mercredi 30 novembre 2011

Vis manquantes sur un A340 : enquête ouverte

La société chinoise Taeco, qui avait effectué la révision d'un Airbus A340 d'Air France trouvé avec une trentaine de vis manquantes à la mi-novembre aux Etats-Unis, a ouvert une enquête pour déterminer les causes de l'incident, selon un communiqué. "Dès que nous avons été informés par Air France, nous avons ouvert une enquête complète pour déterminer l'origine de cette affaire", a annoncé mardi soir Taeco, une entreprise basée à Xiamen (sud-est) filiale du groupe Haeco, dont le siège est à Hong Kong. "Nous suivrons les procédures habituelles et communiquerons directement à Air France les résultats de l'enquête avant de prendre des mesures de suivi", poursuit le communiqué. Selon des pilotes d'Air France, il manquait un tiers des vis sur un panneau de carénage de l'appareil qui avait été immobilisé à Xiamen pour une révision de routine entre le 4 octobre et le 10 novembre. Selon la direction d'Air France, "à aucun moment, la sécurité des vols n'a été mise en jeu". Des syndicats d'Air France ont de leur côté dénoncé la sous-traitance de la maintenance dans des pays à bas coûts. La compagnie française a vu son image durablement écornée après l'accident du Rio-Paris qui a fait 228 morts en 2009. Taeco est un des leaders mondiaux du grand entretien de gros porteurs. Il travaille notamment pour Lufthansa, British Airways, American Airlines, JAL et Emirates. Les grandes compagnies, qui possèdent leurs propres filiales dédiées à la maintenance (Air France Industries KLM, Lufthansa Technik, etc.), se tournent vers lui pour réduire leurs coûts. Selon le magazine Aviation Week d'avril 2011, le marché de la maintenance est évalué à 50 milliards de dollars dont 8,7 pour la grosse maintenance, l'un des secteurs les plus compétitifs.

mardi 29 novembre 2011

Décès de la fille unique de Staline

Staline n'a plus de descendant direct en vie. La fille unique du dictateur soviétique est morte mardi dernier à l'âge de 85 ans d'un cancer du colon aux Etats-Unis, a rapporté lundi le New York Times. Née le 28 février 1926, Svetlana Stalina, dernière survivante des enfants de Staline, a connu plusieurs vies "dignes d'un roman russe", finissant ses jours dans le Wisconsin, dans l'anonymat et la misère après des années d'errance et d'exil, raconte le quotidien.
Au cours de sa vie, elle a changé plusieurs fois de nom, cherchant à effacer tout lien avec son père. Après deux mariages et la mort de Staline en 1953, elle prend le nom de jeune fille de sa mère et devient Svetlana Alliluyeva. En 1967, sous le prétexte de rapporter les cendres de son compagnon indien rencontré en URSS, elle fuit en Inde puis demande l'asile aux Etats-Unis où elle s'exile. En 1970, elle devient Lana Peters après un bref mariage avec l'architecte William Wesley Peters, un élève de Frank Lloyd Wright.

Dans une interview publiée en 2010 dans le Wisconsin State Journal, elle racontait "être très heureuse" dans cette région retirée, confiant que "son père avait ruiné sa vie". "Où que j'aille, ici, en Suisse, en Inde, n'importe où. En Australie, sur une île. Je serai toujours la prisonnière politique du nom de mon père". Interrogée sur le fait de savoir si son père l'aimait, elle avait répondu par l'affirmative, précisant qu'elle ressemblait à sa grand-mère maternelle. "C'était un homme simple. Rustre, très cruel. Rien en lui n'était nuancé. Il était très simple avec nous. Il m'aimait et voulait que je devienne une marxiste bien éduquée".

lundi 28 novembre 2011

Football Ligue 1 - L'OM discrédite le PSG

C'est finalement Paris qui sort K.-O. debout. Face au réalisme et à la grande discipline collective de l'OM, Paris n'a rien su montrer offensivement, a coulé défensivement et s'est incliné pour la deuxième fois consécutive (3-0), une première pour ce PSG new-look. L'OM revient à sept points du podium, Paris cède son trône de leader qu'il occupait depuis le 24 septembre sans qu'il n'y ait rien à redire. Marseille est revenu à ses fondamentaux, ceux-là même qui ont fait les beaux jours de l'OM version Deschamps : un bloc défensif bas et surtout un gros engagement physique.
A Paris, ce qui pouvait ressembler à un accident une semaine après Nancy (0-1) prend la forme d'un syndrome. Cette claque aura forcément des conséquences. Et la position d'Antoine Kombouaré n'a jamais semblé aussi précaire. Après le nul à Bordeaux (1-1) et la défaite au Parc contre Nancy (0-1), ce nouveau revers sanctionne avant tout le manque d'inspiration du quatuor offensif mais aussi la naïveté défensive symbolisée par un Lugano, encore une fois hors du coup.
Ce dimanche, Paris a trottiné quand Marseille a mis le pied. L'OM en voulait plus, voilà tout. A l'image de la tête rageuse de Loïc Rémy, sur un service au cordeau d'Azpilicueta, qui a réveillé un Vélodrome en grève en début de rencontre dès la 9e minute, le 100e but de l'OM face à son ennemi intime. Un début de rencontre parfait pour un Didier Deschamps qui avait décidé de muscler sa colonne vertébrale (Diawara-Nkoulou-Diarra-Mbia).
Paris, aucun tir cadré
Dans les duels, il n'y a pas eu photo. Incapable d'accélérer le jeu, Nene, Ménez, Gameiro et surtout Pastore se sont pris les pieds dans le tapis. Statistique terrible pour l'Argentin : il a réussi moins de passes que Sirigu (6 contre 8) en première mi-temps avant de céder sa place avant l'heure de jeu. Paris est complètement passé à côté de l'évènement. Coups de mou qui se prolongent ou suffisance ? Aucun tir cadré en 90 minutes, difficile en tout cas d'espérer mieux. Même si c'est sur le poteau que s'est écrasée la tentative de Sissoko (35e), seule occasion digne de ce nom en 90 minutes de jeu.
Bien sûr, Marseille ne s'est pas montré flamboyant. Mais sa cohésion collective a fait la différence. Morgan Amalfitano (65e) d'une frappe croisée après une perte de balle fatale de Matuidi en milieu de terrain et André Ayew d'une tête piquée (84e) sur un service parfait de l'ancien Lorientais ont donné une ampleur logique au score. Un grand réalisme certes, mais pas seulement. Marseille a montré les muscles, à l'image d'un Diawara impérial et l'OM s'offre de la sérénité en plongeant Paris dans un doute abyssale. Après une telle prestation, l'heure est forcément aux interrogations du côté de la capitale
http://www.eurosport.fr/football/ligue-1/2011-2012/l-om-discredite-le-psg_sto3043634/story-lci.shtml

dimanche 27 novembre 2011

Basket : Parker, Batum et les autres vont refranchir l'Atlantique

"Oui, j'ai joué mon dernier match avec l'Asvel". Samedi soir, Tony Parker a sonné le signal du départ pour tous les joueurs NBA évoluant en France, juste après la victoire de son équipe de Villeurbanne à Strasbourg (80-74) lors de la 8e journée de ProA. "Je ne jouerai pas à Ostende (en Eurocoupe) mardi soir. Il est temps pour notre équipe de jouer sans moi, sans Ronny (Turiaf), et que tout le monde prenne ses responsabilités. On savait très bien que ça n'allait pas durer", a ajouté Parker, qui a tenu à finir en beauté (23 points).

Une décision logique après l'annonce d'un accord de principe devant mettre fin au lock-out en NBA. Le départ de Parker et Turiaf signifie que, dans l'esprit des joueurs, l'accord trouvé samedi matin devrait être ratifié sans trop de problèmes par les joueurs et les patrons de franchise.

Un départ dès cette semaine ?

Les cinq autres joueurs de NBA évoluant en France, outre Parker et Turiaf, devraient également repartir rapidement aux Etats-Unis. Ce sera le cas pour Ian Mahinmi (Le Havre) et Boris Diaw (Bordeaux/ProB) qui sont sous contrat avec Dallas et Charlotte. Pour Nicolas Batum également, même si l'ailier de Portland pourrait peut-être disputer un dernier match d'Euroligue avec Nancy, mercredi à Bilbao. "J'en saurai plus lundi mais je pense que c'était mon dernier match de ProA", a déclaré Batum, lui aussi auteur d'une grosse performance face à Cholet (27 points). "Je jouerai peut-être à Bilbao en Euroligue mercredi, mais pour Le Havre (prochaine journée de ProA, ndlr), j'en doute vraiment", a-t-il ajouté, regrettant de ne pouvoir finir la première phase d'Euroligue pour aider Nancy à atteindre le Top 16.

