Le maire UMP de la commune de La  Madeleine, en banlieue de Lille, a pris récemment un arrêté  anti-mendicité qu'il a traduit... en roumain et en bulgare. Invoquant un  "climat de tension" créé par la présence d'un camp de roms  près de sa commune, il a pris parallèlement un arrêté rappelant l'interdiction  de fouiller les containers à poubelles, également traduit dans les deux langues.  
 Le maire, Sébastien  Leprêtre, a justifié lundi ces mesures par la "recrudescence de  pratiques de mendicité impliquant de très jeunes enfants" à proximité des  commerces, la "fouille des containers à poubelles" et des "altercations  entre membres de la communauté rom et habitants.  "Dans un souci de pragmatisme, j'ai demandé à ce que les arrêtés soient   traduits en langues roumaine et bulgare pour qu'au moment où les infractions   sont constatées, la police puisse remettre aux contrevenants des documents dont  ils comprennent le contenu", indique Sébastien  Leprêtre. Selon l'élu, qui avait auparavant écrit à la préfecture et à  la mairie de Lille, commune où se trouve le camp de roms incriminé, ces arrêtés ont également "pour vocation  d'alerter les pouvoirs publics". 
 "Un an après" le discours de Grenoble de Nicolas  Sarkozy demandant une accélération des expulsions, "les Roms sont toujours là. Les expulsions  n'auront servi à  rien", estime Fabrice Malié, bénévole à l'association La Pierre blanche,  qui a vocation à venir en aide aux populations en difficulté  dans la métropole  lilloise, dont les Roms. "On a vu une diminution  au moment des événements. Mais c'était un coup d'épée dans l'eau", estime  de son côté Patrick Vigneau, directeur de l'Areas, une association d'aide aux  Roms, cité vendredi par La Voix du Nord.  Selon l'Areas, la population des Roms dans la  métropole lilloise aurait  presque doublé depuis un an, passant de 185 familles  (860 personnes) en juin  2010 à 320 familles (1.450 personnes) en juillet 2011.  
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire