Pendant 3 jours, c'est une affaire de violences mortelles sur une fillette de 2 ans et demi, qui sera examinée en appel devant la cour d'assises de la Marne.
« C'était une petite fille adorable... Quand, à mon retour, je l'ai trouvée dans son lit inerte, froide, le visage couvert de traces, je n'y ai pas cru et depuis je n'ai toujours pas compris ».
C'est une maman brisée par le chagrin d'avoir perdu sa petite fille de 2 ans 1/2, battue à mort, qui avait néanmoins, le 22 novembre 2010, eu la force de témoigner à la barre de la cour d'assises de l'Aube... et de faire face au bourreau de sa fille, la petite Kyliana.
Une maman qui va devoir revivre l'impensable encore une fois devant la cour d'assises d'appel de la Marne, à Reims, pendant les trois prochains jours.
Condamné en première instance à 20 ans de réclusion par la cour d'assises de l'Aube, Jonathan Baya, l'oncle de la petite fille, a fait appel de la condamnation.
Battue à mort
Le drame s'est noué le 24 novembre 2008, en début d'après-midi.
Jonathan Baya, âgé alors de 24 ans, était hébergé par sa belle-sœur, rue de Chateloup à Sainte-Savine.
En novembre 2008, comme elle suivait une formation, elle lui confiait régulièrement la garde de ses deux jeunes enfants...
Ce 24 novembre 2008, lorsqu'elle est rentrée en fin d'après-midi, et alors qu'avant de partir, son beau-frère lui avait assuré que la petite fille dormait dans sa chambre, elle a découvert l'impensable, l'innommable : le corps sans vie de la petite Kyliana, battue à mort.
Interpellé le lendemain des faits, Jonathan Baya aurait alors reconnu avoir violemment frappé l'enfant.
La fillette l'aurait exaspéré en venant se plaindre dès le matin d'avoir vomi.
Fatigué et apparemment sous l'emprise de l'alcool, il aurait perdu tout contrôle.
Des coups de poing fatals, au visage et au ventre. Jonathan Baya expliquera ne pas avoir pensé que les coups assénés aient pu être mortels.
Lors du premier procès aux assises de l'Aube, Me Manuel Colomes, l'avocat de la maman de Kyliana, avait dénoncé « un roitelet oisif », qui s'est énervé « uniquement parce qu'il n'avait pas de cigarettes ».
Il a décrit une scène atroce : « elle était debout, il a dû se mettre à genou pour la frapper. Elle a été massacrée... Il a pratiquement tué Kyliana une seconde fois en l'abandonnant totalement pendant 4 heures ».
Pour la défense, Me Christian Chevalot-Sylvestre avait évoqué des « troubles de la personnalité » de son client. « Le libre arbitre de Jonathan Baya a été largement altéré au moment du déchaînement de violence ».
L'avocat général avait alors requis une « longue peine de prison pour lui permettre d'apprendre à gérer ses excès de violence et pour l'écarter suffisamment longtemps de la société ».
Jonathan Baya avait été condamné à 20 ans de réclusion criminelle.
http://www.lunion.presse.fr/article/marne/condamne-a-20-ans-jonathan-baya-rejuge-en-appel
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire