lundi 31 octobre 2011

2012 : le PS met de l'eau dans son programme

C'est la première fois que le PS, donné largement victorieux par les sondages face à Nicolas Sarkozy, déclare aussi nettement que son programme pour la présidentielle, adopté en 2010 par compromis entre les candidats à la primaire et basé sur une hypothèse de croissance de 2,5% en 2013, n'est plus valable. Jérôme Cahuzac, proche du candidat François Hollande et candidat potentiel au poste de ministre de l'Economie en cas de victoire de la gauche, a estimé lundi sur France 2 qu'il faudrait faire le tri dans les propositions PS.
"(François Hollande) puisera dans ce programme mais ne pourra réaliser la totalité de ce programme car tout simplement les moyens du pays ne le permettent pas", a-t-il glissé. Et de rappeler aussitôt que depuis 1981, le projet du candidat socialiste s'était inspiré du projet socialiste... tout en état à chaque fois différent.

Embauches d'enseignants : comment financer ?

Selon Jérôme Cahuzac, François Hollande devra essentiellement arbitrer entre la proposition de 300.000 emplois "d'avenir", nouvelle mouture des "emplois-jeunes" subventionnés des années 1990 et celle du "contrat générationnel". Cette mesure consiste à exonérer de cotisations sociales sur deux postes les employeurs qui embauchent un jeune de moins de 25 ans et le font "parrainer" par un salarié âgé maintenu dans l'emploi jusqu'à sa retraite à taux plein. "Peut-être faudra-t-il faire un mix des deux mesures", a-t-il également glissé.

Concernant les embauches de 60.000 enseignants sur cinq ans proposées par François Hollande, "la question sur le financement est parfaitement légitime", a-t-il dit. Il propose implicitement de la compenser, au moins en partie, par des suppressions de postes d'autres fonctionnaires. "Le financement se fera par des économies, par du redéploiement de fonctionnaires et peut-être par des créations nettes, trois composantes dans des proportions qui restent à déterminer en fonction de la croissance". Il rappelle cependant que le coût de cette mesure, environ 500 millions d'euros par an selon le PS, est très inférieur à certaines exemptions fiscales décidées depuis 2007.

dimanche 30 octobre 2011

"Les jeux ne sont pas faits pour 2012", estime Xavier Bertrand

Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, estime dimanche que la présidentielle "ne sera pas une élection normale", car dit-il "nous sommes dans le contexte d'une crise exceptionnelle" où "les repères classiques ne valent rien".

Dans une interview au Parisien, l'ancien secrétaire général de l'UMP considère que "les jeux ne sont pas faits" et met en garde contre les sondages qui donnent actuellement le candidat socialiste François Hollande largement vainqueur au second tour face à Nicolas Sarkozy avec 62% de voix. "Ca me fait sourire", commente le ministre.


http://lci.tf1.fr/filnews/politique/les-jeux-ne-sont-faits-pour-2012-estime-xavier-bertrand-6798425.html

Vers un plan de reprise pour France Soir ?

Christiane Vulvert, l'ancienne directrice générale du quotidien France Soir, actuellement placé sous procédure de sauvegarde, a présenté vendredi aux délégués syndicaux un projet de reprise, a déclaré samedi à l'AFP un de ses responsables syndicaux.

Le projet, qui propose le maintien de la version papier, passe aussi par la suppression de 30 emplois, contre 89 dans celui de la direction, qui souhaite se concentrer seulement sur internet, a précisé Romain Altmann, un des représentants du comité Inter CGT du quotidien.

http://lci.tf1.fr/filnews/economie/vers-un-plan-de-reprise-pour-france-soir-6798105.html

samedi 29 octobre 2011

Il fait bon travailler à Microsoft

Les groupes technologiques américains, Microsoft en tête, sont les multinationales où il est le plus agréable de travailler. C'est le résultat d'un classement établi par un cabinet new-yorkais de conseil en ressources humaines publié vendredi.
Au total, 18 multinationales américaines figurent parmi les 25 entreprises de ce classement réalisé par le cabinet Great place to work. Microsoft arrive en tête, devant le prestataire de solutions informatiques SAS, le spécialiste du stockage de données NetApp, le géant internet Google et le groupe de messagerie FedEx. McDonald's pointe au 8e rang.
Pas d'asiatiques
Les 10 premières multinationales du classement sont américaines, la première européenne se classant à la 11e place: il s'agit du géant britannique des vins et spiritueux Diageo, suivi à la 15e place par le groupe d'outillage basé au Liechtenstein Hilti et par l'espagnol Telefonica (17e). Aucune compagnie asiatique ne figure dans le classement.
"Microsoft est en tête de cette liste parce que c'est une société qui pense que partager une culture basée sur la confiance est une bonne manière de mener ses affaires", explique Jose Tolovi, de Great place to work.
Ce classement a été établi à partir de questionnaires remplis dans 45 pays par les employés de multinationales et par les membres des ressources humaines de ces sociétés.

vendredi 28 octobre 2011

Madoff et son épouse auraient tenté de se suicider

"Je ne sais plus de qui était l'idée, mais nous avions décidé de nous suicider parce que ce qui était en train de se passer était vraiment horrible". Ruth Madoff se souvient. Dans un entretien à CBS qui doit être diffusé dimanche, l'épouse de l'homme d'affaires américain condamné à 150 ans de prison pour une gigantesque fraude pyramidale, révèle que le couple a essayé de se suicider en avalant des cachets.
"Nous recevions des appels téléphoniques terribles. Des courriels remplis de haine, au-delà de l'imaginable, et j'ai dit: 'je ne peux tout simplement plus continuer'", selon le texte diffusé à l'avance de l'entretien. Ruth Madoff y révèle qu'à la veille de Noël 2008, son mari et elle avaient pris de nombreux cachets, dont des sédatifs et des pastilles d'un médicament prescrit pour traiter les états de panique.
"Comme un chef de la mafia"
A ce moment là, Ruth et Bernard Madoff se trouvaient encore dans leur luxueux appartement de Manhattan. Le financier était en liberté surveillée. Ruth Madoff a précisé ne pas avoir bu d'alcool par peur de vomir. "J'ai pris ce que nous avions, il en a pris encore plus", s'est-elle souvenue. Mais sans succès: "Nous avons pris des cachets, mais le lendemain nous nous sommes réveillés... Ça a été très impulsif, je suis contente que nous nous soyons réveillés", a assuré Ruth Madoff.
Dans une lettre à sa belle-fille rendue publique la semaine dernière, Bernard Madoff, qui a grugé institutions caritatives, personnalités fortunées, universités et banques à travers le monde, raconte à quel point il est heureux de sa vie en prison où, dit-il, on le traite avec beaucoup d'égards, "comme un chef de la mafia".

