les négociations très rapidement", souligne un diplomate européen.
http://lci.tf1.fr/monde/moyen-orient/palestine-des-parlementaires-francais-ecrivent-a-sarkozy-6712367.html

dimanche 18 septembre 2011

Dette grecque : l'Europe bloquée, les USA s'impatientent

Ca coince toujours sur le front de la dette grecque. La zone euro a décidé vendredi de reporter à octobre toute décision sur le versement d'une nouvelle tranche de prêts dont la Grèce a pourtant impérativement besoin. Outre ce nouveau délai, les ministres des Finances européens, réunis pour deux jours pour le forum de l'Eurogroupe à Wroclaw, en Pologne, ont également échoué à trouver un accord sur les garanties demandées par la Finlande. Face à ces atermoiements, la bourse de Paris a clôturé en baisse
Les tergiversations européennes commencent d'ailleurs à irriter les Etats-Unis, qui montrent de plus en plus de signes d'impatience. Washington a exhorté la zone euro à mobiliser plus d'argent face à l'aggravation de crise de la dette qui inquiète le monde entier et à mettre fin à ses divisions. Convié exceptionnellement à la réunion des ministres européens, le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner s'est alarmé des divisions en Europe sur les meilleurs moyens de régler la crise. Ces propos ont été très modérément appréciés par les intéressés. L'Allemagne a rejeté la proposition américaine affirmant qu'on ne pouvait plus puiser davantage dans l'argent des contribuables, mais qu'une ponction sur les marchés via une taxe sur les transactions financières, y compris aux Etats-Unis, permettrait de dégager les fonds nécessaire. Problème : Washington est fermement opposé à cette taxe. C'est donc l'impasse.

Prêt vital pour la Grèce
A Wroclaw, l'annonce de report du déblocage du prêt a été faite par le chef de file des ministres des Finances de l'Union monétaire,
Jean-Claude Juncker : "Nous prendrons notre décision sur la prochaine tranche d'aide en octobre, en nous fondant sur les déclarations de la troïka". L'objectif pour cette "troïka", qui regroupe les bailleurs de fonds (UE, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne), est de prendre une décision au début du mois en vue d'un décaissement de l'argent "mi-octobre", a précisé le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn.

Précision utile : cette tranche d'un montant de 8 milliards d'euros tiré du premier plan d'aide à la Grèce décidée en 2010, devait initialement être versée courant septembre. Elle est vitale pour Athènes, qui sans elle, se retrouverait en faillite au mois d'octobre. Mais pour Olli Rehn, c'est une manière de mettre une fois de plus la pression sur Athènes : "La balle est dans le camp de la Grèce", affirme-t-il, estimant que la mise en oeuvre totale des mesures d'austérité reste cruciale pour la Grèce. De son côté, le gouvernement grec a déjà reconnu qu'il n'avait pas atteint les objectifs budgétaires fixés par ses créanciers, à cause d'une récession plus dure que prévu, mais qu'il avait la "détermination" de poursuivre les efforts demandés. Vendredi, le président de la BCE Jean-Claude Trichet a exhorté la Grèce à tenir ses promesses de réformes en matière budgétaire. Afin d'accélerer le processus, le ministre des Finances grec Evangelos Venizelos tiendra lundi une téléconférence avec des inspecteurs de l'Union européenne, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international.

Mais la Grèce n'est pas le seul problèmen rencontré au forum de l'Eurogroupe. Il y a aussi les exigences demandées par certains pays du Nord, réputés plus vertueux en matière de gestion budgétaire, et qui voient d'un mauvais œil les demandes de rallonge de la Grèce. La Finlande en fait partie. Concernant la question des garanties exigées par Helsinki, en contrepartie de nouveaux prêts à la Grèce dans le cadre d'un deuxième plan de sauvetage de près de 160 milliards d'euros en cours de préparation, la zone euro ne peut qu'avouer implicitement un blocage : "Des progrès ont été réalisés" mais aucun accord n'a été trouvé, a ainsi indiqué Jean-Claude Juncker. Plus tôt, la ministre finlandaise des Finances avait fait part de son scepticisme quant à une issue positive sur ce point.

