mercredi 16 septembre 2015

Jeumont : il tue l'ex de sa femme pour une garde d'enfant

Un homme de 36 ans a été abattu mardi soir vers 23 heures dans la rue des Tourterelles à Jeumont. Il se trouvait devant le domicile de son ex-concubine, avec laquelle il avait semble-t-il un différend concernant une garde d'enfant.

Lorsque la police est arrivée sur place, la jeune femme a désigné son actuel compagnon comme étant l'auteur du ou des coups de feu mortels. Âgé de 23 ans, l'homme a tiré depuis la fenêtre du domicile, à bout touchant dans l'abdomen de l'ex-concubin. Il "entretenait des relations amicales" avec la victime, précise le procureur de Valenciennes François Perain.

"Dans la soirée du 15 septembre 2015 sur un parking, Kevin L. croisait  Johnny ROMAIN manifestement sous l'emprise de l'alcool. Puis, par la suite, Johnny ROMAIN se présentait à la fenêtre de l'habitation de Marie.M. alors que Kevin L était en train de fumer. Il était agressif et menaçant. Johnny ROMAIN mettait un pied sur le rebord de la fenêtre. Kevin L. prenait alors son fusil de chasse déjà approvisionné de  deux cartouches et se trouvant dans la chambre et tirait à bout touchant en direction de Johnny ROMAIN. Kevin L. dissimulait l'arme à proximité de l'habitation. L'arme était effectivement trouvée par les enquêteurs dissimulée dans des buissons", ajoute le parquet.

La victime n'a pu être réanimée par les secours et est décédée sur place. L'auteur présumé a été placé en garde à vue.


http://france3-regions.francetvinfo.fr/nord-pas-de-calais/jeumont-il-tue-l-ex-de-sa-femme-pour-une-garde-d-enfant-808299.html

Evry : procès de quatre hommes qui appâtaient leurs victimes sur un site de rencontres

Quatre hommes soupçonnés de vol, extorsion et séquestration sont jugés ce mercredi à Évry. Ils attiraient leurs victimes grâce à de fausses annonces internet à caractère sexuel avant de les détrousser dès le premier rendez-vous.

Ils attiraient leurs victimes grâce à de fausses annonces internet à caractère sexuel, puis les détroussaient au premier rendez-vous. Quatre jeunes hommes sont jugés mercredi devant le tribunal correctionnel d'Evry, soupçonnés de vol, extorsion et séquestration.
 
Âgés de 20 à 22 ans, les quatre suspects auraient fait au moins cinq victimes entre mars et avril 2014. Ces dernières répondaient à des petites annonces coquines type "black cherche homme pour rencontre sans prise de tête", "jeune black cherche homme ou trans" ou "jeune couple cherche homme de 40 à 60 ans pour première expérience à trois", postées sur le site vivastreet.fr.
 
Vols de voitures et retraits CB
 
Une fois le rendez-vous fixé, toujours au même endroit à Paray-Vieille-Poste dans l'Essonne, l'appât et ses complices menaçaient leur victime avec un taser, un couteau ou une arme de poing. Deux victimes se sont fait voler leur voiture et une troisième, séquestrée plusieurs heures dans un véhicule, aurait été contrainte de faire des retraits avec sa carte bleue un peu partout en Ile-de-France.
 
"Ils choisissaient un public avec lequel il y avait très peu de chance qu'une plainte soit déposée, des gens qui n'allaient pas raconter tout ça aux policiers", selon une source policière. Arrêtés entre avril et mai 2014, les suspects avaient reconnu les faits en garde à vue.
 

mercredi 9 septembre 2015

La présence supposée de soldats russes en Syrie met à mal le fragile équilibre diplomatique