jeudi 27 octobre 2011

PSA pourrait supprimer 5000 emplois en Europe

D'emblée, le directeur financier de PSA Peugeot Citroën, Frédéric Saint-Geours, a prévenu mercredi matin lors d'une conférence téléphonique : "Il est tout à fait probable qu'il y ait des impacts sur les effectifs". Le constructeur automobile, qui souffre de difficultés sur le marché européen, a annoncé un plan d'économies supplémentaires pour 2012 de 800 millions d'euros. Lors d'une conférence avec des analystes financiers, un peu plus tard en matinée, le président du directoire du groupe, Philippe Varin, a glissé cette précision : "Cela pourrait concerner 10% des effectifs". Des effectifs ne participant pas à la production de véhicules, a souligné peu après un porte-parole du groupe, ce qui représenterait au total 5000 postes.
Qui serait concerné ?
PSA employait au 30 juin 205.400 salariés dans le monde, dont 100.000 en France. En ce qui concerne les fonctions qui ne sont pas liées à la production, PSA emploie en Europe 50.000 personnes, 42.000 relevant des effectifs en propre du groupe, tandis que 8000 supplémentaires viennent de sociétés externes. Sur les effectifs en propre du groupe, "ça ne dépassera pas 2500" suppressions, a ajouté le porte-parole. Des syndicats redoutent pour leur part que 800 postes d'intérimaires soient concernés en France. Les marchés, pour leur part, approuvent la perspective de ce plan, puisque l'action PSA est à la hausse. Les 800 millions d'économies supplémentaires évoqués, qui viendront s'ajouter au plan sur trois ans que le groupe a lancé en 2009 et qui doit lui permettre d'économiser 3,7 milliards d'euros en tout, seront tirés pour 400 millions sur les achats et pour 400 millions sur les frais fixes.
Le ministre de l'Industrie, Eric Besson, a fait savoir après cette annonce qu'il allait "s'entretenir" avec Philippe Varin. "L'annonce de ce plan est quelque chose de scandaleux, alors que la situation financière de l'entreprise est bonne. Il n'y a pas de raison d'aller vers des suppressions d'emploi", a réagi pour sa part Bruno Lemerle, délégué CGT au comité de groupe européen de PSA. "Les conditions de travail sont déjà assez surchargées comme ça, on n'a pas besoin d'une réduction des effectifs", a-t-il souligné.
Les effets de la guerre des prix
Le premier constructeur automobile français et deuxième européen a par ailleurs revu en baisse ses prévisions annuelles après avoir souffert au troisième trimestre. Le chiffre d'affaires de sa division automobile, la plus importante, a reculé de 1,6% à 9,3 milliards d'euros en raison de "l'intensification de la guerre des prix" en France et de la perte d'un volume de production de 45.000 véhicules en septembre du fait de difficultés d'approvisionnement en vis de la part de son fournisseur Agrati. Le chiffre d'affaires total sur le trimestre a progressé de 3,5% à 13,45 milliards.
Le groupe table à présent sur un résultat opérationnel courant pour sa branche automobile "proche de l'équilibre, alors qu'avant nous l'estimions nettement positif", a annoncé Frédéric Saint-Geours. Le flux de trésorerie courant, qui était attendu "proche de l'équilibre", "nous disons aujourd'hui qu'il sera négatif", a-t-il encore déclaré. Il table sur une stabilisation du marché automobile européen, une croissance de 7% du marché chinois, d'environ 6% pour l'Amérique latine et de 30% en Russie.

mercredi 26 octobre 2011

Buvez du café, c'est bon contre le cancer !

Diverses études avaient déjà montré un lien entre consommation régulière de café et risque réduit de tumeur cancéreuse de la prostate ou du col de l'utérus. De nouveaux travaux, publiés lundi aux Etats-Unis, viennent renforcer cette idée que le café présente des vertus anti-cancéreuses. Présentés lors d'une conférence de l'American Association for Cancer Research à Boston, ils montrent que plus on consomme du café, plus le risque de basaliome (épithélioma basacellulaire, une forme de cancer de la peau) diminue. Ainsi, les femmes buvant plus de trois tasses de café par jour voient le danger de développer un basaliome réduit de 20% comparativement à celles en consommant peu ou pas du tout. Pour les hommes - qui paraissent moins bénéficier de cet effet protecteur sans que les raisons en soient expliquées - consommer plus de trois tasses de café quotidiennement réduit d'au moins 9% le risque.

Les auteurs de cette étude se sont dits eux-mêmes surpris de ces résultats. Si une relation avait été observée chez des souris entre la caféine sous forme de pommade et la réduction du risque de cancer de la peau, les études épidémiologiques n'avaient pas montré clairement le même lien. L'étude sur les souris publié en août 2011 et menée par des chercheurs de l'Université de l'Etat de Washington montrait que la caféine avait des effets protecteurs au niveau moléculaire en neutralisant une protéine. Cette protéine joue un rôle clé pour la multiplication des cellules de la peau endommagées par les rayons ultraviolets du soleil.

L'étude publiée lundi "indique que la consommation de café - pas de décaféiné - pourrait être une option importante pour aider à prévenir ce cancer de la peau", qui est souvent soignable et est le plus fréquent, souligne l'un des auteurs de l'étude, Fengju Song. Avec près d'un million de nouveaux cas de basaliome diagnostiqués chaque année aux Etats-Unis, des conseils diététiques quotidiens, comme boire du café, même avec des effets protecteurs modestes, pourraient avoir un grand impact sur la santé publique, jugent ces chercheurs. Selon eux, ces résultats justifient des recherches supplémentaires pour mieux comprendre la relation entre la consommation de café et une moindre fréquence de ce cancer de la peau.

mardi 25 octobre 2011

Trop de sucre dans le tabac ?

Trop âcre pour le palais des consommateurs, le tabac ? Rien de tel qu'un peu de sucre pour en adoucir le goût - surtout s'il s'agit de tabac aromatisé... 60 Millions de Consommateurs, en partenariat avec le Comité national contre le tabagisme, s'est intéressé de près à cette présence de sucre dans les divers types de tabacs parfumés - avec des résultats surprenants. Sur 19 produits analysés, certains présentent ainsi une nette présence de sucre et d'arômes divers. "Ces produits masquent le caractère âcre, un peu repoussant, de la fumée du tabac et facilitent chez les jeunes le passage du goût sucré du bonbon à la cigarette", dénonce le Pr Yves Martinet, président du CNCT.
C'est particulièrement vrai pour les tabacs à rouler et à pipe : "les taux de sucre flirtent avec les 10%", note 60 Millions de Consommateurs. En outre, deux des trois tabacs à rouler analysés "contiennent des arômes de vanille à des concentrations qui sont loin d'être négligeables". Le tabac à pipe Alsbo vanilla pipe tobacco comporte notamment des taux de vanilline et d'éthylvanilline "respectivement deux et cinq fois supérieurs au seuil maximal autorisé pour les cigarettes". Dans les deux tabacs à narguilé analysés, les taux de sucre atteignent 27,6% (Al Fakher chocolat) et même 37% (Al-Sultan double pomme).
"Le menthol, une impression trompeuse de fraîcheur"
En ce qui concerne les cigarettes, il existe une législation plus stricte. Et globalement respectée. L'étude montre que les 7 cigarettes analysées "respectent le décret du 30 décembre 2009 qui interdit l'ajout d'édulcorants et limite la teneur en arômes de vanille et éthylvanilline", constatent 60 millions de consommateurs et le CNCT. Aucune ne contient d'édulcorants sur la manchette (papier autour du filtre), un ajout désormais interdit. Seules deux (Black Devil Black Flavour et Black Devil Grey Flavour) contiennent au moins un des deux arômes de vanille, "mais en deçà du seuil réglementaire de 0,05%". 60 Millions souligne toutefois que "les arômes autres que la vanille ne sont pas soumis à la réglementation" et que les fabricants continuent "à vanter les arômes de confiserie de leurs produits", y compris la vanille (Pink Elephant). En outre, pour la plupart des cigarettes aromatisées analysées, les teneurs en goudron, nicotine et monoxyde de carbone "sont aussi élevées que dans une Marlboro rouge". Le Pr Martinet souligne pour sa part : "Le menthol, très pernicieux, donne une impression trompeuse de fraîcheur".
Mais ce qui est vrai pour les cigarettes ne l'est pas pour les cigarillos, exclus de cette législation. Or l'étude a mis en évidence pour certains cigarillos analysés (Clubmaster Slim superior vanilla et Café crème italian macchiato) des taux de vanilline et d'éthylvanilline "jusqu'à 10 fois supérieurs à ce qui est autorisé pour les cigarettes". En outre, un édulcorant interdit sur les manchettes des cigarettes, (saccharinate de sodium - E954) a été trouvé sur un papier à rouler (Juicy Jays barbe à papa).
Pour 60 Millions de Consommateurs et le CNCT, ces résultats montrent la nécessité "d'avoir une réglementation qui concerne l'ensemble des produits du tabac et pas seulement les cigarettes". Ils demandent également l'interdiction de "l'utilisation de tout type d'arôme destiné à rendre les produits plus attractifs" et une "plus grande transparence dans l'étiquetage". Et de souligner : "Aujourd'hui, un consommateur est mieux informé sur la composition d'un yaourt que sur celle d'un produit aussi nocif que le tabac".