Mise en gage de terres grecques
La question de garanties "collatérales" empoisonne les relations au sein de la zone euro depuis plusieurs semaines et retarde la mise en oeuvre du second plan d'aide à la Grèce, d'environ 160 milliards d'euros, décidé le 21 juillet. En échange de nouveaux prêts à la Grèce, Helsinki a obtenu l'assurance de recevoir des garanties financières. Une disposition qui fait des envieux au sein de la zone euro, certains pays comme l'Autriche, les Pays-Bas et la Slovaquie souhaitant obtenir le même traitement de faveur. Ce qui risque de ralentir encore plus son processus de validation. Autre écueil : la forme prise par ces garanties qui doit être acceptée par les 16 autres membres de la zone euro et qui ont d'emblée exclu les paiements en liquide. Parmi les pistes évoquées: mettre en gage des terres grecques ou donner des participations dans des entreprises grecques.

Quoiqu'il en soit, la requête des Finlandais, qui émane du parti eurosceptique au pouvoir à Helsinki, est devenue un vrai casse-tête pour la zone euro qui doit éviter d'affaiblir le plan de soutien à la Grèce et éviter que trop d'Etats demandent ensuite le même traitement.

samedi 17 septembre 2011

Bourse en ligne : vous êtes responsable dès que vous cliquez

La décision de la Cour de cassation devrait inciter les internautes qui jouent à la Bourse en ligne à plus de prudence. Car selon elle, un simple "clic" suffit à engager leur responsabilité. Lorsqu'il certifie, par un "clic" avoir "pris connaissance" d'un message d'alerte de la banque, le client assume seul la responsabilité du risque qu'il prend. Idem lorsqu'il passe outre des avertissements relevant "le montant inhabituel de l'opération" et "le risque important par rapport à vos ordres habituels". La justice considère que le banquier a rempli son devoir de mise en garde.

À l'origine de cette décision ? Un internaute qui a perdu de l'argent en tentant une opération inhabituelle a estimé que le message d'alerte envoyé par sa banque n'était pas assez clair. Selon lui, il ne portait que sur le montant engagé et ne pouvait donc pas remplacer une information préalable sur les caractéristiques et les risques particuliers de l'opération. Il aurait souhaité que la banque l'invite à prendre contact avec un conseiller. La Cour de cassation a jugé qu'en cliquant sur la fenêtre d'alerte, il avait pris connaissance des risques et avait donc endossé seul la responsabilité des pertes éventuelles.

vendredi 16 septembre 2011

Drogue, infidélité : le livre controversé sur Sarah Palin

Figure de proue du mouvement ultra-conservateur Tea Party, Sarah Palin doit annoncer prochainement sa décision de se présenter ou non à la candidature du parti républicain pour la présidentielle américaine. Oui mais voilà, certaines personnes semblent bien décidées à mettre à mal son image de femme politique irréprochable. Selon l'hebdomadaire à scandales The National Enquirer, un livre à paraître mardi, The Rogue : Searching for the Real Sarah Palin (La rebelle : A la recherche de la vraie Sarah Palin), fait en tout cas des révélations pour le moins choquantes à son sujet. Le titre du livre fait référence à l'autobiographie de Sarah Palin, Going Rogue, an American life (Devenir solitaire : une vie américaine), publiée en 2009.

Citant des "sources proches des éditeurs", le National Enquirer affirme que, selon le livre, Sarah Palin a eu "une liaison torride interraciale" avec la star du basket Glen Rice, moins d'un an avant qu'elle n'épouse son mari, en 1988. Sarah Palin qui venait de quitter l'université, était alors journaliste sportive dans une télévision locale et Glen Rice, qui ne joue plus aujourd'hui, était en Alaska avec son équipe universitaire pour un tournoi. "Todd était déjà dans le paysage et ils se sont mariés juste neuf mois après", dit le journal, affirmant que selon le livre, le basketteur a déclaré que ce fut une aventure d'une nuit. Le livre, qui détourne la biographie De Palin parue en 2009, Going Rogue, an American life, affirme également que le couple Palin a "tâté" de la cocaïne, avant que la mère de famille ne devienne gouverneur de l'Alaska lors d'une randonnée en motoneige avec des amis, selon le journal.
Un tissu de mensonges"
Jeudi, le mari de la conservatrice a vivement réagi. L'auteur du livre, Joe McGinness, "est un homme qui a harcelé ma famille au point de venir s'installer à côté de chez nous pour nous espionner et satisfaire son obsession de malade sur ma femme", a affirmé Todd Palin dans une déclaration relayée par la presse américaine. "Son livre n'est qu'un tissu de mensonges, de sous-entendus et de propos diffamatoires", ajoute-t-il. "Même le New York Times" -- un quotidien détesté par les conservateurs -- "a qualifié ce livre de 'dépassé et mesquin', à la recherche de ragots", dit-il.

