Deux obus de calibre 155 ont été découverts mardi sur le site de l'entreprise de recyclage Briane Environnement. Les démineurs de Toulouse doivent venir les neutraliser ce matin.
Verre, métaux, déchets industriels, carcasses de véhicules : on recycle à peu près tout chez Briane Environnement… mais quand même pas des armes de guerre. Pourtant, mardi en fin de matinée, ce sont bien des obus militaires qui sont apparus, soudain, dans un tas de gravats stockés sur le site de l'entreprise de Saint-Juéry.
La police a été immédiatement alertée. Les fonctionnaires du commissariat d'Albi ont constaté qu'il s'agissait bien d'obus de gros calibre (155). Des engins mesurant 80 centimètres de long qui ne risquaient pas de passer inaperçus. Reste à savoir dans quelles circonstances ils ont atterri là et quel danger potentiel ils représentent.
Comme le veut la procédure, la direction départementale de la sécurité publique a informé la préfecture de cette découverte. Le préfet a aussitôt saisi le service interdépartemental de déminage, basé à Toulouse.
« Nous viendrons ce jeudi matin sur ce site industriel pour désamorcer ces obus. Ils seront neutralisés puis transportés en lieu sûr et détruits », indiquait hier un capitaine de police rattaché au service de déminage. On se souvient que ces spécialistes étaient intervenus le 12 décembre dernier à Albi, pour repêcher et neutraliser un obus de la guerre 14-18 découvert dans le Tarn, en bas du pont Vieux, lors d'un entraînement des pompiers plongeurs. Cet obus, de la forme d'une bouteille de champagne, contenait de la poudre et 390 billes métalliques. Ce sont des obus d'un tout autre calibre qui ont été trouvés à St-Juéry.
Avant d'avoir pu expertiser les engins sur place, les démineurs restent prudents quant à leur origine, leur datation et sur le fait de savoir si ces obus sont entiers et non percutés ou inertes. « Ce n'est pas la première fois qu'on récupère des obus dans une déchetterie. Notre région était située loin du front lors des deux guerres mondiales, mais par contre, elle a accueilli de nombreuses usines d'armes. Et puis des Poilus ont aussi ramené des obus chez eux, que leurs familles ont souvent conservés en souvenir », rappelle l'officier.
Sauf qu'on imagine mal des obus de calibre 155 se caser facilement dans la musette d'un Poilu de retour des tranchées.
L'histoire des obus jumeaux de Saint-Juéry garde donc de nombreuses zones d'ombre. Ce qui est sûr, c'est que dans quelques heures, ces encombrants « déchets » auront quitté la rue Clément-Ader. Au grand soulagement de Gérard Briane, le PDG et de ses employés.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/15/1306759-soudain-deux-gros-obus-sortent-du-tas-de-dechets.html
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