vendredi 21 décembre 2012

Nouveau braquage à Besançon

«Tout a été extrêmement rapide », raconte un témoin de la scène. Hier, peu avant 19 h, un homme cagoulé a pénétré dans la pâtisserie Baud, rue Alfred-de-Vigny dans le quartier de Planoise de Besançon. Deux autres hommes l’ont suivi, portant cagoule également. Sous la menace d’armes de poing, les trois malfaiteurs se sont fait remettre le contenu de la caisse. « Puis ils se sont enfuis à pied », racontent un homme et une femme qui étaient en train de boire un thé dans la partie salon de la pâtisserie, au moment du braquage. « Cela a été vraiment spectaculaire. Spectaculaire et navrant. »
Rapidement sur les lieux, la police a entendu la caissière, mais aussi les salariés et les clients présents. Visiblement, les malfaiteurs n’ont pas été effrayés de s’en prendre à une entreprise ayant autant de personnel. Car, au moment des faits, une dizaine de personnes se trouvait sur les lieux.
Bien entendu, à Besançon, on pense à la série de braquages commis en ville depuis le mois de novembre. Le mode opératoire de celui d’hier peut être rapproché du braquage qui a eu lieu, le 1 er décembre dernier, à la boulangerie Lhomme de la rue de Belfort. Par ailleurs, en moins de 24 heures entre le 18 et le 19 novembre, pas moins de trois braquages avaient été commis. Au supermarché Colruyt d’Avanne-Aveney, à quelques centaines de mètres de la pâtisserie Baud, ils étaient quatre malfaiteurs le 19 à repartir avec la caisse. La veille, à la boulangerie Ribeirou, ils étaient trois à prendre la fuite. Le 19 novembre, le braquage d’un bureau de tabac rue de Vieilley avait mis en scène deux malfaiteurs qui, eux, avaient été arrêtés.
À noter enfin, dans la triste série des vols sous la menace d’une arme, un braquage commis par un homme seul dans une boulangerie des Époisses, toujours à Planoise, le 12 décembre dernier.
Bien entendu, il serait prématuré de conclure que tous ces braquages sont l’œuvre d’une même équipe ou d’un même milieu. Mais les points communs entre les différents vols laissent certains Bisontins perplexes. D’autres pensent que tous ces vols, violents mais faciles à exécuter, pourraient donner des idées à d’autres. « Quoi qu’il en soit, si cela continue, je n’oserai plus faire mes courses », témoignait une dame retraitée, peu après 19 h hier. Le phénomène du braquage à la bisontine semble s’inscrire durablement dans le paysage urbain.

http://www.estrepublicain.fr/doubs/2012/12/21/nouveau-braquage

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