En 30 ans, le nombre des cancers du sein a presque triplé

Toutes les régions du monde sont touchées, à des degrés divers : au cours des 30 dernières années, selon une étude publiée en ligne par la revue britannique The Lancet, le nombre des cancers du sein a connu une hausse de 260%. En 1980, on recensait 640.000 nouveaux cas ; ils étaient 1,6 million en 2010, dont la moitié dans des pays en voie de développement.
L'incidence du cancer du sein a augmenté dans toutes les régions du monde à un taux annuel de 3,1%, avec deux fois plus de cas chez les femmes de 15-49 ans des pays en développement que chez celles des pays développés. La hausse des décès a été plus lente (1,8% par an) que celle des cas, passant de 250.000 en 1980 à 425.000 en 2010, dont 68.000 femmes de 15 à 49 ans dans les pays en développement.
Une cause identifiée : le vieillissement de la population
Au cours de la même période, l'incidence du cancer du col de l'utérus a aussi augmenté, mais à un rythme nettement moindre (+0,6% par an). Il y avait 378.000 nouveaux cas en 1980, et 425.000 en 2010, dont 76% dans les pays en développement. Cette année-là, 200.000 femmes en sont mortes, soit une hausse annuelle du nombre des décès de 0,46%. 46.000 femmes en sont mortes dans les pays en développement.
Les chercheurs relèvent que ces hausses du nombre des cas s'expliquent notamment par la démographie et par le vieillissement de la population. Quant à l'augmentation moindre du nombre des décès, elle pourrait s'expliquer par l'extension du dépistage dans les pays en développement.
Ils insistent sur la fiabilité particulière de leurs données. C'est la première fois en effet qu'une étude mondiale utilise des registres du cancer (plus de 300 pour cette étude) et des données sur les causes de décès, dans 187 pays, pour générer leurs estimations. Jusqu'à maintenant, les estimations mondiales sur les cancers du sein et du col de l'utérus utilisaient jusqu'à 26 combinaisons de méthodes différentes.

jeudi 15 septembre 2011

Paludisme : un vaccin qui suscite l'espoir

Malgré les progrès réalisés pour le combattre ces dernières années, le paludisme reste aujourd'hui encore une maladie dévastatrice. Il fait entre 1 et 3 millions de morts chaque année, selon l'OMS - notamment en Afrique subsaharienne. On estime qu'un enfant en meurt toutes les 30 secondes. Mais les premiers résultats d'un essai clinique mené par une équipe internationale sous la direction de Pierre Druilhe, médecin biologiste à l'Institut Pasteur de Paris, et publiés mercredi aux Etats-Unis, donnent l'espoir que le fléau pourrait un jour être vaincu : un vaccin antipaludéen a donné des résultats prometteurs chez des enfants au Burkina Faso
"Les résultats de cette étude préliminaire (phase 1) au Burkina Faso sont très encourageants", estime le Dr Louis Miller, ancien responsable du développement de vaccins contre le paludisme aux Instituts nationaux américains de la santé. Des études cliniques plus étendues doivent être menées pour confirmer l'efficacité de ce vaccin candidat MSP3. Les premiers résultats ont montré un effet protecteur significatif contre le paludisme durant la période de suivi. Surtout, les chercheurs ont procédé à rebours de ce qui s'était fait lors de précédentes recherches, en s'inspirant directement de la manière dont certains adultes africains ont pu naturellement développer des anticorps contre le paludisme. Avec, à la clé, une protection qui pourrait être bien plus efficace. "J'ai toujours pensé que cette approche avait un grand potentiel dans un domaine qui a connu peu de succès", explique le Dr Louis Miller.

Un vaccin bien moins onéreux que celui de GSK ?

Jusqu'à présent, le seul vaccin faisant l'objet d'un essai clinique de phase 3 - dernière étape avant la mise sur le marché - et qui pourrait être disponible dès 2015 est en cours de test dans sept pays d'Afrique. Les premiers résultats sont attendus en 2012. Il s'agit du vaccin RTS,S du laboratoire britannique GlaxoSmithKline. Les résultats de la phase II des essais de ce vaccin, publiés en 2008, ont montré une efficacité de 53% chez les jeunes enfants et de 65% chez les nourrissons.