La situation est plus confuse pour Pape Sy (Gravelines), qui devra convaincre les dirigeants d'Atlanta de l'utiliser, et Alexis Ajinça (Hyères-Toulon), qui n'est plus sous contrat avec Toronto et devra se trouver un nouveau club.

Les joueurs pourraient repartir dès cette semaine, la reprise des entraînements étant programmée dès le 9 décembre. Si l'accord de principe est ratifié, la NBA reprendra le 25 décembre, pour une saison régulière de 66 matches, au lieu des 82 habituels. Pour l'instant, seul le premier mois et demi de la saison régulière a été annulé, soit environ 300 matches. Le conflit portait sur deux points principaux: le partage des revenus annuels de la NBA et les modalités de plafonnement de la masse salariale des clubs (salary cap).

samedi 26 novembre 2011

Curiosity, star des robots explorateurs, va chercher la vie sur Mars

Ce samedi, c'est le grand jour pour Curiosity : la Nasa est prête à lancer vers Mars ce robot, le plus avancé techniquement jamais envoyé pour explorer une autre planète. Le lancement de Curiosity ou "Mars Science Laboratory" (MSL) à bord d'une fusée Atlas V depuis Cap Canaveral en Floride est prévu à 16h02, heure française. Il y a 70% de chances que la météo soit favorable.

Durant sa mission d'exploration prévue pour durer deux années terrestres - une année martienne - le robot, alimenté par un générateur nucléaire, va tenter de découvrir si l'environnement martien a pu être propice dans le passé au développement de la vie microbienne. Curiosity, d'un poids de 900 kg, est de loin le plus lourd et le plus grand des robots déployés jusqu'à présent pour explorer Mars et aussi le plus sophistiqué avec dix instruments scientifiques. Doté de six roues, il possède aussi un mât avec des caméras à haute définition et un laser pour étudier des cibles jusqu'à une distance de sept mètres. D'autres instruments scruteront l'environnement pour y détecter surtout des molécules de méthane, un gaz souvent lié à la présence de la vie sur la Terre déjà détecté sur Mars à certaines saisons par un orbiteur martien américain.

Cette mission cumule les records en termes de difficultés à résoudre, ainsi que de moyens techniques et financiers déployés pour les surmonter. Après un périple de 570 millions de km, Curiosity, devrait se poser sur le sol martien en août 2012 au pied d'une montagne de 5000 mètres de haut à l'intérieur du cratère Gale. Mais se mettre en orbite ou entrer dans l'atmosphère de Mars est ardu. Sur les 43 missions effectuées jusqu'à aujourd'hui, près de 70% ont échoué, les Américains ayant eu le plus grand succès avec leurs six derniers vols réussis. Ils sont ainsi les seuls à ce jour à avoir exploré la surface de Mars. La mission Curiosity, qu'elle réussisse ou qu'elle échoue, aura au final coûté la bagatelle de 2,5 milliards de dollars.

vendredi 25 novembre 2011

En guise de lettre d'excuse, le jeune voleur insulte ses victimes

Le jeune cambrioleur, âgé de 16 ans à peine, n'en était pas à son coup d'essai. Mais son dernier cambriolage en date, perpétré au domicile d'une famille à Leeds, dans le nord de l'Angleterre, lui avait valu de se retrouver au tribunal. Jugé pour s'être introduit dans ce logement et en être reparti avec une télévision, un appareil photo et une console de jeux, il avait été condamné à une peine de substitution à la prison dans un centre d'éducation spécialisé. Et il lui avait été demandé dans ce cadre d'écrire une lettre d'excuses à ses victimes.
Le moins que l'on puisse dire est que l'exercice n'a eu pour lui aucune vertu pédagogique. Le contenu pour le moins inattendu de la fameuse lettre a été révélé par le Times. "J'ai été forcé d'écrire cette lettre (...) Honnêtement, je n'ai pas de remords d'avoir cambriolé votre maison, ça m'est bien égal", a écrit l'adolescent. "De toute façon, ce cambriolage était de votre faute", a poursuivi le jeune garçon, détaillant "les erreurs stupides" faites par la famille. "D'abord, vous n'avez pas fermé vos rideaux. Ensuite, bande d'idiots, vous vivez dans une zone à haut risque pour les cambriolages et vous êtes assez crétins pour laisser la fenêtre de votre cuisine au rez-de-chaussée ouverte".
La lettre à l'opposé de l'autocritique attendue n'a jamais été envoyée aux victimes, précise le Times, mais la police locale s'en est servie pour sa campagne de sensibilisation des habitants sur les risques de cambriolage pendant les fêtes.

jeudi 24 novembre 2011

Hôpitaux : et si les médecins posaient tous leurs RTT dès janvier ?

Qu'arriverait-il si tous les médecins hospitaliers partaient en vacances en même temps ? Tous les hôpitaux s'arrêteraient. L'hypothèse relève bien sûr plutôt de la science-fiction ; car même si le nombre de praticiens devenait insuffisant pour assurer le fonctionnement des services hospitaliers, d'autres pourraient être réquisitionnés pour pallier les carences. Conclusion : les hôpitaux continueraient à tourner malgré tout. Reste que la menace brandie par les syndicats de médecins hospitaliers, qui négocient vainement avec le ministère de la Santé pour trouver une solution sur le paiement des quelque 2,1 millions de jours de RTT qu'ils ont accumulés, a valeur de signal d'alarme.
Car les négociations sont bloquées, et la dernière réunion en date sur ce chapitre, qui a eu lieu mercredi soir entre le ministère de la Santé et les syndicats, s'est achevée sur un constat de blocage. Selon le Dr François Aubart, président de la Coordination médicale hospitalière (CMH), un des plus importants syndicats de praticiens hospitaliers, la direction de l'offre de soins, qui négociait pour le ministère de la Santé, n'a pas proposé de solution d'ici la fin de l'année, comme le prévoit la loi, sur la question des différents modes de paiement des six mois de RTT accumulés en moyenne par chaque praticien depuis dix ans.
Une option : "sanctuariser" les RTT
Conclusion : "Nous sommes dans une situation de blocage", constate le Dr Aubart qui compte donc réunir le bureau de son organisation dès ce jeudi pour proposer aux médecins membres de la CMH de vider leur compte épargne-temps à partir de janvier. "Devant le risque de remise en cause de la notion même de CET, nous allons réunir nos instances et je vais proposer que nos membres déposent des demandes de congés dès janvier", a-t-il dit. Le président de la CMH n'exclut pas que d'autres syndicats de praticiens fassent de même, car "il y avait un constat partagé autour de la table" du côté des médecins de cette situation de blocage.
Selon le Dr Aubart, le gouvernement ne s'est avancé sur aucune des trois options possibles: permettre aux médecins de prendre leur RTT en étant remplacés, leur payer ces six mois accumulés en salaire, ou transformer ces jours en points de retraite permettant des départs anticipés. "On nous a seulement proposé de publier un décret visant à autoriser les trois options", c'est-à-dire en remettant à plus tard le règlement de cette question, selon le Dr Aubart.
Quelle que soit l'option retenue, le coût des RTT accumulées par les médecins hospitaliers est de l'ordre de 600 millions d'euros. Constatant que les directeurs d'hôpitaux, à qui il est demandé un budget en équilibre en 2012, n'ont pas les moyens de régler les RTT ou bien emploient cet argent à d'autres fins, la CMH a demandé que les provisions pour RTT soient "sanctuarisées", par exemple sur un compte de la Caisse des Dépôts.

mercredi 23 novembre 2011

30 ans de prison requis en appel contre Bissonnet

L'avocat général a demandé mercredi à la cour d'assises de l'Aude de confirmer la peine de 30 ans de réclusion criminelle prononcée en première instance contre Jean-Michel Bissonnet, rejugé en appel à Carcassonne pour avoir commandité l'assassinat de son épouse.

Manon Brignol a également requis la confirmation des peines prononcées par la cour d'assises de l'Hérault contre les deux coaccusés du riche retraité de 64 ans: 20 ans de réclusion contre Méziane Belkacem, 8 ans de prison contre le vicomte Amaury d'Harcourt.

Le verdict est attendu jeudi.

mardi 22 novembre 2011

Agnès : le lycéen était libre car jugé "réinsérable"

Si le lycéen, meurtrier présumé d'Agnès, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire à la fin 2010, après quatre mois de détention provisoire pour un autre viol commis dans le Gard, c'est parce que les expertises le jugeaient "pas dangereux" et "réinsérable", a expliqué mardi à l'AFP le procureur de la République à Nîmes. "Il y avait une série de renseignements favorables. Il avait un projet éducatif, des parents mobilisés et surtout il n'y avait pas de dangerosité qui apparaissait à la lecture des expertises et il était réinsérable", a déclaré Robert Gelli. "Le parquet a accepté une remise en liberté adaptée à la situation, c'est-à-dire sous contrôle judiciaire avec la nécessité d'un suivi psychiatrique et psychologique", a ajouté Robert Gelli, soulignant que le lycéen n'avait enfreint aucune des règles de sa remise en liberté.
Le garçon, qui avait reconnu le viol en août 2010 d'une camarade dans des  conditions un peu similaires à l'agression d'Agnès, est ainsi bien revenu dans le Gard mais avec l'accord du juge d'instruction. Selon l'aveu même de sa victime, encore entendue très récemment, il n'a jamais essayé non plus de l'approcher.

Interrogé sur la possiblité d'erreurs commises par les experts, Robert Gelli a refusé de se prononcer. "Je ne sais pas", a-t-il répondu, répétant avoir suivi un rapport indiquant que le prévenu "peut être réadapté, réinséré et qu'il n'est pas dangereux". Après avoir passé quatre mois en prison, l'adolescent avait bénéficié d'une remise en liberté sous contrôle judiciaire à la fin 2010 avec interdiction  d'approcher la victime et de séjourner dans le Gard. C'est pour cette raison qu'il était parti en Haute-Loire.

lundi 21 novembre 2011

Belgique: les négociations au point mort

Les partis politiques belges qui tentent de former un gouvernement, dont le pays est privé depuis plus de 500 jours, ont échoué à trouver un accord dans la nuit de dimanche à lundi en raison d'un blocage persistant sur les questions budgétaires. Selon l'agence de presse belge, Belga, le Premier ministre pressenti qui mène les discussions, le socialiste francophone Elio Di Rupo, a qualifié en interne la situation de "dramatique" et indiqué vouloir réfléchir aux suites de la négociation. Les tractations, menées déjà depuis plusieurs semaines, avaient repris dimanche après-midi avec l'objectif de boucler un compromis. Mais elles ont achoppé dans la nuit sur un clivage droite-gauche au sein de la coalition de six partis francophones et flamands appelée en principe à soutenir le futur gouvernement d'Elio Di Rupo, avec peu de perspective de déblocage à court terme, selon plusieurs médias belges. Cette coalition doit impérativement se mettre d'accord sur le projet de budget fédéral 2012, avec d'importantes économies à réaliser afin de ne pas risquer de voir le pays aspiré à son tour par la crise de la dette de la zone euro. Les partis libéraux, tant néerlandophone (Open VLD) que francophone (MR) jugent que les propositions du responsable socialiste font la part trop belle aux augmentations d'impôts et ne comprennent pas assez de coupes budgétaires ainsi que de projets de réformes de fond, du système des retraites ou des allocations chômage.

dimanche 20 novembre 2011

Mexique: Florence Cassez dénonce les "ragots" de la presse

Florence Cassez, condamnée au Mexique à 60 ans de prison pour enlèvements, a une nouvelle fois récusé comme des "attaques sans fondement" et des "ragots" des accusations dans la presse mexicaine alors que son recours en révision est examiné par la Cour suprême du Mexique. La Française s'exprime dans une interview par téléphone qui doit être diffusée dans Face à l'actu sur M6 dimanche après-midi. "Parce que réellement, s'il y avait une enquête avec des accusations contre moi, la police serait venue me déposer une plainte et j'aurais dû être amenée à comparaître ce qui n'est pas du tout le cas", a-t-elle ajouté. "Ce n'est que des ragots de petits journaux qui se laissent acheter". Plusieurs journaux et une radio mexicains, faisant état d'un rapport de la police fédérale, ont affirmé depuis le 6 novembre que Florence Cassez recrutait des détenues pour se livrer à des "activités illicites" depuis la prison de Tepepan, au sud de Mexico, où elle est emprisonnée depuis près de 6 ans. Alors que ces journaux affirmaient tenir ces informations d'un rapport du ministère de la Sécurité publique, celui-ci a nié son existence. A la question de savoir qui orchestrait cette campagne, Mme Cassez a répondu dimanche: "ça peut être n'importe qui". Relancée sur l'éventuelle implication du gouvernement et notamment du ministre mexicain de la Sécurité publique, chef de la police fédérale au moment de son arrestation, Genaro Garcia Luna, la Française s'est bornée à répondre: "c'est sûr qu'ils sont prêts à tout et c'est sûr qu'aujourd'hui le fait que je sois en Cour suprême ne leur fait pas plaisir". Dès la publication de ces accusations, Mme Cassez les avait niées en bloc auprès de l'AFP, estimant qu'elles ont pour objectif de "brouiller les pistes alors que la Cour suprême a accepté d'examiner mon recours". "Je ne parviens pas à m'habituer à tous ces mensonges", avait-elle confié, visiblement éprouvée. La date de la décision de la Cour suprême la concernant n'est pas encore connue.

samedi 19 novembre 2011

Une journée de mobilisation nationale le 13 décembre contre l'austérité

Un mois après une mobilisation en demi-teinte, l'intersyndicale a finalement réussi à s'accorder contre la rigueur annoncée en France. Les syndicats ont appelé vendredi à une "journée nationale de mobilisations interprofessionnelles, notamment avec des rassemblements" pour protester contre les plans d'austérité du gouvernement.
Réunis au siège de la CGT à Montreuil (Seine-Saint-Denis), cinq syndicats (CGT, CFDT, FSU, Solidaires et Unsa) ont également lancé un "appel commun" aux salariés pour "interpeller le gouvernement, les élus et les responsables d'entreprises dans la période du 1er au 15 décembre". "Le syndicalisme a décidé de relever le défi et de monter qu'il y a d'autres actions possibles, et je pense qu'on n'est pas à l'abri d'autres mesures" d'austérité du gouvernement, a déclaré à la presse Nadine Prigent, numéro deux de la CGT à l'issue de près de quatre heures de réunion. Cet accord traduit "la volonté de s'inscrire dans un processus d'action" pour "réclamer plus de justice sociale", a-t-elle ajouté. Dans leur communiqué commun, les cinq confédérations déplorent que "le gouvernement décide de mesures dans le domaines social sans rencontrer ni entendre les organisations syndicales"."Il fait porter les efforts sur les salariés, ce qui creuse les inégalités et plonge des milliers de familles dans les difficultés sociales", ajoute le texte.

Un texte commun synthétisant les critiques, revendications et propositions de l'intersyndicale va être rédigé d'ici le début de la semaine prochaine. Il sera ensuite largement diffusé auprès des salariés, élus, préfets et employeurs, la première quinzaine de décembre. "Il faut se donner du temps pour tenter de toucher le maximum de personnes et pas faire ça sur une seule journée. La journée du 13 sera une journée pour mettre l'accent sur ces intitiatives", a précisé Marcel Grignard Secrétaire général adjoint de la CFDT, espérant dépasser la simple "mobilisation militante" du 11 octobre (journée interprofessionnelle contre le plan de rigueur).
Nouvelle réunion le 15 décembre
"La démarche de l'intersyndicale vise à rencontrer le plus possible de salariés, pour leur dire que d'autres mesures sont possibles", dit-il. FO, qui participait pour la première fois depuis deux ans à cette intersyndicale, a indiqué qu'il ne signerait pas cet appel commun mais s'associerait à la journée du 13 décembre. La centrale de Jean-Claude Mailly revendiquera, dans le cadre de cette journée, un appel à la grève, option qui n'a pas été retenue par les autres organisations. La CFTC, qui devait initialement être présente à cette réunion, était finalement absente.
L'intersyndicale n'a pas appelé à la grève car "les salariés n'y sont pas prêts", a expliqué Jean Grosset (Unsa). "Les périodes de difficutés sociales ne sont pas des périodes de mobilisations faciles", a-t-il ajouté. "Ce que nous avons décidé ce soir est la première étape qui permettra de construire le mouvement nécessaire contre le rouleau compresseur du gourvernement", a estimé pour sa part Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU.
L'intersyndicale a prévu de se réunir à nouveau le 15 décembre, afin de "tirer le bilan" de la journée du 13 décembre et d'envisager "de nouvelles initiatives en janvier".

vendredi 18 novembre 2011

Qui tire la chasse... peut suivre sa trace sur internet

A quelques jours de la 10e journée mondiale des toilettes, un site internet proposant de suivre à la trace les eaux usées une fois la chasse d'eau tirée, a été lancé par une marque de nettoyants WC. En indiquant son adresse mail, le lieu où on a récemment tiré la chasse sur le site flushtracker.com, on peut "suivre sa trace et recevoir des informations sur son parcours", précise le communiqué de Domestos (Unilever). Ce site a déjà été lancé en 2010 au Royaume-Uni, en Irlande, Pologne et Afrique du Sud.
A travers cette journée, le samedi 19 novembre, l'Organisation mondiale des toilettes veut faire "prendre conscience que près de 40% de la population mondiale, soit plus de 2,6 milliards de personnes, n'ont pas accès à des toilettes propres et saines".
"Chaque jour, plus de la moitié des lits d'hôpitaux d'Afrique subsaharienne sont occupés par des patients souffrant de maladies liées à ce manque d'hygiène sanitaire", explique encore l'ONG.

jeudi 17 novembre 2011

Jour de carence : qui sera le plus pénalisé ?

Objectif : lutter contre la fraude. Et gagner 220 millions d'euros. Désormais, les salariés posant un arrêt maladie se verront imposer un délai de carence de 4 jours - et non plus 3 - avant que l'assurance maladie ne prenne le relais de l'entreprise pour verser le salaire. Les fonctionnaires, qui n'en avaient pas jusque là, ne toucheront plus leur salaire pendant un jour avant que l'assurance maladie ne prenne le relais. 
Dans le privé, vous avez 75% de ces journées de carences prises en charge par l'employeur", selon les conventions collectives, estime le député UMP Christian Jacob. Autrement dit : un jour de carence supplémentaire pour les salariés du privé ne changera pas grand-chose pour eux, mais beaucoup pour l'assurance maladie. Une part de la prise en charge par les entreprises sur lequel personne n'est d'accord - les syndicats le situant plutôt aux alentours de 50%, le Medef entre 80 et 90%.
Car lorsque les Conventions collectives n'imposent pas la prise en charge par l'entreprise des journées de carence, des accords d'entreprise le proposent parfois. Impossible de savoir quelles sont les entreprises qui prennent en charge le salaire pendant le délai de carence, estiment syndicats et Medef. Donc impossible de savoir qui seront les plus touchés.

Pour les entreprises ou les salariés ?

La présidente du Medef, Laurence Parisot, a d'ailleurs reproché au gouvernement un manque de "concertation" sur la question mercredi matin sur RTL. Du coté patronal, on craint que ce soit aux entreprises de payer la mesure, à hauteur de 200 millions d'euros (soit 80% - du nombre d'entreprises qui prennent en charge ce délai de carence - de 220 millions d'euros).

"Ce n'est pas sur les arrêts de courte durée que les dépenses de la sécurité sociale sont concentrées mais sur ceux de longue durée", souligne Jean-François Naton, en charge du travail et de la santé à la CGT.

Coté syndical, Jean-Marc Bilquez, en charge de la protection sociale à Force Ouvrière, craint que les conventions collectives ne restent sur leurs chiffrages actuels de 3 journées prises en charge par les employeurs. "Le quatrième jour, c'est un jour qui ne sera pas payé par l'entreprise". "C'est profondément injuste pour les salariés du privé comme pour les fonctionnaires. C'est une punition collective!" Selon les calculs de l'Unsa, un smicard victime devant s'arrêter quatre jours verra son revenu amputé de "près de 150 euros". "Le gouvernement s'invite dans les négociations collectives" conclut Jean-Marc Bilquez.

"Dans le public, si l'employeur prenait en charge, ce ne serait pas une économie, poursuit Christian Jacob, c'est la raison pour laquelle on est arrivé à ce point d'accord: une journée sur l'ensemble du traitement". Un fonctionnaire qui s'arrête pendant une journée ne touchera pas son salaire. "Stigmatisation" dénoncent les syndicats qui vont "tout faire pour que cela ne passe pas".

Crainte pour la santé

"C'est du non-sens en terme d'économies que peutfaire le gouvernement et c'est du non-sens en terme de santé. Les petits arrêts sont souvent les petits signes avant-coureurs de tous les grands maux", ajoute Jean-François Naton.

Une crainte sur la santé que partage MG France, premier syndicat de médecins généralistes. "Tous les jours, je vois passer dans mon cabinet des patients qui refusent de s'arrêter et souvent pour des raisons financières, déclarait Claude Leicher le président d'MG France au journal l'Humanité, un patient malade qui refuse de se reposer risque de voir sa santé se dégrader". Or, selon le médecin, il y a une augmentation du nombre d'arrêt maladie "en lien avec la souffrance au travail". Si l'arrêt est considéré comme maladie professionnelle, il n'y a pas de jour de carence.

Selon Claude Leicher, l'instauration d'un jour de carence de plus va "logiquement" pénaliser les personnes exerçant des métiers pénibles.

mercredi 16 novembre 2011

Un élève sur cinq a du mal à écrire en sixième

Lire, écrire, compter : ces bases de l'éducation devraient être maîtrisées par tous les élèves entrant en sixième. C'est pourtant de moins en moins le cas. Dans son Portrait social 2011 de la France, rendu public mercredi, l'Insee note que la proportion d'élèves en difficulté "face à l'écrit" a augmenté depuis une dizaine d'années en France et concerne aujourd'hui "près d'un élève sur cinq en début de 6e". Il s'agit là, note l'institut, d'un "fait saillant" et "commun à nombre des évaluations" sur le niveau des élèves.
Ce sont surtout les élèves les plus en difficulté qui expliquent cette progression. Les résultats montrent une "stabilité" concernant les élèves "moyens", alors que la proportion des plus faibles augmente et que leurs difficultés "s'aggravent". "La maîtrise des mécanismes de base de la lecture est stable, mais les compétences langagières (orthographe, vocabulaire, syntaxe) sont en baisse, ce qui explique l'aggravation des difficultés de compréhension des textes écrits des élèves les plus faibles", ajoute l'Insee.
Des difficultés accrues dans les ZEP
Cette évolution est particulièrement marquée dans les collèges en zones d'éducation prioritaire (Zep), où près d'un tiers des élèves éprouvent des difficultés, contre un quart il y a dix ans. "A l'entrée en 6e, le pourcentage d'élèves en difficulté de lecture dans le secteur de l'éducation prioritaire est passé de 20,9% en 1997 à 31,3% en 2007. En fin de collège, la proportion d'élèves dans les niveaux de performances les plus faibles (inférieurs au niveau 2) est passée de 24,9% en 2003 à 32,6% en 2009", détaille le rapport.
L'Institut précise cependant que "ces résultats ne permettent pas d'évaluer la politique des Zep car on ne sait pas quelle aurait été l'évolution des compétences des élèves dans ces zones sans sa mise en place". Ce que ces études montrent en revanche, c'est qu'en France, les compétences des élèves sont plus liées qu'en moyenne dans l'OCDE à leur milieu social. Et ce lien "se renforce depuis une dizaine d'années, traduisant un accroissement des disparités sociales".
Pour rédiger cet article, l'Insee a fait une synthèse de six évaluations, dont le dispositif "Cedre" et deux évaluations internationales. En revanche, l'Insee ne fait pas mention des récentes évaluations en CE1 et CM2, voulues par le gouvernement mais controversées. Dans un rapport en septembre, le Haut conseil de l'éducation avait critiqué ces dernières, réclamant de "créer un dispositif nouveau" et "indépendant" en utilisant notamment les indicateurs "Cedre" et les évaluations internationales.

mardi 15 novembre 2011

Twitter évolue pour s'ouvrir à un plus large public

Twitter se "Facebookise". Le site de micro-blogging a introduit lundi des changements dans la présentation de sa plateforme, pour permettre notamment à ses utilisateurs d'observer l'activité de ceux qu'ils suivent, ce qui fait ressembler son service un peu plus à celui de Facebook.

Un nouvel onglet "activité" et un autre "nom" permettent de suivre plus lisiblement, en direct l'activité des autres "Twittos", les internautes dont on suit les messages ("tweets") et ceux qui vous suivent. Cela permet de savoir s'ils font suivre des messages, s'ils s'abonnent à des nouveaux comptes, s'ils ont des messages favoris, etc.

Des "tweets" tranchés sur le sujet

Cette nouvelle formule de Twitter a été testée "sur un petit pourcentage d'utilisateurs en août" avant d'être diffusée à l'ensemble du réseau lundi, a indiqué la porte-parole de Twitter Carolyn Penner. Twitter, qui était connu pour son fonctionnement peu instinctif, avec des ermes quelque peu ésotériques (RT pour rediffuser un message de quelqu'un d'autre, #followfriday pour recommander de suivre un autre utilisateur) faisant le bonheur des initiés, s'ouvre ainsi à un public plus large avec un maniement plus comparable à celui des réseaux grand public Facebook et Google+.

Sur le réseau, les utilisateurs débattaient à coup de "tweets" tranchés sur l'intérêt de cette innovation. "C'est inutile, envahissant, et ça ressemble rop à Facebook", écrit @jemb123. "La fonctionnalité Activité va m'aider à mieux suivre certains éléments de mon flux Twitter", a envoyé @dannykronstrom.

lundi 14 novembre 2011

Les avocats de Nafissatou Diallo suivent de près l'affaire du Carlton

Les avocats de Nafissatou Diallo, qui accusent Dominique Strauss-Kahn de l'avoir violée, suivent "quotidiennement" l'affaire du Carlton dans la perspective de la procédure au civil intentée à New York contre l'ex-patron du FMI par la femme de chambre du Sofitel, explique l'un d'eux lundi au Parisien. "Cette affaire du Carlton ne fait que renforcer ce que nous savions déjà devoir être la vérité. A savoir que Dominique Strauss-Kahn considère véritablement les femmes comme des objets et qu'il a de nombreuses explications à fournir", juge Douglas Wigdor. Evoquant des "preuves pertinentes" qui auraient été recueillies par la défense de la femme de chambre, l'avocat prévient qu'elles seront utilisées "au cours de la procédure civile qui ne manquera pas de tenir DSK comptable et responsable de ce qu'il a fait subir à Mme Diallo". Dans ce cadre, "bon nombre d'autres femmes (...) nous ont raconté leurs rapports sexuels avec cet homme", affirme, sans plus de précisions, Douglas Wigdor, selon les propos rapportés en français par le quotidien. Il regrette une nouvelle fois la décision fin août du procureur de New York d'abandonner les charges pénales à l'encontre de Dominique Strauss-Kahn en raison de doutes apparus quant à la crédibilité de Nafissatou Diallo.

dimanche 13 novembre 2011

Les Emirats Arabes Unis veulent-ils toujours du Rafale ?