lundi 24 octobre 2011

Australie : alerte au requin blanc après une nouvelle attaque

Les témoins qui ont assisté samedi à la nouvelle attaque de requin au large de Perth ont décrit la mer qui se mettait à bouillonner... avant que n'apparaisse le corps d'un plongeur, marqué par de très graves morsures. L'homme n'a pas survécu à ses blessures. Il s'agissait d'un touriste de 32 ans, de nationalité américaine, qui effectuait une plongée près de l'île touristique de Rottnest. En deux mois seulement, il est la troisième victime recensée d'une attaque dans cette région des côtes australiennes.
Les autorités, qui soupçonnent un seul et même prédateur d'être à l'origine de toutes ces attaques, ont décidé de réagir. Elles donné l'ordre de tuer le requin. Six lignes de pêche ont été installées, dans l'espoir de capturer le squale, dont la taille est estimée à trois mètres. Le Premier ministre de l'Etat d'Australie occidentale, Colin Barnett, a dit qu'il réfléchissait sur l'augmentation du nombre des patrouilles, l'amélioration de la surveillance aérienne, l'installation de filets sur les plages et l'augmentation du nombre de requins que les pêcheurs sont autorisés à pêcher.

Des traces de morsure d'un requin blanc

"Plusieurs signes nous montrent que le nombre de requins augmente", a déclaré Colin Barnett. "L'abattage peut être envisagé si ces requins restent à proximité des plages les plus fréquentées". Mais les requins sont "des prédateurs naturels", a ajouté le Premier ministre de l'Etat, qui, bien que très inquiet, estime qu'on ne peut pas faire grand chose. "Je crois que tous les gens qui nagent et qui plongent savent que c'est le royaume de la vie marine et que le requin en est le premier prédateur", a-t-il déclaré. "Tous les Australiens de l'Ouest doivent faire très attention quand ils vont à la plage, surtout s'ils font de la plongée".

Il y a deux semaines, toujours au large de Perth, c'est un plongeur australien de 64 ans qui avait été tué, très probablement par un requin blanc. Seule sa combinaison de plongée a été retrouvée dans l'eau, portant les traces de morsures d'un squale. Début septembre, un homme de 21 ans avait lui aussi été tué au sud de Perth, en pratiquant le bodyboard dans la baie de Bunker. Le corps portait, là encore, les traces de la mâchoire d'un requin blanc.

dimanche 23 octobre 2011

Héritage : aucune raison de différer la succession

Les héritiers désignés par la loi ne peuvent pas invoquer l'existence d'une difficulté pour déposer avec retard leur déclaration de succession, vient de juger la Cour de cassation. Les juges n'ont pas admis que des héritiers attendent, pour déposer leur déclaration de succession, l'issue du procès qui les opposait. Le délai de six mois pour déposer la déclaration commence le jour du décès et même s'il existe une contestation sur les droits à l'héritage, la déclaration doit être déposée à temps par ceux que la loi désigne comme héritiers. La justice ne considère pas qu'un litige puisse empêcher de procéder au dépôt de la déclaration. La Cour de cassation avait ainsi refusé en 2008 d'attendre l'issue d'un procès intenté par un étranger qui se prétendait enfant naturel et héritier. Cette fois, elle a refusé d'attendre l'issue du litige né entre les héritiers du défunt qui contestaient la part réservée à l'un d'eux par testament. En 2007, la Cour avait été jusqu'à mettre à la charge du notaire les pénalités de retard, au nom d'un manquement à son devoir de conseil.
(Cass. Com, 18.10.2011, N° 1009).


http://lci.tf1.fr/france/justice/heritage-aucune-raison-de-differer-la-succession-6779616.html

samedi 22 octobre 2011

Mantes-la-Jolie : un bus incendié, les chauffeurs exercent leur droit de retrait

Les chauffeurs de bus du réseau TAM exercent depuis jeudi soir leur droit de retrait après l'incendie d'un bus à Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines. Vers 20h30, un bus a été incendié, sans faire de blessé, selon une source policière, confirmant une information du Parisien.fr. "Le chauffeur aurait vu deux ou trois jeunes se sauver par la porte arrière du bus et le feu se déclarer et se propager à une vitesse incroyable. Le chauffeur a eu la présence d'esprit de faire évacuer les passagers", a déclaré à l'AFP Mohammed Abarhouch, représentant FO du personnel. Dans la soirée, les chauffeurs du réseau ont décidé d'exercer leur droit de retrait. Les représentants du personnel doivent rencontrer vendredi la direction, selon le syndicaliste. Le réseau TAM dessert la communauté d'agglomération de Mantes-en-Yvelines sur 17 lignes.

vendredi 21 octobre 2011

Il se suicide et libère lions, tigres et ours

L'alerte a été donnée mardi après-midi. La police du comté de Muskingum, dans l'Ohio, un Etat du nord des Etats-Unis, a commencé à recevoir des appels paniqués d'habitants ayant surpris des animaux sauvages en maraude. Et en effet, une cinquantaine de bêtes, 48, peut-être 51, selon le shérif local, dont des grizzlis et des ours noirs, des loups, des lions, des tigres et même des guépards, s'étaient échappés d'une réserve privée. Leur maître, propriétaire de cette réserve, avait ouvert les cages avant de se suicider par balles, a confié le maire de la ville à CNN. Selon lui, 39 animaux avaient déjà été abattus dans la matinée de mercredi. En début d'après-midi, il ne restait vraisemblablement plus qu'un singe, inoffensif, et un loup en liberté.

"Je voulais rassurer les gens en leur disant que nous avons mis la main sur le puma qui était entré dans la cour d'une ferme et nous avons aussi retrouvé l'ours", a dit le maire. Des employés du zoo voisin, à Columbus, ont été recrutés pour prêter main forte aux policiers, forcés de tuer les bêtes "à bout portant". "Quand nous sommes arrivés sur place hier soir, il y avait des animaux qui étaient passés de l'autre côté de la clôture de la propriété, le long de la route", a raconté le shérif Matt Lutz lors d'une conférence de presse.
"La nuit était en train de tomber, nous ne pouvions pas courir le risque de voir ces bêtes en liberté".
"Toutes les bêtes carnivores et dangereuses"
Faute de seringues hypo-dermiques pour endormir les bêtes et confrontés à une "situation explosive", les policiers n'ont pas eu d'autre choix que de "neutraliser ces animaux avant qu'ils agressent le voisinage", a-t-il répété. Les écoles ont été fermées, les habitants priés de rester chez eux. Sur les routes de la région, un message d'alerte était diffusé sur des panneaux électroniques: "Attention aux animaux exotiques, restez dans votre véhicule, appelez le 911 si vous en voyez". Un fauve a été heurté par une voiture et abandonné sur le bord d'une autoroute, a précisé le shérif. "Toutes ces bêtes sont carnivores et (...) dangereuses, surtout maintenant qu'elles ont quitté les cages dans lesquelles elles ont l'habitude d'être", a expliqué le vice-directeur du zoo de Columbus à la chaîne NBC.

Le propriétaire de la réserve, Terry Thompson, avait été libéré de prison il y a trois semaines, après avoir purgé une peine d'un an pour détention illégale d'armes. Selon un journal local, le Columbus Dispatch, des agents du FBI avaient fait une descente dans la réserve en juin 2008, y saisissant plus de 100 armes à feu, et le défunt Thompson avait déjà payé des amendes pour avoir laissé ses animaux errer en liberté. "Cette réserve nous pose problème depuis de nombreuses années", a confié le shérif.
"Nous avons reçu de nombreuses plaintes et avons mené de nombreuses inspections des lieux".Selon une voisine interrogée par le journal, la femme de Terry Thompson l'aurait quitté peu de temps avant le drame. Cette voisine, dont les parents possèdent une ferme, a confié que l'homme venait souvent chez eux pour récupérer du bétail mort pour nourrir ses bêtes. "Sur la peau, il avait des marques de coups de griffe".
http://lci.tf1.fr/monde/amerique/etats-unis-etrange-safari-apres-la-fuite-d-animaux-sauvages-6773303.html

jeudi 20 octobre 2011

Parfum de scandale monstre au sommet d'Olympus

Olympus tombe de haut. Le groupe japonais -spécialisé dans les appareils photos et le matériel médical - a reconnu mercredi avoir versé des honoraires inhabituellement élevés de 687 millions de dollars (près de 500 millions d'euros) à des conseillers financiers lors de l'acquisition du fabricant britannique d'équipements médicaux Gyrus. Le groupe confirme ainsi les dires du directeur général Michael Woodford, dont le licenciement vendredi a fait perdre au titre Olympus près de la moitié de sa valeur en Bourse.