Mais les résultats observés lors des essais de ce nouveau vaccin semblent plus significatifs - et surtout, le vaccin s'annonce bien moins onéreux à produire, un fait qui pourrait être crucial alors que l'argent est souvent la première barrière empêchant l'accès aux soins dans les zones les plus touchées par le paludisme. Cet essai clinique, dont les résultats sont publiés dans le New England Journal of Medicine daté du 15 septembre, a été mené sur 45 enfants âgés de 12 à 24 mois répartis en trois groupes. Le premier a reçu une dose de 15 microgrammes du vaccin MSP3, le second, une dose de 30 microgrammes et le groupe témoin un vaccin contre l'hépatite B. Et chez les enfants traités avec ce nouveau vaccin, la fréquence du paludisme a été de trois à quatre fois moindre que chez ceux qui ont reçu le vaccin contre l'hépatite B. Fait important, les médecins qui ont mené cet essai clinique ont constaté dans les deux groupes vaccinés avec des doses distinctes une similitude tant dans les anticorps créés par leur organisme que dans la protection observée.

L'extrême difficulté à mettre au point un vaccin suffisamment efficace s'explique par les conditions dans lesquelles se propage la maladie : elle est provoquée par le parasite Plasmodium falciparum, transmis par la femelle d'un moustique. Or ce parasite variable est beaucoup plus complexe que des virus comme ceux de la rougeole ou de la poliomyélite. Cette découverte est venue s'ajouter à des observations chez des primates et surtout chez l'homme depuis vingt ans, confirmant le rôle clé de MSP3 dans le paludisme.

Riez, vous aurez moins mal !

Le "ah ah ah" pour atténuer le "ouille ouille ouille". Selon une étude britannique publiée mercredi, rire à gorge déployée avec des amis diminue la sensation de douleur, grâce aux molécules opiacées qui inondent alors le cerveau, selon une étude britannique publiée mercredi.

Pour aboutir à cette conclusion, des chercheurs ont testé en laboratoire la réaction à la douleur de volontaires qui regardaient des extraits de comédies comme "Mr Bean" ou "Friends" ou des émissions non-humoristiques sur le golf ou la vie des animaux. La douleur était provoquée par le froid d'un manchon destiné à rafraîchir le vin ou par un garrot serré jusqu'à la limite de tolérance. Un autre test a été effectué pendant le Festival parallèle d'Edimbourg sur des volontaires regardant soit une comédie soit une pièce dramatique. Aussitôt après le spectacle, pour voir si le rire diminuait la sensation de douleur, ils ont été invités à s'appuyer contre un mur, genoux pliés, comme s'ils étaient assis sur une chaise invisible.
Très chères endorphines
Et le résultat de l'étude ? Un quart d'heure de rire bien franc suffit pour augmenter d'environ 10% la tolérance à la douleur. En revanche, regarder des émissions non-humoristiques ou des drames n'a aucun effet antidouleur. L'étude fait cependant la distinction entre le rire franc, à gorge déployée, le seul qui a un effet, et le rire poli, de façade.

Crise de fou rire ou éclats de rire survenant rarement quand on est seul, se trouver au sein d'un groupe semble déterminant pour déclencher le bon type de rire qui libère dans le cerveau des endorphines, relèvent les chercheurs. Ces molécules servant de messagers chimiques entre les neurones peuvent aussi atténuer les signaux de douleur physique ou de stress. Des endorphines sont produites pendant des exercices physiques, ce qui contribue à la sensation de bien-être quand on court ou quand on pratique certains sports. Le rire franc implique aussi un exercice musculaire involontaire et répété, au cours duquel on expire de l'air sans reprendre son souffle. L'épuisement dû à cet effort soutenu entraînerait la production d'endorphines, selon les chercheurs. En bref, tout le monde sera d'accord pour dire que douleur ou pas, rire, ça fait sacrément du bien.

