En 2004, elle avait envoyé une lettre à Jacques Chirac pour lui demander, pour son fils tétraplégique Eddy, le droit de mourir dignement. Michèle Somer envisageait ces derniers temps de commettre un acte d'euthanasie active, comme l'avait fait en 2003 la mère de Vincent Humbert, Marie Humbert. Elle n'en a pas eu le temps. Michèle Somer est décédée vendredi d'un cancer des poumons à l'âge de 57 ans au CHU de Rouen. " Elle est tombée malade, est devenue trop faible et n'est pas passée à l'acte", a indiqué Me Pichiottino, qui a renseigné la mère de famille sur ce qu'elle encourait pénalement si elle commettait cet acte.
Mais avant de mourir, elle a transmis au président de la République une lettre. "Monsieur le Président, je vous en supplie, prenez soin d'Eddy comme si c'était votre fils", dit-elle dans cette missive confiée à son avocat, qui devrait arriver à l'Elysée mardi et mercredi. Dans ce courrier, révélé par le quotidien régional Paris-Normandie, cette femme demande au président de trouver une place dans un établissement spécialisé à son fils âgé de 33 ans. "Je ne veux pas que Laura et Sébastien, mes enfants, portent ce fardeau qui depuis dix ans a ruiné notre vie de famille. Ils sont encore jeunes, je ne veux pas gâcher leur vie.", dit-elle. Michèle Somer avait abandonné ses activités en 2001 pour son fils à la suite d'un accident de cyclomoteur. Comme Michèle Humbert, elle avait demandé à Jacques Chirac de "relancer" le débat sur l'euthanasie.
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