Ils n'ont rien fait, rien vu, ou si peu. Drôle d'ambiance, ce lundi, au premier jour du procès du présumé trafic de drogue, démantelé en 2010 au Gour de l'Arche, à Périgueux : la quasi-totalité des acteurs du dossier a démenti les propos que leur prêtent les procès-verbaux d'audition. Et le président a beau ironiser sur ces « rétropédalages», il flotte une ambiance pesante. Comme si on assistait à deux procès : la lecture des auditions de l'époque, et leur remise en question immédiate. Les preuves ? Maigres. Un seul témoignage permet d'estimer l'importance du trafic : un « passeur » évoque plusieurs dizaines de kilos ramenés d'Espagne en trois mois. Mais la grande vague de perquisitions de mai 2010 n'a pas donné grand chose. Quant aux écoutes téléphoniques, elles semblent interprétables à charge ou à décharge, c'est selon.
Bref, comme dit le président Michel Coconnier, il y a la « thèse » des enquêteurs - des fils qui s'emploient à revendre la résine de cannabis importée par le père - et un flot de témoignages qui viennent la torpiller, à la barre. Au bénéfice des avocats (14 au total), qui travaillent pour la relaxe des prévenus. Le tout dans le décor du Théâtre, où le tribunal correctionnel a été déplacé, pour cause de travaux au palais de justice...
http://www.sudouest.fr/2012/12/04/proces-de-la-drogue-ils-nient-898104-1980.php
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