Lundi, un haut dirigeant du groupe, Hisashi Mori, avait assuré aux investisseurs que les honoraires versés aux conseillers financiers étaient moitié moindres que le montant divulgué par Michael Woodford, en excluant les paiements effectués pour le rachat d'actions préférentielles de Gyrus. Mercredi, le groupe a reconnu dans un communiqué leur avoir versé 443 millions de dollars pour racheter des actions préférentielles, mais il n'a pas donné leur identité et a dit ne pas savoir où ils se trouvaient depuis la transaction.
Coupable d'avoir dit la vérité?
Le dirigeant évincé Michael Woodford a de son côté souligné que, d'après PriceWaterhouse Cooper, ce type d'acquisition entraînait traditionnellement une commission de 1% sur le prix d'achat, pouvant exceptionnellement monter jusqu'à 2%. Ceci porterait les frais de conseil entre 20 et 40 millions de dollars : au moins 30 fois moins que le chèque finalement consenti. Olympus a racheté Gyrus en 2008 pour 935 millions de livres (1,07 milliard d'euros) en vue de renforcer sa position sur le marché des instruments médicaux.

Deux semaines seulement après avoir été promu à la direction générale d'Olympus, Michael Woodford a été licencié vendredi, selon lui pour avoir examiné de trop près les paiements liés à des acquisitions - dont celle de Gyrus - réalisées par le groupe avant qu'il n'en assume la direction. Les analystes de JP Morgan, Goldman Sachs et Citibank ont suspendu mardi leurs évaluations du titre, en raison de l'incertitude ambiante. Olympus continue de démentir toute malversation et souligne que le licenciement de Michael Woodford s'explique exclusivement par des divergences de management. Le groupe a même averti mercredi qu'il était prêt à engager des poursuites contre son ex PDG. Ce dernier avait déclaré en fin de semaine dernière à la presse étrangère que son éviction avait été motivée par des lettres qu'il a écrites au président de la société, Tsuyoshi Kikukawa, afin de lui demander des éclaircissements sur ces honoraires maousses.

mercredi 19 octobre 2011

Chanel aurait-il "emprunté" ses idées à un spectacle de danse belge ?

a publicité montre une main aux ongles vernis danser une scène de cabaret. Or, "Shade Parade", la campagne pour du vernis à ongle lancée par Chanel en septembre a de "nombreuses similitudes" avec un spectacle original créé par les metteurs en scène Jaco Van Dormael et Michèle Anne de Mey, qui ouvrira le prochain festival Charleroi Danses en novembre
Ce spectacle, appelé "nano danse", est uniquement interprété par les doigts de quatre mains qui dansent et s'entrecroisent. La chorégraphie, qui a fait sensation depuis sa sortie en mars, se déroule en direct sur scène et est retransmise sur grand écran.

Dans un communiqué, le festival de danse de Charleroi s'est dit "frappé de voir que ces deux spots de Chanel empruntent de nombreux éléments au spectacle Kiss and Cry, tant des éléments de mise en scène que de chorégraphie (...) Les coïncidences sont trop nombreuses pour croire qu'elles résultent du hasard".

Eventuelle action en justice

Le dossier du festival est actuellement examiné par un avocat en vue d'une éventuelle action en justice.

"Chanel est très sensible à ce type de questions et au respect absolu de la création", indique de son coté la marque de luxe. Chanel souligne également que le contrat passé entre elle et la société qui a produit les deux spots contestés stipule que les films soient "originaux et ne s'inspirent pas d'une création antérieure". "Nous allons regarder ce dossier de près avec les équipes concernées ainsi que nos avocats", conclut le communiqué.

Cette affaire intervient alors qu'une autre compagnie de danse belge, Rosas, de la chorégraphe Anne Teresa De Keersmaeker, accuse de plagiat la chanteuse Beyoncé pour son clip "Countdown".

mardi 18 octobre 2011

Les enfants prématurés davantage menacés d'autisme

L'enquête, parue dans la revue médicale américaine Pediatrics, a été menée par des chercheurs de l'Université de Pennsylvanie sur 862 enfants nés entre septembre 1984 et juillet 1987 dans le New Jersey et pesant de 500 grammes à deux kilos à la naissance. Quelque 5% de ces enfants, suivis jusqu'à l'âge de 21 ans, souffraient d'autisme, contre 1% dans la population en général. D'où cette constatation des scientifiques : les enfants prématurés risquent cinq fois plus de souffrir d'autisme que ceux nés avec un poids normal.
"Alors que la survie des plus prématurés s'améliore, le nombre de ces enfants survivant et handicapés représente un défi grandissant de santé publique", souligne le Dr Jennifer Pinto-Martin, directrice du Centre de recherche sur l'Autisme de l'Université de Pennsylvanie, principal auteur de l'étude. "Cette nouvelle recherche laisse penser qu'un poids trop faible à la naissance pourrait être un facteur de risque d'autisme", ajoute-t-elle.
Les conséquences des hémorragies dans le cerveau
Les liens entre un poids faible à la naissance et un ensemble de problèmes cognitifs sont bien établis depuis assez longtemps mais cette étude est la première à révéler que ces enfants courent aussi un risque nettement accru d'autisme, relève les auteurs de cette communication.
"Les problèmes cognitifs dont souffrent ces enfants pourraient masquer les symptômes d'autisme", explique la Dr Pinto-Martin qui recommande aux parents d'un enfant prématuré de chercher à dépister très tôt ces symptômes. Selon la pédiatre, un dépistage précoce améliore les résultats sur le long terme et peut aider ces enfants autistes à l'école et à la maison.
Les chercheurs de l'Université de Pennsylvanie doivent prochainement étudier les liens potentiels entre des hémorragies dans le cerveau - une complication fréquente chez les enfants prématurés - et l'autisme, grâce à des examens par ultrasons.

lundi 17 octobre 2011

L'iPhone 4S déjà en vente en Chine... au prix fort

L'iPhone 4S d'Apple, pas encore officiellement vendu en Chine, était pourtant déjà disponible samedi à Pékin dans plusieurs magasins, mais à des prix beaucoup plus élevés que dans les pays où ce modèle de smartphone a été lancé vendredi. "Aujourd'hui on en a deux venus du Canada, vendus 11.000 yuans chacun (1243 euros) chacun. Si ça vous intéresse, venez tout de suite", lançait ainsi une vendeuse d'une boutique de téléphones portables sur le marché Hailong de la capitale chinoise. Elle a précisé qu'il s'agissait d'un modèle de 16 gigaoctets, le moins cher et le moins puissant de la gamme. Aux Etats-Unis, cet iPhone est vendu 199 dollars (143 euros) avec un contrat de deux ans.
Plusieurs titres de la presse officielle on fait état de ces ventes au compte-goutte et à prix fort. La Chine comptait fin août 940 millions d'utilisateurs de téléphones portables, dont 94 millions d'usagers de service 3G, selon le ministère de l'Industrie et des technologies de l'information.

Le raz-de-marée de la mort de Steve Jobs

Selon Wang Jianzhou, président du premier opérateur chinois China Mobile, sa société a vendu 9,5 millions d'iPhone fin septembre, a rapporté le quotidien Beijing Qingnian Bao (Journal de la jeunesse de Pékin). Le deuxième opérateur China Unicom a pour sa part annoncé une baisse des prix des iPhone 3GS et iPhone 4 à compter de dimanche, alors même qu'aucune date officielle de sortie de l'iPhone 4S n'a encore été annoncée pour la Chine.