Les Emirats Arabes Unis ont mis en compétition le chasseur Eurofighter contre l'avion français Rafale, qui faisait figure de favori pour équiper leur force aérienne. Abou Dhabi a en effet demandé au Royaume-Uni, qui utilise l'Eurofighter, de l'informer des capacités de ce chasseur et cette réunion d'information s'est tenue le 17 octobre, a déclaré le consortium européen. Les Emirats ont ensuite demandé une offre au constructeur européen et "nous travaillons dur pour présenter une réponse", a ajouté un porte-parole de Eurofighter.

Le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, qui avait estimé le 17 octobre que la probabilité que les Emirats achètent le Rafale était "très, très forte", ne s'est pas laissé démonter par la nouvelle qu'il a accueillie comme de bonne guerre, "un froncement de sourcil" de négociateurs. Ceci apparaît "comme une mesure d'animation de la procédure", a-t-il déclaré à quelques journalistes au salon de Dubaï, se disant optimiste sur la possibilité que le contrat, qui porte sur 60 Rafale, soit conclu avant la fin de l'année. Il a ajouté que l'armée de l'air des Emirats n'insistait plus pour que le chasseur soit équipé de réacteurs plus puissants, assurant que les Emiratis avaient vu à l'usage que ceux dont il est équipé ne l'empêchaient pas de remplir ses missions de reconnaissance, de combat aérien ou d'appui au sol. Gérard Longuet n'a pas exclu que la France et les Emirats passent un accord stratégique aux termes duquel Paris s'engagerait à faire de son mieux pour trouver un repreneur pour une partie des Mirage 2000-9 qui équipent l'armée de l'air des Emirats
Compétition dans plusieurs pays
Abou Dhabi négocie depuis des années de gré à gré, c'est-à-dire sans appel d'offres, avec le groupe français Dassault, qui a déjà équipé une partie de sa force aérienne en Mirage 2000, l'achat de 60 Rafale. Mais en cours de discussion, Abou Dhabi a laissé entendre qu'il pourrait acheter des avions américains, en particulier des F-16/60, dont il possède déjà 60 exemplaires. Le Rafale, un avion polyvalent qui équipe l'armée de l'air et la marine française, n'a jamais décroché un contrat à l'exportation et les Emirats Arabes Unis apparaissent comme son marché le plus prometteur.
Le Rafale comme l'Eurofighter peuvent faire valoir leur expérience au combat en Afghanistan mais surtout en Libye. Ce sont des Rafale qui ont ouvert les hostilités contre les forces du colonel Mouammar Kadhafi le 19 mars. Au total, ils ont mené 2.000 sorties pendant le conflit, selon l'état-major français. Les Eurofighter, construits par un consortium international (Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Espagne) et conçus à l'origine comme des chasseurs, ont mené en Libye leurs premières missions d'attaque au sol, en tandem avec les Tornado de l'armée britannique. Les deux avions doivent faire des démonstrations au salon aéronautique de Dubaï, qui se tient jusqu'à jeudi. Et l'armée de l'air britannique doit exposer lundi au public du salon les performances de l'Eurofighter en Libye.
Les deux appareils sont aussi en compétition en Inde, où leurs offres commerciales pour 126 avions de combat sont actuellement à l'examen. Ils cherchent également à remporter un contrat de 22 appareils en Suisse, où le Gripen du groupe suédois Saab est également dans la course. Le Rafale cherche aussi à s'imposer au Brésil, contre le Gripen et le F/A-18 SuperHornet de Boeing. L'Eurofighter est un consortium formé par les Britanniques de BAE Systems, les Italiens de Finmeccanica, les Allemands et les Espagnols au sein du groupe d'aéronautique et de défense EADS. Il a également été vendu à l'Arabie saoudite et à l'Autriche.

samedi 12 novembre 2011

Le petit-fils par alliance de la reine d'Angleterre exclu de l'équipe nationale de rugby

Il aura finalement été rattrapé par ses frasques. Mike Tindall, capitaine du XV de la Rose en Nouvelle-Zélande, a été exclu, vendredi, de l'équipe nationale par la Fédération anglaise de rugby (RFU) en raison de son comportement pendant le Mondial. Il devra également payer une amende de 25.000 livres, soit environ 29.000 euros. Pendant la compétition, il avait été surpris dans un pub de Queenstown collé-serré avec une jeune femme qui le serrait contre sa poitrine et l'embrassait sur le front.
Des images filmées par les caméras de surveillance qui avaient suscité la polémique outre-Manche. Car depuis juillet dernier, Mike Tindall n'est autre que l'époux de Zara Phillips, petite-fille de la reine Elizabeth II. "Les agissements de Mike Tindall ont atteint un niveau d'inconduite inacceptable pour un ancien de l'équipe d'Angleterre, ce qui constitue une très sérieuse violation de notre code de conduite", a déclaré Rob Andrew, le directeur du secteur professionnel à la RFU.

Lors de cette même soirée, deux autres joueurs avaient attiré une femme de ménage dans une chambre de leur hôtel de Dunedin. Un comportement jugé inapproprié par la RFU, qui n'a pas retenu les accusations de harcèlement portées par la jeune femme. L'ailier Chris Ashton et le troisième ligne James Haskell ont reçu chacun une amende avec sursis de 5.000 livres, soit 5.800 euros. Le talonneur Dylan Hartley, impliqué lui aussi, a été blanchi.

Les trois joueurs ont trois jours pour faire appel. Ce qu'a d'ores et déjà fait Mike Tindall. Une façon pour la joueur de 34 ans de ne pas sortir par la petite porte, après 75 sélections, un titre de champion du monde en 2003 et le capitanat lors de la dernière Coupe du monde.
http://lci.tf1.fr/sport/le-petit-fils-par-alliance-de-la-reine-d-angleterre-exclu-de-l-equipe-6819241.html

vendredi 11 novembre 2011

270 tonnes de Tours Eiffel "made in China" saisies près de Paris

Les enquêteurs travaillaient sur ce dossier depuis plusieurs mois. Et leur patient travail contre la vente à la sauvette a été récompensé par une saisie spectaculaire - un record en la matière : près de 300 tonnes d'objets souvenirs. Tout ce stock était dissimulé dans un entrepôt à Aubervilliers, et 90% était constitué de Tours Eiffel made in China, "représentant un volume de 270 tonnes, soit 900 m3 de marchandises", a précisé la préfecture de police de Paris. Quatre personnes, dont un fournisseur présumé, ont également été interpellées. Elles ont été laissées libres à l'issue de leur garde à vue.

"On diagnostiquera si c'est un gros coup qui a été porté" au marché de la revente à la sauvette. "Ce qu'on peut dire c'est que c'est une prise significative. Elle figurera peut-être au Guiness de la DRPP", a estimé lors d'un point de presse le directeur du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP) René Bailly.

4000 vendeurs interpellés entre mars et septembre

Les enquêteurs avaient réussi à établir, début septembre, qu'un magasin situé dans le IIIe arrondissement de Paris traitait "uniquement avec des vendeurs à la sauvette", et en approvisionnait "une centaine", a précisé la préfecture de police. Lundi, les policiers ont interpellé le gérant de ce magasin, sa femme, son fils ainsi que l'ancien gérant, "tous ressortissants chinois". "Les surveillances qu'on a été amenés à faire nous laissent penser" que cette boutique "desservait en grande partie les vendeurs à la sauvette qui travaillent sur la Tour Eiffel et le Trocadéro", a souligné René Bailly. L'enquête porte sur des faits de "travail dissimulé, vente sans facture, complicité de vente à la sauvette, blanchiment de fraude fiscale et recel", a précisé une source judiciaire.