http://lci.tf1.fr/science/sante/le-rire-attenue-la-douleur-6704910.html

mercredi 14 septembre 2011

Record français d'Euro Millions : 4 tonnes d'or ou 20.000 Clio

C'est un joueur normand, pour l'heure toujours anonyme, qui a gagné mardi soir la somme fabuleuse de 162.256.622 euros, le record français d'Euro Millions. Le précédent record était détenu par quinze Méridionaux qui s'étaient partagé 100 millions d'euros gagnés le 18 septembre 2009 à Venelle, dans les Bouches-du-Rhône. Pour se représenter un peu la somme gagnée par ce Normand inconnu, que l'on sache qu'elle équivaut à 36 fois le salaire annuel de Yoann Gourcuff, le footballeur le mieux payé de L1 ; ou près de quatre tonnes d'or ; ou 20.000 Renault Clio. Quand au record absolu des gains à l'Euro Millions - 185.000.000 euros - il est toujours détenu depuis le 12 juillet 2011 par un couple d'Ecossais du Royaume-Uni, loin devant le gagnant normand.
Celui-ci a été le seul à cocher les sept bons numéros du premier rang (cinq bons numéros et deux bonnes étoiles), parmi les 40 millions de joueurs qui ont participé mardi soir à l'Euro Millions qui réunit neuf pays: France, Royaume-Uni, Irlande, Espagne, Portugal, Belgique, Suisse, Luxembourg, Autriche. Ce Français a remporté la cagnotte au treizième tirage le treizième jour du mois. Il ne disposait que d'une chance sur 116.531.800 de cocher les sept bons numéros sur les deux grilles différentes (cinq numéros à choisir sur 50 et deux étoiles sur onze).
Ce qui attend l'heureux gagnant
Ce nouveau Crésus, qui a validé son bulletin dans le Calvados, dispose de 60 jours pour se faire connaître auprès de la Française des Jeux. Depuis l'escroquerie de la rue des Entrepreneurs à Paris en mai 2007, lorsqu'un détaillant indélicat avait subtilisé deux tickets d'Euro Millions gagnant chacun 35.565.110 euros, la FDJ ne précise plus les coordonnées du buraliste où les tickets gagnants ont été validés. Cette précision sera apportée après que le gagnant aura reçu son chèque.
Pour toucher son chèque, le joueur devra contacter le service des grands gagnants de la FDJ à Boulogne-Billancourt. La FDJ vérifiera tout d'abord que l'auteur de l'appel est bien en possession du billet gagnant. Chaque bulletin d'Euro Millions est en effet enregistré, en quelques dixièmes de seconde, sur trois fichiers informatiques différents et fait l'objet d'un "scellement informatique" avant d'être imprimé chez le détaillant. Chaque bulletin possède ainsi une empreinte informatique unique qui évite toute erreur ou tricherie. Depuis le 4 juillet, la FDJ a renforcé ses infrastructures en créant deux nouvelles salles informatiques en miroir de 500 m2 chacune enterrées, sécurisées et autonomes, pour traiter les données 24 heures sur 24, 7 jours sur sept sans interruption et en toute sécurité.
Après ces vérifications, le gagnant et son bulletin précieusement serré dans son portefeuille seront accueillis à Paris par une limousine avec chauffeur. Il dînera dans un grand restaurant et dormira dans un palace aux frais de la FDJ. Le lendemain, il recevra son chèque en petit comité et hors caméra. Comme pour tous les gros gagnants, ce chèque sera accompagné du "passeport gagnant" pour "bien commencer sa nouvelle vie" où il pourra écrire son nom, coller sa photo et inscrire le montant de son gain. Ce "passeport gagnant" contient des conseils de "père de famille": déposer son chèque au plus tôt, ne pas laisser dormir l'argent, se faire plaisir, réfléchir à son futur niveau de vie. Le passeport de couleur bleue compte également un lexique avec des mots comme "action", "assurance vie", "avocat fiscaliste", "Sicav", "oeuvres d'art" ou "obligation". Et dès sa prochaine déclaration de revenus, ce nouveau nabab rejoindra la grande famille des contribuables assujettis à l'impôt de solidarité sur la fortune. Ils étaient 590.000 en 2010.

Neuf parents d'élèves sur dix redoutent toujours le bizutage

"Des années après, à chaque rentrée je me sens mal", "j'ai eu honte mais je n'ai pas osé refuser par peur des représailles", "j'ai peur quand le rentre tard le soir ou tôt le matin. En ne participant pas j'ai peur d'être rejetée par les autres étudiants de la promotion" : des témoignages comme ceux-ci, le Comité national contre le bizutage (CNCB) en recense des dizaines sur son site. Tous dénoncent des pratiques pourtant officiellement abolies.

Depuis treize ans - plus précisément depuis une loi de 1998 défendue par Ségolène Royal, à l'époque où elle était ministre déléguée à l'Enseignement scolaire - le bizutage est un délit. Ceux qui s'en rendent coupables risquent jusqu'à six mois de prison et 7500 euros d'amende. Pourtant, le bizutage se dissimule encore parfois derrière des expressions comme celles de "week-end d'intégration" ou de "soirée de cohésion". Ce mardi, le CNCB rend publique une enquête réalisée en février dernier auprès de 3276 adhérents des deux principales fédérations de parents d'élèves, la FCPE et la Peep, qui montre à la fois les inquiétudes liées à ces pratiques, et la méconnaissance de ce que dit la loi à leur sujet.