Après sa sortie dans sept pays vendredi, le dernier modèle de téléphone de la marque à la pomme doit être commercialisé dans 22 autres pays le 28 octobre. Selon des "spéculations de professionnels du secteur", le lancement pourrait intervenir en Chine "vers la fin de l'année", selon le journal Xinjing Bao (Nouvelles de Pékin). La marque à la pomme jouit d'une grande popularité en Chine où de nombreux passionnés n'hésitent pas à faire la queue pendant des heures pour acheter ses derniers produits. Après la mort du fondateur d'Apple Steve Jobs la semaine dernière, près de 35 millions de microblogs avaient été postés à sa mémoire sur le service Sina Weibo

dimanche 16 octobre 2011

Policière tuée au sabre: le suspect mis en examen et écroué

L'enseignant de 33 ans qui avait tué une policière et blessé deux autres personnes avec un sabre vendredi à la préfecture du Cher, a été mis en examen samedi pour homicide volontaire sur fonctionnaire de la police nationale et écroué. Il a également été mis en examen pour tentative d'homicide volontaire sur un policier, et pour tentative d'homicide volontaire sur personne chargée d'une mission de service public, a précisé le procureur, lors d'une conférence de presse. Il a été transféré vers la prison de Fresnes dans la soirée
Ce professeur de sciences de la vie et de la terre (SVT) au lycée Jacques-Coeur de Bourges a reconnu les faits. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Il a expliqué aux enquêteurs "qu'à l'arrivée des policiers il s'est senti trahi", ce qui a entraîné son accès de fureur, selon le procureur. "L'individu a une conscience certaine de ses actes", a ajouté le magistrat. "Il n'a pas exprimé clairement de regrets".

"Sous le choc"
Retour sur cette matinée tragique. Vendredi, cet enseignant, furieux de s'être vu refuser un permis pour port d'arme à feu par la préfecture du Cher quelques minutes plus tôt, avait mortellement blessé d'un coup de sabre au bassin une jeune policière de 30 ans. Il avait également blessé un autre policier et un employé de la préfecture, avant d'être maîtrisé par un troisième policier qui l'a atteint d'une balle au genou. Le suspect avait acheté le sabre japonais la veille, a précisé le procureur.

Un registre de condoléances a été ouvert à l'accueil du commissariat de Bourges, où l'émotion était encore très vive samedi. La brigadière tuée, Anne Pavageau, était mariée à un policier de ce même commissariat, et mère de deux jeunes enfants. Le directeur départemental de la police du Cher, Marc Fernandez et la préfète Catherine Delmas-Comolli, se sont rendus samedi après-midi au chevet du
policier et de l'employé de préfecture blessés. "On est sous le choc et traumatisés", a déclaré à la presse M. Fernandez. "On ne cesse de pleurer depuis hier", a-t-il ajouté, soulignant le "grand courage" des policiers lors de leur intervention. Le directeur départemental avait précisé vendredi que la brigadière était le premier policier tué en service dans ce département. A Berry-Bouy, commune située à une dizaine de kilomètres de Bourges où vivait la victime, une collecte au profit de ses proches a été organisée par les habitants

samedi 15 octobre 2011

Taxe mutuelles : les tarifs en hausse de 5% en 2012 ?

Dans le cadre de son plan de rigueur, le gouvernement a décidé en septembre de doubler de 3,5% à 7% la taxe sur les contrats de santé "solidaires et responsables" des complémentaires santé - mutuelles, assurances, institutions de prévoyance -. Objectif : un gain de 1,1 milliard d'euros pour la Sécurité sociale en 2012. Jeudi, la Mutualité française a estimé que les répercutions sur les prix des cotisations atteindraient en moyenne 4,7%. "L'augmentation aujourd'hui prévisible - évidemment c'est une augmentation moyenne, est de 4,7% dont 3,2% de répercussion de la taxe et 1,5% résultant de l'augmentation des dépenses de santé", a déclaré à la presse le président de la Mutualité française Etienne Caniard. Ces 1,5% correspondent à "l'évolution tendancielle des dépenses de santé" et à une "extrapolation des économies" décidées dans le cadre du budget de la Sécu, notamment des déremboursements de certains médicaments.
La Mutualité a entrepris une intense campagne pour combattre cette taxe qu'elle qualifie d'"impôt sur la santé". Mais pour le gouvernement, les mutuelles ne sont pas obligées de la répercuter sur les cotisations. C'est ce qu'avait dit en septembre le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, assurant que ni les mutuelles ni les compagnies n'étaient en "situation financière difficile".
Des députés UMP considèrent que compte tenu de leurs importantes réserves, les mutuelles peuvent faire un effort financier dans le cadre du plan de rigueur. Un amendement parlementaire a même été préparé pour éventuellement taxer les "réserves excessives" des mutuelles. Le doublement de la taxe est combattu par la gauche au parlement. Selon un sondage commandé par la Mutualité et publié jeudi, 76% des Français y sont opposés.

vendredi 14 octobre 2011

Encore décevant, Carrefour accuse le coup

Le titre du groupe de distribution français Carrefour chutait de près de 5,5% jeudi matin à la Bourse de Paris, affecté par son nouvel avertissement sur résultat et par des résultats décevants en France. Avant 10 heures 30, l'action Carrefour s'inscrivait comme la plus forte

chute de la cote, cédant 5,47% à 16,93 euros, dans un marché en repli de 0,48%. Pour la troisième fois de l'année, le distributeur, numéro deux mondial du secteur, a abaissé ses prévisions pour 2011, en raison d'un environnement "de plus en plus incertain". Sur le marché, ce nouveau profit warning a été très mal analysé par les spécialistes de la valeur. "Ce nouveau profit-warning - le 5e en fait depuis septembre 2010- renforce l'impression inquiétante que le groupe ne fait que constater la dégradation régulière de son activité sans pouvoir la contrôler", notent les analystes d'Aurel. Ils soulignent que les précédents avertissements sur résultat lancés par le groupe n'ont finalement pas permis au groupe de prendre ses précautions et qu'"ils n'en ont tiré aucune leçon".

jeudi 13 octobre 2011

Les USA lancent une alerte aux actes terroristes pour un an

Le département d'Etat américain a émis mardi soir une alerte au niveau mondial concernant les transports et mettant en garde les citoyens américains contre de possibles actes terroristes. Cette alerte, d'une durée d'un an, a été déclenchée après que les Etats-Unis ont accusé l'Iran d'avoir préparé une tentative d'attentat à la bombe pour assassiner l'ambassadeur saoudien à Washington. 
"Le gouvernement américain estime que ce projet soutenu par l'Iran pour assassiner l'ambassadeur saoudien pourrait signifier que le gouvernement iranien nourrit des dispositions agressives en vue d'activités terroristes contre les diplomates de certains pays, y compris d'éventuelles attaques aux Etats-Unis", indique un communiqué du département d'Etat.
Téhéran s'indigne

Les autorités américaines avaient annoncé mardi avoir déjoué un complot fomenté par deux hommes liés aux services de sécurité iraniens et visant l'ambassadeur saoudien Abdel al Djoubeir. L'un des deux hommes a été arrêté le mois dernier tandis que le second se trouverait en Iran. Téhéran a démenti ces accusations et a exprimé son indignation.

