« Vas-y, bouffe-les mon gamin »… Il avait un peu bu ce soir-là. Il avait écumé les bars, vidé des verres de whisky au point de ne se souvenir de rien. Le trou noir. Pour autant, il assure n'avoir jamais dit à son berger allemand de sauter à la gorge des deux policiers venus l'interpeller, à la suite des dégradations commises sur des véhicules dans la rue.
Les policiers sont pourtant catégoriques. Le 24 septembre dernier, avertis par un riverain qu'un jeune homme dégradait des véhicules, ils sont intervenus vers 2 h 30 rue d'Ormesson à Reims. Guillaume, 24 ans, est alors sorti de chez lui, une barre de fer à la main, suivi de son chien, un berger allemand à qui il a intimé l'ordre d'attaquer les fonctionnaires de police. Ces derniers ont dû faire usage d'une bombe lacrymogène sur l'homme et le chien et l'ont plaqué à terre.
Lundi, à la barre du tribunal correctionnel de Reims, il a assuré ne se souvenir de rien, tout en insistant sur le fait qu'il n'avait jamais menacé les policiers, encore moins ordonné à son chien de les attaquer…
Il s'est posé en victime. Il aurait été plaqué violemment - et sans raison - par les policiers au point d'en avoir une dent cassée. Il n'a pas convaincu. Au regard de son casier judiciaire vierge, Guillaume a été condamné à une simple amende de 300 euros (150 euros pour chaque fonctionnaire) et à payer des dommages et intérêts à hauteur de 300 euros pour chacune des victimes.
Du sursis pour la tigresse
Autre lieu, autre violence. Le 25 septembre dernier, un policier s'est pris un coup-de-poing au visage… par une jeune femme, Romy, 25 ans, qui ne le visait pas vraiment.
Ce soir-là, les forces de l'ordre étaient intervenues vers 2 heures, rue de Neufchâtel à Reims, devant le Pop Art, pour mettre fin à une rixe. Un homme, torse nu, chemise arrachée, venait d'être l'objet du dévolu de plusieurs filles littéralement déchaînées et fortement alcoolisées. En voulant s'interposer, un fonctionnaire de la brigade canine en avait été quitte pour un coup-de-poing au visage.
Hier, la demoiselle, sans expliquer le pourquoi de ce déchaînement de violence contre l'homme, qui n'a d'ailleurs pas porté plainte, a réaffirmé qu'elle ne voulait pas frapper le policier. Ses excuses n'ont pas suffi. Elle a été condamnée à une peine de 15 jours de prison avec sursis et à 600 euros de dommages et intérêts
http://www.lunion.presse.fr/article/marne/il-lache-le-chien-elle-cogne-un-policier
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