"Le bizutage, c'est quelque chose de grave"

Ainsi, à la question, "savez-vous qu'un jeune qui est bizuté encourt les risques suivants", les personnes interrogées répondent à 92,5% oui pour des "traumatismes psychologiques graves" et à 86,5% oui pour "alcoolisation massive, coma éthylique, décès". Pour les parents d'élèves et étudiants ayant participé à cette étude, le bizutage représente pour 78% "une épreuve humiliante", pour 38,8% "une atteinte aux droits de l'homme" mais aussi pour 27,6% "une tradition".

"L'élément le plus important de cette enquête est que dans le ressenti des parents, le bizutage, c'est quelque chose de grave", a commenté la présidente du CNCB, Marie-France Henry. En outre, en cas de bizutage soupçonné, annoncé ou avéré, 85,8% des parents interrogés avertiraient le chef d'établissement et 55,7% porteraient plainte. Enfin, 59,5% seulement des personnes savent que le bizutage est un délit puni par la loi, 8,9% ne le pensent pas et 30,5% répondent "je ne sais pas" à la question

mardi 13 septembre 2011

Un diplomate français blessé par un requin en Papouasie Nouvelle-Guinée

"J'ai réussi à regagner la rive avec mon kite-surf. Ca saignait beaucoup. Je ne sais pas comment, mais j'ai réussi à revenir par mes propres moyens", a confié par téléphone Thomas Viot depuis l'hôpital de Port Moresby avant son transfert par avion à Brisbane (dans l'est de l'Australie). "J'ai perdu beaucoup de sang et je dois être opéré de la jambe", a-t-il ajouté.
Alors qu'il surfait avec deux amis français, un chirurgien et un généraliste, sur un récif au large de Hula, au sud de la capitale de Papouasie Nouvelle-Guinée, il a été mordu à la jambe droite. Il pense que l'animal était un requin-tigre de deux mètres. Ses deux compatriotes lui ont administré les premiers secours.

Selon un ami de la victime, Christian Lohberger, Thomas Viot surfait de grosses vagues à un kilomètre au large environ quand il a été éjecté de sa planche. Quand il a refait surface, il avait une sérieuse plaie à la jambe droite. "Le requin a dû sauter hors de l'eau pour lui saisir la jambe", témoigne son ami. "La blessure est assez grave, avec des plaies profondes, mais les dégâts semblent limités dans le sens où peu de chair a été arrachée", ajoute Christian Lohberger.

Thomas Viot réside en Papouasie depuis deux ans et demi. Selon lui, le récif grouille de requins mais il n'a pas vu le spécimen qui l'a attaqué avant de sentir la morsure. Il se dit toutefois prêt à retourner pratiquer son sport de prédilection dès qu'il sera remis."Ce n'est pas mon premier accident de surf. J'ai été attaqué par une raie au début de l'année", dont le dard lui a traversé la jambe, a assuré le diplomate. . "C'est ma première attaque de requin, et j'espère la dernière", a-t-il conclu.

http://lci.tf1.fr/monde/asie/un-diplomate-francais-blesse-par-un-requin-en-papouasie-nouvelle-6683903.html

lundi 12 septembre 2011

Libye : un fils Kadhafi officiellement au Niger

Le gouverneement nigérien a confirmé tard dimanche soir que Saadi Kadhafi, l'un des fils de l'ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, était arrivé dans le pays quelques heures plus tôt avec un convoi comprenant plusieurs autres dirigeants militaires.

Agé de 38 ans, Saadi est un sportif aux allures de play-boy qui a renoncé en 2004 à une carrière de footballeur pour l'armée, où il a dirigé une unité d'élite.

Le Niger a assuré qu'il respecterait ses engagements auprès de la justice internationale concernant des pro-Kadhafi recherchés et présents sur son sol.

La Nasa étudie les entrailles de la Lune pour mieux comprendre la Terre

La Nasa a lancé samedi depuis Cap Canaveral en Floride (sud-est) deux sondes qui doivent établir une carte précise des structures internes de la Lune. Trois mois et demi seront nécessaires pour que les sondes arrivent à destination, parcourant plus de 4 millions de kilomètres.
Les scientifiques espèrent que les sondes vont percer les secrets de la Lune et les aider à comprendre comment notre satellite naturel, ainsi que la Terre et les autres planètes rocheuses, ont évolué. Les deux sondes GRAIL A et B doivent effectuer des mesures très précises de la gravité lunaire, révélant la répartition des masses, ainsi que l'épaisseur et la composition des différentes strates internes de la Lune jusqu'à son noyau.

dimanche 11 septembre 2011

Ben Laden voulait-t-il perturber la présidentielle française ?