Le président américain
Barack Obama a estimé que ce complot constituait une "violation flagrante du droit américain et international" tandis que l'Arabie saoudite l'a qualifié de "méprisable". Dans une conférence de presse, le directeur du FBI, Robert Mueller, a précisé que ce complot avait été déjoué grâce à des écoutes téléphoniques internationales et qu'il avait été financé par de l'argent provenant du trafic de drogue au Mexique. L'objectif était de commettre un attentat à la bombe contre l'ambassadeur saoudien dans un restaurant de Washington. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a souhaité que les pays qui hésitent à appliquer les sanctions prises contre l'Iran "fassent désormais un effort".

mercredi 12 octobre 2011

Contrôleur agressé : la SNCF va élargir le contrôle à l'embarquement

Ce dispositif est déjà en place à Marseille, nous allons le tester sur l'axe Paris-Rennes à partir du début 2012, puis au cours de l'année sur les 4 autres axes TGV." La SNCF va étendre progressivement en 2012 sur le réseau TGV le contrôle des billets à l'embarquement pour lutter contre les agressions et les incivilités à bord des trains, a annoncé lundi la directrice de la relation clients, Patricia Lacoste, à l'issue d'une réunion avec les syndicats sur la sûreté dans les trains.
Détaillant le dispositif de contrôle à l'embarquement,la directrice a expliqué qu'il pourra être effectué au début du quai ou à chaque porte du train, comme en gare du Nord pour les trains Thalys. "Seuls les clients qui auront un billet pourront monter à bord", a-t-elle prévenu. La directrice de la relation clients a convenu que la généralisation de ce dispositif allait prendre du temps, qu'il ne pourrait pas être étendu aux trains TER ou Transilien car les arrêts en gare sont trop courts et que certaines gares ne se prêtaient pas forcément à ce type de contrôle. Néanmoins "s'attaquer à ce sujet, c'est résoudre une partie du problème", a-t-elle estimé.

Pas de contrôleurs en plus

La SNCF a aussi décidé de généraliser à l'ensemble du territoire le 31 17, un numéro accessible aujourd'hui en Ile-de-France et qui permet aux voyageurs de signaler des situations difficiles. Enfin, un module de formation sur la gestion des agressions actuellement dispensé en formation initiale sera étendue à la formation continue et tous les contrôleurs devraient en bénéficier dans un délai de deux ans. Toutefois, au risque d'en décevoir certains, l'ajout de conrôleurs dans les trains ne semble pas à l'ordre du jour. "Ce n'est pas le sujet", a assuré la directrice : "Le contrôleur agressé jeudi dernier était avec un collègue, cela n'a pas empêché l'agression", a-t-elle commenté.

L'agression de cet homme, la semaine dernière, dans des conditions particulièrement sordides, intervient pour beaucoup d'agents de la SNCF dans un contexte tendu. C'est pour tenter de le désamorcer que direction de la SNCF et syndicats se retrouvaient donc ce lundi pour parler de la sécurité des trains, mais aussi des gares. Mais cette réunion est loin d'avoir atteint ses objectifs. Les syndicats ont fait part de leur déception après cette séance de travail qui a duré plusieurs heures. "Nous n'avons rien obtenu de significatif", a commenté Roger Dillenseger, secrétaire général adjoint de l'Unsa-cheminots. La CGT-cheminots a estimé que les réponses de la direction étaient "très loin de (ses) attentes". Dans le cadre de la journée interprofessionnelle mardi contre la politique d'austérité, elle appelle "les cheminots de tous les services à se mobiliser" par la grève et les manifestations.

Sorti du coma

Quant au contrôleur SNCF grièvement blessé, on apprenait lundi matin qu'il était sorti du coma artificiel et son état s'est amélioré. "La sédation du patient a été levée", et "son état clinique s'est amélioré durant les dernières 48 heures", affirme le communiqué de la préfecture. Le contrôleur reste toutefois "en réanimation sous surveillance médicale". Bernard Mortellier, 54 ans, avait été placé en coma artificiel après avoir reçu huit coups de couteau. L'auteur présumé des coups a été présenté par la SNCF comme un "déséquilibré". Il a été mis en examen samedi pour tentative d'homicide volontaire aggravé et incarcéré.

mardi 11 octobre 2011

Crise et conséquences en Grèce : suicides, drogues, prostitution

La Grèce est plus que jamais l'homme malade de l'Europe. Et cette métaphore en matière de situation financière se traduit malheureusement de manière très concrète dans la vie quotidienne des Grecs. Pour David Stuckler, sociologue à l'université de Cambridge, il ne s'agit pas de prospective : "Le tableau de la santé des Grecs est très préoccupant", juge-t-il, après la publication d'une étude alarmante dans le journal médical Lancet.
Des coupes budgétaires considérables et l'augmentation du chômage à 16% conduisent de plus en plus de Grecs à la dépression et à la drogue, tandis que la réduction des budgets des hôpitaux et des services médicaux privent de nombreuses personnes d'accès aux soins. "Nous constatons (...) des tendances très inquiétantes, un doublement des cas de suicides, une hausse des homicides, une augmentation de 50% des infections au virus HIV et des gens qui nous disent que leur santé a empiré mais qu'ils ne peuvent plus consulter de médecins même s'ils devraient le faire", ajoute le sociologue.

"La crise m'a conduit à ça"

Ces deux dernières années, le gouvernement grec a imposé de sévères mesures d'austérité pour tenter de réduire sa dette colossale. La Grèce connaît sa plus grande récession depuis 40 ans et a dû accepter un plan de sauvetage du Fonds monétaire international et de l'Union européenne. Cette dépression à l'échelle nationale trouve aussi des traductions particulières chez de nombreux Grecs anonymes : selon l'équipe de chercheurs de Stuckler, le taux de suicide a augmenté de 17% entre 2007 et 2009, mais un chiffre officieux donné par des parlementaires grecs fait état d'une hausse comprise entre 25 et 40%.

Martin McKee, de la London school of hygiene and tropical Medicine, qui a travaillé avec David Stuckler, estime que d'autres pays européens devraient prêter attention à ce qui se passe en Grèce. "Ce qui a lieu en Grèce montre ce qui peut se passer en cas de coupes budgétaires importantes dans le domaine de la santé", a-t-il dit lors d'une interview téléphonique. Parmi les faits divers qui ont choqué les Athéniens, un ancien homme d'affaires s'est défenestré, laissant un mot où il expliquait que la crise financière avait eu raison de lui. Un propriétaire d'un petit magasin a été retrouvé pendu sous un pont, avec une lettre où l'on pouvait lire : "ne cherchez pas d'autres raisons. La crise économique m'a conduit à ça".

Dans leur étude, les chercheurs ont également mis à jour une augmentation significative d'infections au HIV en Grèce à la fin de l'année 2010. Selon leurs prévisions, les contaminations vont augmenter de 52% cette année par rapport à l'an passé. La consommation d'héroïne a augmenté de 20% en 2009, chiffre à rapprocher avec la diminution d'un tiers des programmes de lutte contre la drogue en raison des économies budgétaires.

lundi 10 octobre 2011

Danse avec les stars : Cédric Pioline, un tour de piste et s'en va

Une minute trente pour convaincre. Pour ce premier "prime" de "Danse avec les stars", deuxième saison, les neuf célèbres compétiteurs ont pu se découvrir, évaluer leurs points forts respectifs, et affronter le trac sur le dancefloor samedi soir sur TF1. Pour relever le flambeau de M. Pokora, vainqueur de l'édition précédente, voici donc Shy'm, Francis Lalanne, Sheila, Baptiste Giabiconi, Valérie Bègue, Cédric Pioline, Nâdiya, Véronique Jannot et Philippe Candeloro. Il leur faudra apprendre chaque semaine une nouvelle chorégraphie de danse de salon. Dans le rôle de "Monsieur Loyal", on retrouve le duo Vincent Cerutti/Sandrine Quétier. Dans celui du jury intransigeant, revoici Alessandra Martines, Jean-Marc Généreux et Chris Marques. Avec, pour le public comme pour les jurés, une première tâche cruelle dès le premier soir : décider qui devra quitter l'aventure dès le premier tour de piste... Et c'est le nom de Cédric Pioline qui est sorti à l'issue des épreuves de cette première émission : sur la piste de danse, le tennisman n'aura même pas franchi les éliminatoires. A l'issue de la dernière danse, le public aura préféré sauver Valérie Bègue. Ciao Cédric...
Shy'm, en revanche, a fait sensation dès ce premier prime avec son partenaire Maxime Dereymez. Familière de la danse depuis toujours ou presque, c'est elle qui a ouvert le bal avec un quickstep (un "quick je ne sais pas trop quoi. Qu'est-ce que c'est que ce truc ?"). A l'évidence, l'hésitation blagueuse sur le nom ne l'empêche pas de danser le fameux "quick je ne sais pas trop quoi" avec une belle assurance, d'emblée saluée par le jury. Verdict : 22 points sur 30. Voilà la barre fixée très haut...
Voir la fin de l'article et les vidéo sur ce lien.... http://lci.tf1.fr/people/danse-avec-les-stars-cedric-pioline-un-tour-de-piste-et-s-en-va-6756001.html