La situation de la Syrie se noircit de semaines en semaines. Alors que la coalition internationale s’efforce d'affaiblir l’Organisation de l’Etat islamique (EI) dans le pays tout en évitant de renforcer le pouvoir de Bachar al-Assad, des soldats russes combattraient Daesh sur le front, aux côtés de l’armée régulière. Cette information complexifie encore un peu plus l’équilibre dans la région.
  • Des soldats russes en Syrie : info ou intox ?
Tout est parti de selfies postés sur le réseau social VKontakte, le Facebook russe, par de jeunes soldats russes en Syrie. Leurs tenues sont décontractées. Rien ne prouve qu’ils participent à des combats. Mais dans une vidéo, repérée par Le Monde, datée du 23 août et tournée par une milice pro-Assad, on entend nettement au milieu des fracas des hommes crier en Russe.
« Il n’y a aucune preuve, aucun cliché ou document certifiant la présence de soldats russes en train de combattre aux côtés des troupes de Bachar », souligne auprès de 20 Minutes Philippe Migault, directeur de recherche à l’IRIS. Il ajoute : « On a des satellites, des drones. Les Américains survolent régulièrement la Syrie. Il devrait y avoir des preuves plus tangibles que des selfies. »
  • Obama condamne, Poutine nie
Face à ces doutes, Washington s’inquiète. « Le secrétaire d’Etat a dit clairement que si de telles informations étaient exactes, ces actions pourraient provoquer une escalade du conflit », a indiqué la diplomatie américaine qui n’exclue pas « un risque de confrontation avec la coalition ». De son côté, Moscou a démenti toute présence directe de soldats russes dans les combats. « Il est prématuré de dire que nous sommes prêts à y aller là, tout de suite », a récemment expliqué Vladimir Poutine. Des sources militaires au Kremlin se défendent en précisant que seuls des spécialistes et des conseillers russes ont été envoyés en Syrie pour accompagner l’armée de Bachar.
Quelles conséquences pour la coalition ?
Il n’y aura sans doute pas de confrontation directe, contrairement à ce que laissent entrevoir les Américains. « L’administration Obama a montré qu’elle ne voulait pas aller plus loin en Syrie. Le président a mis beaucoup d’énergie dans la signature d’un accord avec l’Iran et ne souhaite pas se perdre en Syrie », rappelle Dominique Colas, professeur à Sciences-Po. Par ailleurs, les Français qui effectuent des vols au-dessus de la Syrie pour obtenir des renseignements sur les positions de Daesh, ont besoin de l’accord des Russes pour entrer dans l’espace aérien puisque ces derniers disposent de missiles sol-air. « La Syrie est stratégique pour Poutine car l’accès à la Méditerranée est fondamental de son point de vue », ajoute Dominique Colas.
  • Vers une reprise en main des Russes ?
« Comment pourrait-on critiquer l’intervention russe en Syrie alors qu’on s’apprête à faire la même chose ? » questionne Philippe Migault. François Hollande n’a pas exclu la possibilité de frappes aériennes sur les positions islamistes dans la région, changeant ainsi de stratégie. Lui-même a reconnu que la solution passait par l’Iran et la Russie. Au risque de voir Bachar al-Assad se renforcer et retrouver sa souveraineté sur l’ensemble du territoire ?
http://www.20minutes.fr/monde/syrie/1682799-20150909-presence-supposee-soldats-russes-syrie-met-mal-fragile-equilibre-diplomatique

lundi 7 septembre 2015

Trente ans après, les excuses de celui qui a coulé le Rainbow Warrior

Le nageur de combat de la DGSE qui a posé la charge explosive ayant fait couler le Rainbow Warrior en 1985 présente ses «excuses», notamment à la famille du photographe tué. Et reproche aux politiques de l'époque de ne pas avoir soutenu les militaires…
Il a des allures de père tranquille, pas vraiment d'un James Bond. Le colonel Jean-Luc Kister était pourtant, il y a 30 ans un nageur de combat de la prestigieuse DGSE, le contre-espionnage français. C'est lui qui a placé la charge contre le Rainbow Warrior, dans le port d'Auckland, en Nouvelle-Zélande, là où le bateau des écologistes mouillait en attendant de mener des opérations médiatiques contre les essais nucléaires français dans le Pacifique.
Face au patron de Médiapart, Edwy Plenel, l'un des journalistes qui avaient levé le lièvre à l'époque, Jean-Luc Kister exprime d'abord ses excuses : «Trente ans après les événements, avec les passions qui se sont apaisées, et aussi le recul que j'ai par rapport à ma vie professionnelle, j'ai pensé que c'était une occasion pour moi d'exprimer à la fois mes profonds regrets et mes excuses». Pour la famille du photographe Fernando Pereira, qui avait trouvé la mort, à sa fille, et au peuple néozélandais.
Ensuite, l'ancien militaire va raconter dans le détail cette étonnante histoire.
D'abord, comment on a expliqué à ces baroudeurs qu'ils allaient devoir s'attaquer à Greenpeace, qui leur paraissait alors être une équipe de doux fantaisistes…
«Nous, on voulait simplement neutraliser le bateau : mettre des trucs dans le gasoil, ou bien faire sauter l'arbre d'hélice et comme ça, le bateau était bloqué suffisamment longtemps. Mais on nous a fait comprendre que non, au plus haut niveau de l'État, on voulait que ce bateau soit coulé !»
Le colonel explique sa surprise, lorsque la charge a explosé : le Rainbow Warrior était un vieux rafiot rafistolé, et la charge a ouvert une brèche bien plus importante que prévue, provoquant un naufrage express. Jean-Luc Kister insiste aussi beaucoup sur le fait que son équipe avait tout fait pour éviter de blesser quiconque. La charge est placée du côté de la salle des machines, à minuit, alors que personne ne devait s'y trouver.
«Le plus simple aurait été de couler le bateau en pleine mer, il n'y aurait eu aucune trace, mais ce n'est pas ce qu'on voulait !»
«Oui, reconnaît Jean-Luc, il y a eu des erreurs techniques, mais on a subi aussi la loi de l'emmerdement maximum.» Sur le fond : «Pour nous, c'était une riposte disproportionnée, comme de prendre un gant de boxe pour écraser une mouche. On aurait pu faire passer le message sans risque de mort. Mais ce risque a été accepté par les politiques.»
Une confession en tout cas passionnante sur une époque et sur ses méthodes. Et aussi une manière pour ces exécutants de faire comprendre qu'ils auraient aimé davantage de soutien des politiques qui les avaient envoyés dans cette galère. C'était il y a trente ans…
Que se passerait-il aujourd'hui ?

http://www.ladepeche.fr/article/2015/09/07/2171891-trente-ans-apres-excuses-celui-coule-rainbow-warrior.html