Le renseignement français évoque des menaces "décousues" et "à prendre avec des pincettes" mais admet que les Américains ont transmis à la France des documents trouvés dans la planque de Ben Laden à Abbottabad, où il a été abattu le 2 mai. Selon France Info, qui cite une source interne aux renseignements, Oussama ben Laden avait laissé des consignes aux militants d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) leur demandant d'utiliser les Français retenus en otage pour peser sur la campagne pour l'élection présidentielle de 2012 en France La Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, contre-espionnage) aurait été informée il y a quelques jours de cette menace par les services de renseignement américains, ajoute la radio.
Paris-Match cite ces mêmes documents pour affirmer qu'Oussama ben Laden voulait frapper la France par "des attentats de masse, spectaculaires et symboliques". Le chef d'Al Qaïda estimait que des repérages étaient nécessaires pour établir "une liste de cibles, monuments, sites touristiques et symboliques, lieux stratégiques du pouvoir qui pourraient être visés sur le sol français", écrit l'hebdomadaire dans un communiqué.


Ce sont "plus des intentions que des consignes", "plus du commentaire qu'une fatwa", a ajouté la source interne au renseignement. Contactées vendredi soir par l'AFP, la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) et la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) ont refusé de commenter ces informations.

La France, cible "numéro 2 d'Al-Qaida"

En juin, le président Obama avait assuré que les documents récupérés dans la villa où a été éliminé Oussama Ben Laden montraient qu'Al-Qaïda "souffre énormément" et était "incapable de remplacer efficacement" les dirigeants du réseau éliminés. Entre les attentats du 11-Septembre 2001 et sa mort, Ben Laden a menacé explicitement à plusieurs reprises la France, la dernière fois en janvier 2011, dans un message sonore. Quelques jours après le décès du leader d'Al-Qaïda, le patron de la DCRI, Bernard Squarcini, avait jugé que la France restait "la cible n°2 d'Al Qaïda" derrière les Etats-Unis.

Les autorités françaises considèrent la menace terroriste élevée et le plan Vigipirate est au niveau rouge, son avant-dernier échelon, depuis les attentats de Londres en juillet 2005. Ce plan mobilise quotidiennement quelque 2.000 militaires, policiers et gendarmes. Les principaux sujets de préoccupation des services français sont les otages français, dont les quatre retenus dans le Sahel par Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique), des attaques contre des intérêts français à l'étranger, et les filières jihadistes de retour en France après avoir combattu en Afghanistan. Des militants islamistes sont régulièrement interpellés, soupçonnés d'appartenir à ces "filières" de combattants aguerris, dont la dernière a été démantelée en mai.

samedi 10 septembre 2011

Affaire Bettencourt : le patron de la police confirme son intervention

Le directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard, a confirmé vendredi au micro de France Info avoir demandé "d'identifier" la source d'un journaliste du Monde dans l'affaire Bettencourt. "J'ai demandé à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) d'identifier le haut fonctionnaire qui, soumis au secret professionnel et ayant un accès direct à des documents confidentiels, divulguait des informations confidentielles sur une affaire judiciaire en cours", a déclaré Frédéric Péchenard. "Je trouve cela grave", a-t-il ajouté, "il s'agit d'une infraction pénale commise par un haut fonctionnaire de l'Etat soumis au secret professionnel". "Je me dois de réserver mes déclarations à la justice", a-t-il précisé, interrogé sur le fait de savoir si cela était "légal". "Il y a une instruction en cours", a fait valoir le DGPN, qui a encore indiqué ne pas avoir encore reçu de convocation de la justice et ajouté qu'il y répondrait si c'est le cas. Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a affirmé il y a une semaine qu'il n'envisageait "bien évidemment" pas de sanctions à l'encontre du DGPN et du "patron" de la DCRI, Bernard Squarcini, dans cette affaire dite des "fadettes", les relevés de communications téléphoniques utilisés par la police pour identifier la source du journaliste.