dimanche 9 octobre 2011

Accord en Belgique en vue d'une sortie de crise

Tôt samedi matin, à l'issue d'une énième séance de négociation, les partis politiques belges francophones et néerlandophones sont parvenus à un accord global de réforme des institutions avec des pouvoirs accrus transférés aux régions, qui ouvre la voie à une sortie de la crise record que traverse le pays depuis un an et demi. Il reste toutefois encore aux différents partis à s'entendre sur un programme de gouvernement, alors que le royaume est privé de réel cabinet depuis avril 2010 en raison des divergences entre ses deux grandes communautés sur l'avenir du pays
L'exercice ne s'annonce pas forcément aisé car à la division linguistique du pays se superpose une division politique de plus en plus profonde entre le Nord flamand ancré résolument à droite et le Sud francophone en Wallonie qui penche clairement à gauche.

Les termes de l'accord

En attendant, le compromis scellé samedi matin permet de lever un obstacle de taille. Le président du parti libéral francophone (MR) Charles Michel a estimé à l'issue de deux mois de discussions que la réforme institutionnelle, la sixième du nom dans le pays, était "la plus importante depuis la Seconde guerre mondiale". Le parti écologiste flamand a parlé d'un compromis "imposant" après "deux mois intensifs" de tractations. "Le dialogue l'a emporté sur le cynisme", a jugé le président du mouvement, Wouter Van Besien.

Les huit partis des deux communautés linguistiques qui participaient aux négociations depuis mi-août ont conclu un accord sur les derniers points qui restaient en suspens. Ils doivent revoir le détail des textes lundi avant une présentation officielle mardi, à temps pour la rentrée parlementaire belge. Il a été décidé d'allonger la durée de la législature fédérale, de 4 à 5 ans, comme celle des législatures régionales. En revanche, les deux scrutins n'ont pas été alignés. Certains partis le demandaient pour éviter que le pays soit continuellement en campagne électorale et souvent donc dans l'incapacité de réaliser des compromis entre Flamands et francophones. Les négociateurs ont aussi décidé de renoncer à scinder régionalement la sécurité civile (protection civile et pompiers), alors que certains Flamands le demandaient au départ. Concernant le code de la route, les régions pourront fixer des limitations de vitesse différentes et prélever des amendes sur les voiries régionales.

Ces derniers points viennent compléter différents accords déjà conclus ces dernières semaines qui vont aboutir à renforcer l'autonomie des régions (Flandre, Wallonie et Bruxelles) en matière fiscale mais aussi de santé par exemple. Les Néerlandophones l'exigeaient pour obtenir une autonomie renforcée en Flandre. Les droits linguistiques et administratifs spéciaux dont bénéficient les milliers francophones vivant dans la périphérie flamande de Bruxelles vont aussi être supprimés pour la plupart d'entre eux, ainsi que le demandaient les Néerlandophones depuis des décennies.

samedi 8 octobre 2011

Afghanistan : "après le départ américain, ce sera la guerre civile"

Le 7 octobre 2001, George W. Bush lançait la "riposte" américaine au 11-Septembre en bombardant l'Afghanistan. Alors tenu par les talibans, le pays était devenu un sanctuaire pour Al-Qaïda. Un mois plus tard, les anti-talibans reprenaient le pouvoir.
Dix ans après, les Etats-Unis, appuyés par une coalition internationale, sont toujours présents avec deux opérations distinctes : les soldats d'"Enduring Freedom" ("Liberté immuable"), uniquement américains, sont déployés le long de la frontière pakistanaise pour la lutte anti-terroriste. L'Isaf (Force internationale d'assistance et de sécurité), créée en 2001 et dirigée par l'Otan depuis 2003, est officiellement chargée d'aider le gouvernement afghan à assoir son pouvoir. Depuis 2008, les deux missions ont un commandement unique, assuré aujourd'hui par le général américain John Allen. Au total, 140.000 militaires étrangers sont engagés sur le terrain, dont 4.000 Français.


Dix ans après les premiers raids aériens sur Kaboul, Karim Pakzad, chercheur associé à l'Institut des relations internationales stratégiques (Iris), est très critique sur l'intervention.

TF1 News : Dix ans après le premier raid américain, quel bilan global peut-on tirer de l'intervention internationale, principalement américaine, en Afghanistan ?
Karim Pakzad : C'est un échec total, aussi bien pour George W. Bush que pour
Barack Obama. En novembre 2001, les talibans, qui ne disposaient pas d'une réelle armée, ont quitté Kaboul eux-mêmes. Les Etats-Unis ont alors voulu continuer la guerre, à la fois contre les talibans et contre Al-Qaïda. Or cette guerre s'est vite transformée, dans l'esprit de la population afghane, en une guerre d'occupation, notamment dans les régions à majorité pachtoune de l'Est et du Sud-Est, fief des talibans, où ces derniers étaient en grande partie retournés.

TF1 News : Que s'est-il alors passé ?
K.P. : Début 2003, les talibans ont débuté les opérations de guérilla. Avec un problème majeur pour les Américains : rien ne distingue physiquement un taliban d'un paysan, d'autant plus qu'il s'agit parfois de la même personne. Face à la situation, la réponse de l'armée américaine (bombardements aériens, arrestations arbitraires, opérations de nuit dans les villages..) n'a pas du tout été adaptée. Les Etats-Unis n'ont pas compris que l'Afghanistan, basé sur une logique de clans de tribus, est un pays de tradition qu'on ne foule pas aux pieds.

TF1 News : Cela explique-t-il le succès des talibans pour recruter de nouveaux membres ?
K.P. : Beaucoup de recrues viennent en effet des villages bombardés. Quand un paysan voit son frère ou son cousin se faire tuer, il prend sa relève. Résultat : les talibans se sont renforcés naturellement jour après jour -ils continuent encore aujourd'hui-, notamment grâce à leur contact avec les talibans pakistananais. Quand l'Otan a pris le commandement de l'Isaf en courant 2003, il était déjà trop tard. La réponse a été uniquement militaire, sur le mode "les talibans reviennent, envoyons des soldats".
Il n'y a pas de solution militaire"

TF1 News : Pourtant, en 2009, Barack Obama a changé cette stratégie.
K.P. : Oui. Il a pris conscience qu'il n'y aurait pas de solution militaire au conflit. Il a donc proposé une stratégie basée sur trois axes. Tout d'abord, paradoxalement, envoyer 30.000 hommes en renfort pour essayer d'affaiblir les talibans dans leurs zones d'influence. Ensuite, afin de "réconquérir le cœur et les esprits des Afghans", il a voulu limiter les bombardements aveugles de l'aviation et les opérations des soldats américains dans les villages. Or cela s'est vite révélé inefficace pour traquer les talibans. Tout a recommencé, avec son lot de civils tués. Dernier axe : il a préconisé une solution politique incluant des négociations avec les talibans. Ces douze derniers mois, il y a donc eu des contacts entre émissaires américains et talibans. Mais ceux-ci, qui refusent de discuter avec le gouvernement afghan qu'ils ne considèrent pas légitime, ont posé des conditions inacceptables : ils ne discuteront qu'en cas de départ américain.

Résultat : la politique d'Obama, bien que différente de celle de Bush, est aussi un échec total. Aujourd'hui, les talibans sont présents partout, aussi bien géographiquement que politiquement. La preuve avec l'assassinat de
Burhanuddin Rabbani le mois dernier. L'ancien président a été tué dans la zone la plus sécurisée de Kaboul. L'attentat aurait été impossible à perpétrer pour les talibans sans des contacts dans l'administration.