La lutte contre la vente à la sauvette, interdite en France, constitue depuis la nouvelle loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (dite Loppsi 2) un délit passible de six mois de prison et 3750 euros d'amende. Elle est devenue l'une des priorités de la préfecture de police de Paris. Quelque 4000 vendeurs à la sauvette ont été interpellés en région parisienne entre mars et septembre, dont près de 1200 ont été placés en garde à vue. "Avant la promulgation de la Lopssi II, nous avions près de 400 à 500 revendeurs à la sauvette sous la Tour Eiffel. Aujourd'hui, ce chiffre a été divisé par plus de dix", assure le chef du 3e district de l'agglomération parisienne.

jeudi 10 novembre 2011

Chaillac-sur-Vienne et ses "tombes fantômes"

Mais que se passe-t-il dans le cimetière de Chaillac-sur-Vienne ? La mairie de cette commune de Haute-Vienne a saisi la gendarmerie pour lever le voile sur le mystère des "tombes fantômes" ornées de fleurs et de plaques funéraires mais vides de tout corps, qui se multiplient dans son cimetière.

Depuis environ six ans, des monticules de terre longs d'environ un mètre fleurissent dans le cimetière de cette petite localité d'un millier d'âmes, au nord-ouest de Limoges, explique Francis Chazat, premier adjoint au maire. Au début, agents municipaux et habitants ne se sont pas inquiétés, pensant que des proches ou des descendants de défunts entretenaient leurs tombes dans un cimetière où la plupart des sépultures sont à l'abandon.

"Nous avons eu peur d'y trouver des cadavres"

C'est en juin, alertée par des usagers signalant la disparition d'ornements sur des sépultures, que la mairie va chercher à en avoir le coeur net. Alors que des recherches au cadastre indiquent qu'aucune de ces pseudo-tombes n'est répertoriée, les monticules, de la taille d'un enfant et ornés de fleurs ou de plaques en fait dérobées sur de vraies tombes, se multiplient : ce même mois de juin, on en dénombrera jusqu'à une douzaine en même temps alors que le cimetière compte en permanence entre cinq et dix tas, faits puis défaits au gré des humeurs du mystérieux fossoyeur. Son activité, manifestement nocturne, a d'ailleurs redoublé autour de la Toussaint.

Après une enquête infructueuse, la mairie s'est résolue à faire appel à la gendarmerie qui a fouillé les "tombes", heureusement toutes vides. "Un temps, nous avons eu peur d'y trouver des cadavres. Mais il ne s'agit que de terre retournée, fleurie et ornée de croix (...) et autres plaques commémoratives volées sur des tombes bien réelles", indique-t-on à la gendarmerie.

Plusieurs habitants soupçonnent une femme du village, ce que confirme la gendarmerie tout en concédant ne disposer pour l'instant d'aucune identité. Selon Francis Chazat, "il s'agit de quelqu'un du secteur" qui "connaît bien les lieux et sait disparaître rapidement. Certainement pas un plaisantin, mais sans doute quelqu'un de perturbé" et qui a des "problèmes".

mercredi 9 novembre 2011

Soirée sanglante en Corse

Les enquêteurs insistent sur le fait que rien ne permet, pour l'heure, de relier les attaques entre elles. Elles se sont pourtant produites à quelques heures d'intervalle à peine, dans des conditions évoquant à chaque fois des règlements de comptes. La première fusillade a eu lieu à la mi-journée. Ange Pietrucci, 45 ans, a été tué au volant de sa voiture sur une petite route près du petit village de Haute-Corse, Casalta, à une quarantaine de km au sud de Bastia. Il était connu de la police comme proche d'un dirigeant de la bande bastiaise dite de la "Brise de mer", lui-même assassiné en 2009. L'enquête a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie et aux gendarmes de la brigade de La Porta, un village voisin.
Puis vers 15 heures, c'est un entrepreneur de travaux publics, Fayçal Abakaoui, 37 ans, qui est tombé sous les balles d'un ou plusieurs tueurs, près du port, à l'extrémité de la rue principale de la station balnéaire de Propriano, en Corse-du-Sud. Il se trouvait également au volant d'un véhicule. Un important dispositif policier a été mis en place près du lieu du crime et le coordonnateur des forces de sécurité en Corse, Jean-François Lelièvre, s'est rendu sur place. Propriano avait déjà été le théâtre ces dernières années de règlements de comptes sur fond de contrôle de marchés de travaux publics et d'immobilier ainsi que de trafic de stupéfiants. Deux hommes, dont un repris de justice, y avaient été blessés par balles dans un guet-apens, survenu le 1er novembre dernier sur le port.
Des fusillades fréquentes
Mais la série sanglante de mardi ne faisait que commencer : trois personnes d'une même famille, dont une fillette âgée de dix ans, ont ensuite été blessées par balles mardi soir à Ajaccio. Les trois victimes étaient, là encore, en voiture, près d'une résidence proche de la Collectivité territoriale de Corse, dans le centre d'Ajaccio, quand elles ont essuyé les tirs d'un ou plusieurs tireurs. La fillette a été blessée à un bras, sa mère à une jambe et son père à un pied. Leurs jours ne sont pas en danger. Une voiture calcinée, qui a pu être utilisée par les agresseurs, a été retrouvée peu après. Le père de famille, Yves Manunta, 50 ans, avait déjà été blessé lors d'une tentative d'assassinat en 1996 à Ajaccio. Il militait alors dans une organisation nationaliste. Il a ensuite dirigé une société de sécurité à Ajaccio.
Enfin, une quatrième personne, blessée par balles en plein centre d'Ajaccio dans la soirée, a également été hospitalisée. La nature de ses blessures et les circonstances de ce nouvel acte de violence n'ont pas été précisées par les enquêteurs.
Depuis le début de l'année, pas moins d'une vingtaine d'assassinats ou de tentatives, dont une dizaine dans le cadre de règlements de comptes, ont été perpétrés en Corse. Le dernier homicide par balles avant les fusillades de ce mardi avait eu lieu 28 octobre. Un membre présumé de la bande bastiaise dite de "la Brise de mer", Christian Leoni, 49 ans, était tombé sous une dizaine de projectiles de gros calibre tirés par deux hommes cagoulés à Moriani-Plage, en Haute-Corse, alors qu'il sortait d'un restaurant.

mardi 8 novembre 2011

L'espoir s'amenuise pour les naufragés du Mont-Blanc

Ils ont déjà passé six nuits à plus de 4000 m d'altitude dans le massif du Mont-Blanc, et les équipes de secours ne parviennent toujours pas à les rejoindre. Le guide de haute montagne Olivier Sourzac, 47 ans, et sa cliente Charlotte Demetz, une alpiniste parisienne expérimentée de 44 ans, sont bloqués depuis mercredi soir, 150 mètres environ sous la pointe Walker, le sommet des Grandes Jorasses, qui culmine à 4208 mètres. Mais un épais brouillard et une forte couche nuageuse empêchent toujours les secouristes de leur porter secours.
"Il n'y a pas eu de nouvelle tentative pour l'instant. On attend un éclaircie, une trouée", indiquait-on mardi matin du côté du peloton de gendarmerie de haute montagne de Chamonix. Le ciel commençait alors à se découvrir sur la face française du Mont-Blanc, mais il restait très couvert côté italien, là où sont bloqués les deux alpinistes.

Un trou dans la neige sous une corniche de glace

Les contacts téléphoniques avec eux se sont interrompus vendredi après-midi, faute de batterie. Dans les dernières conversations, le guide avait indiqué avoir réussi à creuser un trou dans la neige sous une corniche de glace.

"L'espoir s'amenuise", avait reconnu lundi en début d'après-midi le commandant du PGHM, Jean-Baptiste Estachy. La température avoisinait les -10 degrés à 4000 mètres lundi, selon Météo France, avec des rafales de vent allant jusqu'à 45 km/h. En plein vent, la température ressentie était de -20 degrés environ. La nuit, les deux alpinistes doivent faire face à des tempêtes de neige et des températures de -20 à -30 degrés.