vendredi 9 septembre 2011

Canal+ rachète Direct 8 et Direct Star

Le groupe Canal+ va acquérir 60% du capital de Direct 8 et Direct Star, chaînes gratuites du groupe Bolloré, ont annoncé jeudi les deux groupes dans un communiqué commun. Ils y annoncent "un projet de partenariat stratégique autour des chaînes gratuites de Bolloré" qui "prévoit une prise de participation de 60% par le groupe Canal+ dans l'activité de télévision du groupe Bolloré qui comprend les chaînes Direct 8 et Direct Star".
"Cette prise de participation serait rémunérée en actions Vivendi. La valorisation des actifs prise à 100% serait de 465 millions d'euros maximum", est-il également précisé, ce qui confirme des informations publiées un peu plus tôt sur les sites web du Figaro et des Echos.De source proche du dossier, on précise que cette prise de participation de 60% se chiffre à hauteur de 279 millions d'euros. La chaîne cryptée souhaite "se renforcer de manière complémentaire dans la télévision gratuite", est-il également souligné.
"Ce partenariat vise à préparer le groupe Canal+ à l'arrivée dans le secteur de la télévision de nouveaux opérateurs comme Apple, Netflix, Google...", précise Bertrand Méheut, patron de la chaîne."Dans un contexte où ces acteurs globaux disposent d'énormes moyens, et où le consommateur est confronté à une profusion de choix, cette entrée dans la télévision gratuite permettra de renforcer notre capacité à produire des contenus distinctifs (...) avec des programmes de grande qualité en s'appuyant sur toutes les fenêtres d'exploitation de ces programmes", poursuit-il.

Rigueur oblige, votre mutuelle santé devrait augmenter

La mesure, dénoncée comme "injuste" et "pénalisante pour les classes populaires et moyennes" par l'opposition, a été adoptée par 130 voix pour et 84 contre. Elle fait partie des premières mesures du plan de rigueur Fillon : il s'agit de l'alourdissement de la taxation sur les complémentaires santé, mutuelles ou assureurs privés. Elle prévoit de faire passer de 3,5% à 7% le taux de la taxe spéciale sur les conventions d'assurance (TSCA) sur les "contrats solidaires et responsables", qui représentent désormais la quasi-totalité des contrats proposés par les complémentaires santé. Cette taxation accrue est censée rapporter à l'Etat 100 millions d'euros dès 2011 puis 1,1 milliard en année pleine, selon les calculs du gouvernement.
Les contrats solidaires et responsables ont pour but d'inciter les Français à respecter le parcours de soins coordonné préconisé par l'Assurance maladie. Ils ont été d'abord proposés par les mutuelles, puis progressivement par les assurances privées. Le gouvernement fait valoir que ces contrats qui bénéficiaient jusqu'ici d'une fiscalité dérogatoire devaient être plus lourdement taxés puisqu'ils représentent environ 90% des contrats santé. Dans l'hémicycle, le ministre de l'Economie, François Baroin, a déclaré n'avoir "pas d'état d'âme ni d'interrogations sur le principe" de cette taxation accrue sur "une niche" et remarqué que la taxation à 3,5% depuis début 2011 n'avait pas provoqué "le cataclysme annoncé". Le rapporteur général du Budget, Gilles Carrez, a aussi argué que la taxation portée à 3,5% n'avait pas été "répercutée sur les contrats". "Je ne dis pas que la nouvelle augmentation ne sera pas du tout répercutée mais il y a des marges chez les assureurs, fussent-ils mutualistes", selon lui.

"Un frein à l'accès aux soins"

Un argument dénoncé comme mensonger par la gauche. "Vous avez amusé la galerie avec la TVA sur les parcs à thème pour faire oublier ce qui pénalise les classes populaires et les classes moyennes, la taxation supplémentaire sur les mutuelles. C'est le pouvoir d'achat des classes populaires et moyennes qui est directement atteint", a lancé au gouvernement le président du groupe socialiste à l'Assemblée, Jean-Marc Ayrault. Pour Jean Mallot, autre membre du PS, "les conséquences seront lourdes parce que les mutuelles seront bien obligées de répercuter la taxe sur le prix qu'elles font payer". Voyant dans la mesure le "scandale absolu de ce projet de loi", le député François de Rugy (Europe Ecologie-Les Verts) a estimé qu'elle risquait entre autres de réduire l'accès aux soins de certains Français qui renonceraient à une couverture complémentaire santé. Et le président socialiste de la commission des Finances, Jérôme Cahuzac, a épinglé notamment une "taxation totalement contreproductive au regard de la maîtrise des dépenses maladie".

Mais la mesure est aussi contestée jusqu'au sein de l'UMP. Alain Fouché, sénateur de la Vienne et proche de Jean-Pierre Raffarin, la qualifie de "frein à l'accès aux soins". Pour lui aussi, il s'agit d'une disposition "injuste" qui "touchera un peu plus de 72% des Français". Il a annoncé mercredi dans un communiqué qu'il allait déposer un amendement visant à supprimer cette taxation des mutuelles. Il souhaite, comme il l'a fait "sur la TVA sur les parcs à thème, que le gouvernement revoit sa copie quant au passage à 7% du taux de la taxe spéciale sur les conventions d'assurances".