TF1 News : Au-delà des Etats-Unis, n'est-ce pas à Hamid Karzaï, le président afghan, de trouver une solution ?
K.P. : Oui. Mais il n'en prend pas le chemin. Il vient de décider de suspendre les négociations avec les talibans et veut discuter directement avec le
Pakistan. Il est vrai qu'il ne peut y avoir de solution politique en Afghanistan sans le Pakistan. Mais en agissant ainsi, il sous-entend que le Pakistan est l'envahisseur de l'Afghanistan. Et en début de semaine, il s'est rendu en Inde, ennemi intime du Pakistan, pour resserrer les liens avec New Delhi. C'est un affront pour Islamabad. Bref, pour trouver la solution politique voulue par Obama, il faut un gouvernement crédible et que les talibans soient affaiblis. Pour l'instant, ce n'est pas le cas.

TF1 News : Conséquence : l'année 2011 a d'ailleurs été très meurtrière pour la coalition, et notamment pour l'armée française qui a subi ses pertes les plus importantes.
K.P. : Les talibans mènent l'offensive partout. Les soldats français sont essentiellement déployés en
Kapisa, une région sous influence talibane parmi d'autres. Ce n'est donc pas étonnant et ce n'est pas spécifique à la France.
          "Quelques points positifs"

TF1 News : Pour l'instant, vous avez dressé un tableau très sombre de cette intervention américaine. N'y a-t-il pas des points positifs ?
K.P. : Si, heureusement d'ailleurs. La principale est la mise en place d'une réelle liberté de la presse, malgré les dangers encourus par les journalistes. Beaucoup plus d'enfants vont aussi désormais à l'école. Et il y a bien sûr l'organisation d'élections. Mais ce qui a été fait n'a rien à voir avec ce qui a été promis et même avec ce qui aurait dû être réalisé si l'argent accordé à l'Afghanistan avait été utilisé correctement. Selon l'
Onu, l'aide internationale reçue par Kaboul se monte à 15.000 dollars par Afghan ! Or aucun Afghan n'a reçu cette somme, directement ou indirectement. Elle est partie dans la corruption ou les détournements de fonds.

TF1 News : Beaucoup d'observateurs affirment qu'après le départ total des forces étrangères, prévu en 2014, les talibans reviendront au pouvoir.
K.P. : Je ne partage pas cet avis. Je crains plutôt une reprise de la guerre civile, comme entre 1992 et 1996. Pachtouns, tadjiks, ouzbeks... : tout le monde, partisan ou non d'un dialogue avec les talibans, tentera de tirer la couverture à soi, avec l'aide de ses alliés régionaux. Pour éviter le pire, il faudra trouver donc une solution régionale avec le Pakistan, l'
Iran, l'Inde, la Russie et l'Arabie saoudite.

vendredi 7 octobre 2011

Accusée, Barbie se met au papier recyclé

Le fabricant de jouets Mattel, accusé de détruire des forêts tropicales, a annoncé mercredi que les jouets de la marque, dont la célèbre poupée Barbie, seraient dorénavant emballés en majeure partie dans du papier recyclé. Mattel a annoncé dans un communiqué que d'ici la fin 2011, 70% de ses emballages papier seraient composés de matériau recyclé et de fibres issues du développement durable, un taux porté à 85% d'ici 2015. Mattel s'engage "à progresser dans l'utilisation de papier issu du développement durable", indique Lisa Marie Bongiovanni, vice-présidente de Mattel citée dans le communiqué, qui ajoute que la compagnie entend dorénavant "éviter la fibre vierge d'origine controversée". Interrogée par l'AFP, Mattel a simplement précisé que l'origine controversée de son papier pouvait être "entre autres, l'Asian Pulp and Paper (APP)".

Greenpeace, se félicitant de la décision de Mattel, a précisé pour sa part dans un communiqué que le fabricant allait "cesser d'emballer ses produits à partir de papiers et fibres issus de la destruction des forêts tropicales de l'Indonésie".

jeudi 6 octobre 2011

Bettencourt : décision sur une mise sous protection judiciaire le 17 octobre

La juge des tutelles de Courbevoie rendra sa décision le 17 octobre concernant une éventuelle mise sous protection judiciaire de Liliane Bettencourt, à la demande de sa fille, ont annoncé mardi soir les avocats des deux parties. La juge des tutelles Stéphanie Kass-Danno a la tâche de s'assurer de la bonne protection de la troisième fortune de France souffrant à bientôt 89 ans d'une maladie cérébrale et en conflit ouvert avec sa fille. Cette date a été décidée au terme d'une audience de sept heures. "C'était une audience très douloureuse, tous les éléments concernant la santé de Liliane Bettencourt ont été largement commentés et la juge dispose désormais de tous les éléments nécessaires pour prendre sa décision", a déclaré le conseil de Françoise Bettencourt-Meyers, Me Béatrice Weiss-Gout. L'avocate a souligné qu'"aucun élément sérieux n'est venu contredire le constat des médecins experts" qui avaient récemment conclu à des troubles de la mémoire et du jugement.



Françoise Bettencourt-Meyers avait déposé début juillet une requête demandant la révocation du mandat de protection dont bénéficiait sa mère depuis janvier, tout en exhortant la juge à prendre les mesures judiciaires nécessaires (curatelle, tutelle, etc...). Elle complétait ainsi la requête déposée début juin dans laquelle elle demandait à la magistrate d'éclaircir les conditions d'exécution du mandat de protection confié à l'avocat de sa mère, Me Pascal Wilhelm, qu'elle accusait de conflit d'intérêt. "Nous avons plaidé longuement, environ sept heures, chaque partie a fait valoir ses arguments, le débat a été vif mais est resté dans les limites de la correction", a commenté à l'issue de l'audience l'avocat de Liliane

Bettencourt, Me Jean-René Farthouat, en ajoutant que "l'accusation de maltraitance contre Pascal Wilhelm est parfaitement scandaleuse et infondée". Le protecteur de Mme Bettencourt, Me Wilhelm, également présent à l'audience, a quant à lui assuré mardi soir: "Ce n'est pas mon mandat qui est en jeu mais l'intérêt de Mme Bettencourt".
http://lci.tf1.fr/filnews/france/bettencourt-decision-sur-une-mise-sous-protection-judiciaire-6743327.html

mercredi 5 octobre 2011

Belgique : une pause clope ? les fonctionnaires wallons doivent pointer

Xavier Lorent, syndicaliste dans une administration wallonne, en Belgique, ne décolère pas. "Va-t-on, demain, inquiéter quelqu'un qui prend quelques minutes pour une pause café ou qui se rend aux toilettes ?" Le motif de son courroux ? Le rappel par sa direction d'une circulaire de 2009, qui stipule que les quelque 10.000 fonctionnaires de l'administration régionale doivent pointer lorsqu'ils sortent fumer. Et ces pauses d'être décomptées de leur temps de travail, donc de leur salaire. Cette clarification fait suite à une demande d'un chef de service de l'une des quelque 400 implantations de l'administration. "La règle, c'est que quand on sort ou qu'on rentre du bâtiment, on s'enregistre à la pointeuse", a expliqué lundi le porte-parole de l'administration régionale wallonne, Hugo Poliart. Elle ne vise pas spécifiquement les fumeurs mais concerne aussi selon lui une "personne qui va acheter une pomme".
Selon des responsables syndicaux cités par Le Soir, les contrôles aux entrées et sorties, jusqu'ici occasionnels, s'étaient généralisés ces derniers temps, alors qu'il est interdit de fumer sur son lieu de travail en Belgique depuis 2006. "L'administration est dans une logique de contrôle et de répression, plus que de prévention",regrette Xavier Lorent. "C'est une stigmatisation des fumeurs. Je ne pense pas que ce soit la meilleur méthode pour lutter contre le tabagisme", a ajouté le syndicaliste.