lundi 7 novembre 2011

Affaire Bissonnet : retour aux assises

Un riche retraité accusé d'avoir commandité le meurtre de sa femme, un jardinier poursuivi pour avoir tiré et un vicomte accusé d'avoir caché l'arme du crime. Les trois protagonistes de l'affaire Bissonnet se retrouvent lundi en appel devant les assises de l'Aude. Après deux procès devant les assises de l'Hérault - le premier interrompu à cause d'un des nombreux coups d'éclat de cette affaire, le second débouchant sur 30 ans de réclusion criminelle pour Jean-Michel Bissonnet -, un jury populaire va juger à Carcassonne les trois accusés, en essayant de faire abstraction pendant trois semaines de la personnalité imprévisible de l'ancien homme d'affaires.
Les premiers procès, en octobre 2010 et en janvier 2011, ont été marqués par les rebondissements dus à un personnage oscillant entre les invectives et les sanglots, mais niant toujours être l'instigateur du meurtre de son épouse Bernadette. Cette fois, celui qui avait fini par devenir "le pire des avocats généraux contre lui-même" revient changé, assure l'un de ses nouveaux avocats, Me Edouard Martial. Il saura faire preuve de "calme" pour se défendre pied à pied "avec les armes de l'intelligence et de la réflexion, pas simplement celles de la rébellion".
Trio improbable
Le meurtre met aux prises un trio improbable: un fils de commerçants pieds-noirs de 63 ans parvenu au faîte de la réussite grâce à des investissements fructueux dans l'immobilier de bureaux; Méziane Belkacem, 52 ans, jardinier et laveur de vitres occasionnel, analphabète, fils de harki décrit par son avocate comme étant sous l'emprise de son employeur; enfin
Amaury d'Harcourt, 86 ans, descendant d'une grande famille de la noblesse française, aventurier fantasque et ami de Jean-Michel Bissonnet. Le soir de ce 11 mars 2008, Jean-Michel Bissonnet revient du Rotary Club et découvre dans sa propriété cossue de Castelnau-le-Lez (Hérault) le corps sans vie de son épouse de 57 ans. Très vite, Méziane Belkacem avoue: il a tiré les deux coups de fusil mortels, dit-il, pour le compte de Jean-Michel Bissonnet qui lui a promis 30.000 euros.
Le vicomte d'Harcourt corrobore ces accusations. Il explique que l'ancien homme d'affaires évoquait un tel projet depuis des années et dit avoir fait disparaître l'arme par amitié pour Jean-Michel Bissonnet. Sur ses indications, les enquêteurs retrouvent l'arme dans la rivière Lez. Méziane Belkacem a été condamné par les assises de l'Hérault à 20 ans de réclusion pour assassinat, Amaury d'Harcourt, à huit ans de prison pour complicité.

dimanche 6 novembre 2011

Affaire Carlton: après audit, Eiffage compte 50.000 euros de voyages et de "parties fines"

Discret jusqu'à présent, le patron du groupe de BTP Eiffage, Pierre Berger, s'exprime dimanche dans le JDD sur l'affaire dite du Carlton de Lille. Il confirme que David Roquet, directeur d'une des filiales du groupe dans le Nord-Pas-de-Calais, mis en examen pour proxénétisme aggravé en bande organisée et écroué, a été mis à pied. Eiffage, qui a porté plainte, s'est constituée partie civile pour abus de biens sociaux. "C'est une affaire David Roquet, pas une affaire Eiffage. J'ai pris plusieurs décisions. D'abord celle de mettre à pied David Roquet et d'engager sa procédure de licenciement. Puis j'ai demandé un audit interne dont j'ai eu les résultats en fin de semaine", indique Pierre Berger. Cet audit met en évidence onze "parties fines", payées par David Roquet, ainsi que des voyages pour un montant total d'"environ 50.000 euros depuis 2009", précise-t-il.
Le PDG d'Eiffage indique également que certaines de ces factures comportaient la mention "DSK", pour l'ancien patron du FMI Dominique Strauss-Kahn, dont le nom a déjà été cité dans ce dossier. "C'est la raison pour laquelle il y a eu défaillance dans le contrôle de ses notes de frais et de ses dépenses", souligne Pierre Berger, indiquant qu'Eiffage applique "le principe de la double signature pour engager les paiements. Les cosignataires qui ont visé ces dépenses litigieuses seront naturellement sanctionnés", annonce-t-il. Eiffage indique avoir décidé de confier tous ces éléments à la justice dans un "souci de transparence" et "pour rompre avec des pratiques du passé".
Pierre Berger confirme également avoir "mis à pied le supérieur de David Roquet", sans donner son nom, et souligne que le groupe "prendra les sanctions appropriées contre les collaborateurs impliqués, quel que soit leur rang". "L'affaire David Roquet est celle d'un cadre qui a perdu pied, qui a mis sa carrière en l'air. C'est triste", résume Pierre Berger. Selon lui, "Eiffage est victime du réseau que David Roquet entretenait avec l'argent de l'entreprise. Eiffage n'a aucune vocation à payer des prostituées!", ajoute-il. Le 28 octobre dernier, David Roquet, avait accusé Eiffage d'être au courant des "parties fines" et d'en avoir financé certaines, selon son avocat Me Eric Dupond-Moretti. La direction du groupe avait dénoncé des "accusations sans fondement". Au total, huit personnes ont été mises en examen dans cette affaire

samedi 5 novembre 2011

Plainte d'un étudiant de Dauphine après un bizutage en "lettres de sang"

Un étudiant de première année de l'université Paris-Dauphine a porté plainte après un bizutage en "lettres de sang", a annoncé samedi à l'AFP Laurent Batsch, le président de la faculté qui va se porter partie civile et convoquer un conseil de discipline.
Lors d'une réunion de recrutement de nouveaux adhérents de l'association d'étudiants Japad, "un des membres, sous l'emprise de l'alcool, à l'aide d'un instrument qui semble être une capsule de bouteille, a gravé sur le dos du candidat les lettres +Japad+", a expliqué M. Batsch, interrogé par l'AFP.
"Ce ne sont pas des plaies ouvertes ni des incisions profondes, mais des lettres de sang", a-t-il précisé.
Ces agissements "portent atteinte à l'intégrité physique et morale" de l'étudiant, il s'agit d'"un geste odieux et abject qui a appelé une réaction déterminée dès qu'on en a eu connaissance, en fin de semaine", a-t-il ajouté.
L'association Japad a été "immédiatement radiée de l'université", "ses locaux fermés" et un conseil de discipline va être convoqué, "au cours duquel nous traduirons à la fois les responsables de l'association, les membres présents lors de cette funeste séance et le ou les responsables du forfait".
La victime, en première année de licence, venait d'entrer à l'université et "pouvait souhaiter un autre accueil", a commenté M. Batsch. "Nous l'avons rencontré et nous sommes en contact permanent avec lui et sa famille. Nous saluons le courage qui est le sien d'avoir porté plainte", a-t-il ajouté.
"C'est un sujet qui nous plonge dans une certaine tristesse et dans une colère à la hauteur de cette tristesse", a-t-il encore dit.
Le président de l'université a fait part de sa "détermination personnelle à éradiquer ce genre de pratique".

http://www.lepoint.fr/societe/exclusif-afp-plainte-d-un-etudiant-de-dauphine-apres-un-bizutage-en-lettres-de-sang-05-11-2011-1393014_23.php

vendredi 4 novembre 2011

Meurtre d'une joggeuse: une victime "savait" que l'accusé "recommencerait"

Face à la barre, elle raconte une nouvelle fois son calvaire avec Manuel Da Cruz : Morgane Vallée, 24 ans, a été violée dix ans plus tôt par l'homme jugé depuis mercredi par la cour d'assises de l'Essonne pour avoir enlevé, violé et assassiné une joggeuse en 2009.
Son récit est éprouvant. "J'avais les mains derrière le dos, les chevilles entravées avec ma culotte et mon soutien-gorge. J'étais toute nue. Je n'avais jamais connu la sexualité", souffle cette jolie jeune femme, aujourd'hui étudiante en pharmacie. Agée alors 13 ans, Morgane Vallée est séquestrée par Manuel Da Cruz, son voisin à Echilleuses (Loiret). L'homme la ligote, la frappe, l'emmène dans les bois et la viole. Arrêté, Manuel Da Cruz avait été condamné en 2002 à 11 ans de réclusion criminelle. Et puis, en 2007, Morgane Vallée apprend la libération conditionnelle de son violeur. "Je ne dormais plus, je ne voulais plus sortir de chez moi. Il avait dit qu'il reviendrait finir le travail". Face à elle, l'accusé ne bronche pas. Inexpressif, comme depuis le début du procès mercredi.

Elle a "tourné la page"
Manuel Da Cruz comparaît jusqu'au 8 novembre pour le rapt, le viol et l'assassinat en état de
récidive légale de Marie-Christine Hodeau, 42 ans, enlevée en septembre 2009 alors qu'elle faisait son jogging près de Milly-la-Forêt (Essonne). Le destin tragique Marie-Christine Hodeau, cette assistante maternelle qui avait réussi à échapper à son agresseur avant d'être à nouveau piégée et tuée par lui, avait bouleversé l'opinion et mobilisé le gouvernement sur la récidive. L'accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité avec une peine de sûreté de 22 ans.

En juin Morgane Vallée a publié un livre, "J'ai toujours su qu'il recommencerait" (Oh Editions). "Marie-Christine Hodeau n'a pas la chance de pouvoir expliquer ce qui lui est arrivé, de pouvoir soutenir le regard de l'agresseur. Je connais cet homme, comment il procède", dit encore Mlle Vallée. Elle "regrette" qu'"en France, la justice donne la part belle aux coupables plus qu'aux victimes", soulignant avoir depuis son viol il y a dix ans "changé de vie" et "tourné la page".
"Des pulsions"
Pour Me Dominique Polion, avocat de la famille de la joggeuse, "le calvaire subi par Marie-Christine Hodeau est quelque part similaire à celui vécu par Morgane Vallée", et ce témoignage "permettra peut-être à la cour d'assises de l'Essonne de peser à sa juste valeur la dangerosité" de l'accusé. Me Damien Brossier, avocat de l'accusé, estime au contraire que le témoignage à la barre de cette première victime pose un problème de "mélange des genres". Il estime que Manuel Da Cruz, qui "
réagit davantage à des pulsions qu'il ne réfléchit (...), serait peut-être plus inquiétant s'il était plus intelligent".
Le frère aîné de Marie-Christine Hodeau, Pascal, 48 ans, a ensuite parlé de sa soeur à la cour. "Ce qu'elle a fait au téléphone, ça représente sa personnalité. Je ne sais pas si beaucoup de personnes, dans la position où elle était, auraient eu ce réflexe" de téléphoner à la gendarmerie, a-t-il souligné. "Elle a élevé ma fille aussi, dont elle était la marraine. Pour la gamine, c'est quelque-chose de très dur à supporter, sa tante, elle représentait tout", a-t-il continué, très ému.

jeudi 3 novembre 2011

Le PS demande la démission de Jean-Noël Guérini, qui refuse

Cette issue était évoquée de longue date. Le Bureau national (direction) du PS a confirmé mercredi la mise en retrait du Parti de Jean-Noël Guérini et lui a demandé de démissionner de la présidence du Conseil général des Bouches-du-Rhône, a annoncé le porte-parole du parti, Benoît Hamon.

Dans le détail, Benoît Hamon, porte-parole du PS, a déclaré à l'issue : "Le BN a demandé la mise en retrait (de M. Guérini) et d'en tirer toutes les conséquences en terme d'exécutif, de présidence et de participation au groupe socialiste au Sénat et au Conseil général". Le principal intéressé n'a pas tardé à réagir. "Je resterai en fonction", a déclaré Jean-Noël Guérini, en réponse à l'appel du bureau national du PS.

La direction du parti, a affirmé François Lamy, conseiller politique de Martine Aubry, a rappelé le respect "de la présomption d'innocence" de M. Guérini, mis en examen notamment pour prise illégale d'intérêts et association de malfaiteurs dans une affaire de marchés publics présumés frauduleux impliquant son frère Alexandre. Cette mise en examen, toutefois, "pouvait porter atteinte à l'image du Parti socialiste", a poursuivi M. Lamy. Il a souligné que la mise en retrait de la présidence du Conseil général de M. Guérini n'était "pas possible juridiquement" comme l'a dit le Conseil d'Etat. "Donc", a-t-il ajouté, "nous avons demandé la démission de la présidence du conseil général à M. Guérini". "Cela a été acté à l'unanimité", a-t-il noté.

Jean-Noël Guérini a décidé il y a une semaine de reprendre la présidence du conseil général des Bouches-du-Rhône après la suspension par la justice d'un arrêté par lequel il avait délégué ses fonctions à la tête de la collectivité.

Le 8 septembre, Harlem Désir, premier secrétaire par intérim du PS, avait demandé la mise en retrait du parti de M. Guérini ainsi que sa démission de la présidence du Conseil général. M. Guérini avait accepté de se mettre en retrait et avait décidé de faire de même pour la présidence de l'assemblée départementale.

mercredi 2 novembre 2011

"Marie-Christine Hodeau a véritablement vu arriver sa mort"

28 septembre 2009, à Milly-la-Forêt, dans l'Essonne. Marie-Chritine Hodeau, 42 ans, part comme elle en a l'habitude faire son jogging en direction de la forêt. Quelques minutes plus tard, à 9h10, elle contacte les gendarmes à l'aide de son téléphone portable, leur explique qu'elle vient d'être enlevée par un homme muni d'un couteau et qu'elle se trouve dans le coffre de sa Peugeot 106 dont elle donne le numéro d'immatriculation. Selon l'ordonnance de mise en accusation, dont TF1 News a eu copie, au bout de 2 minutes et 22 secondes, l'appel est brutalement interrompu.
D'importants moyens sont déployés pour retrouver l'assistante maternelle. A 10h40, un hélicoptère localise la voiture chez son propriétaire. L'homme qui vient de la conduire est le gardien, Manuel Da Cruz. Il est arrêté à midi. Le corps de Marie-Christine Hodeau sera découvert deux jours plus tard. Devant le juge, après avoir nié les faits, l'accusé expliquera l'avoir suivi, enlevé et attaché à un arbre avec un fil électrique, avant de repartir. Après avoir changé de voiture, il revenait dans la forêt. Constatant que sa victime tentait de s'enfuir, il décidait de l'étrangler. L'autopsie révèlera que la victime a été violée.
A l'époque, l'affaire avait relancé le débat sur la récidive et la castration chimique : Manuel Da Cruz avait en effet déjà été condamné en 2002 à 11 ans de réclusion criminelle pour l'enlèvement et le viol d'une adolescente de 13 ans. Sorti de prison en 2007 après avoir bénéficié d'une libération conditionnelle, sa peine était considérée comme purgée en 2008. Depuis, il s'était réinstallé à quelques encablures de la maison de la jeune fille, provoquant la colère de ses parents. Le procès de Manuel Da Cruz se tient jusqu'à vendredi devant la cour d'assises de l'Essonne.
TF1 News : Deux ans après le drame, qu'est-ce que la famille de Marie-Christine Hodeau attend de ce procès ?
Dominique Polion, avocat de la famille : J'ai le devoir et la tâche de défendre la mémoire de Marie-Christine Hodeau, qui était une femme particulièrement appréciée par sa famille, son entourage et son milieu professionnel. Les débats révèleront le terrible calvaire qu'a pu subir cette femme qui a véritablement vu arriver sa mort.
Mes clients souhaitent une réponse judiciaire adaptée à leur mesure de leur douleur et du drame. Je ne crois pas trahir quoi que ce soit en pensant que le parquet devrait requérir une peine exemplaire à l'audience. Ce dossier s'inscrit, comme vous le savez, dans un contexte de récidive. Mes clients considèrent que si des mesures avaient été prises à l'époque à l'encontre de Monsieur Da Cruz, peut-être que Marie-Christine serait encore parmi eux. Il est toujours très difficile de dire après coup que le crime aurait pu être évité. Mais ce qui est sûr, c'est qu'il y a eu une carence dans le suivi de cet individu.
Ce qui a été le plus choquant pour les proches de Marie-Christine Hodeau, comme pour beaucoup de monde, c'est de découvrir que suite à sa première condamnation en 2002 pour le viol d'une adolescente, Monsieur Da Cruz a pu venir se réinstaller près du domicile de sa jeune victime. Même s'il avait fini de purger sa peine, on peut comprendre que cela ait choqué.
TF1 News : Et qu'attendent-ils de l'accusé ?
D.P. : Non, de l'accusé la famille n'attend pas grand-chose puisque dans le cadre de l'instruction il ne semble pas qu'il se soit considérablement épanché sur ne serait-ce que de simples regrets.
TF1 News : Deux mois après son arrestation, Manuel Da Cruz a tenté de se suicider. A l'époque, il avait été dit qu'il avait laissé deux lettres, dont l'une adressée à la famille et dans laquelle il exprimait des regrets pour la peine occasionnée ?
D.P. : Pas du tout. Sauf erreur de ma part, ces lettres ne figurent pas au dossier. Peut-être ont-elles été écrites mais jamais elles ne m'ont été communiquées et jamais elles ne sont parvenues à la famille.
TF1 News : A l'époque, cette affaire avait vivement relancé le débat sur la récidive, la castration chimique. Débat qui a abouti à une nouvelle loi en mars 2010 qui prévoit notamment que, désormais, en cas de refus ou arrêt de leur traitement, les condamnés les plus dangereux pourraient être punis d'un retour en prison. Est-ce satisfaisant ?
D.P. : Si ce drame a pu contribuer à faire avancer un peu les choses, tant mieux. Maintenant, à l'époque, c'était une méthode assez classique que de rebondir sur ce type de drame pour venir animer un débat ou justifier la mise en place d'une nouvelle loi. D'ailleurs, la venue du ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, aux obsèques de Marie-Christine Hodeau pour présenter ses condoléances au nom du gouvernement, avait déstabilisé, pour ne pas dire indisposé la famille.
Maintenant, l'arsenal législatif est-il satisfaisant aujourd'hui ? Nous avons désormais tous les outils nécessaires pour agir. En revanche, nous n'avons pas les moyens d'utiliser ces outils. Ma propre juridiction, celle d'Ivry, est noyée sous un nombre incommensurable de dossiers. Donc, la question du suivi des délinquants sexuels reste un problème. Nous l'avons encore vu à Pornic avec l'affaire de la jeune Laetitia.
TF1 News : Ferez-vous de ce procès, le procès de la récidive ?
D.P. : Je serai amené à en faire état dans mes observations car c'est ce qui anime pour partie mes clients. Mais, ce procès ne sera pas celui de la récidive.