Trois accidents graves liés à des feux d'artifice, dans trois communes différentes. Le bilan de la nuit du réveillon dans le Cognaçais a de quoi frapper les esprits.
Dans notre édition de mercredi, nous évoquions un accident survenu lundi, vers 0 h 15, à Saint-Même-les-Carrières. Un Cognaçais de 43 ans était en train de se pencher sur le dispositif, qui n'avait pas pris feu, quand celui-ci lui a explosé au visage. L'homme a été transporté au CHU de Poitiers dans un état critique. Le pronostic vital ne semble plus engagé, mais les séquelles sont très lourdes. Il a perdu un œil et le deuxième ne pourra peut-être pas être sauvé.
Ce cas n'est pas isolé. Un Charentais-Maritime âgé de 42 ans, vivant près d'Archiac, a également été atteint au visage par un feu d'artifice qu'il était en train de manipuler, lors d'une fête du réveillon à Châteaubernard, près de Cognac. La famille a été invitée par le service de régulation du 15 à le transporter à l'hôpital de Cognac. Il a ensuite été transféré au CHU de Poitiers, où il était encore hospitalisé hier. L'homme a perdu un œil.
Le même engin en cause
Cette coïncidence n'a pas manqué d'interpeller les urgentistes de l'établissement régional. D'après le service de communication du CHU, les médecins ont parfois été confrontés à des blessures liées à des feux d'artifice, mais pas à ce point. Dans ces deux situations, c'est le même engin qui est en cause, une batterie d'artifice se présentant comme une caisse de 20 tubes reliés les uns aux autres (1). La compagnie de gendarmerie de Cognac a été saisie de l'enquête.
Prudence sur les motifs
Il est encore difficile de définir si ces accidents sont liés à une erreur humaine de manipulation ou à un lot déficient. Les personnes qui auraient fait l'acquisition d'un engin de ce type sont donc invitées à prendre contact avec la gendarmerie de Jarnac, par mesure de précaution, mais aussi pour permettre aux enquêteurs de tester son éventuelle dangerosité. Un troisième accident est survenu cette même nuit, dans la commune de Cognac. Cette fois, l'origine n'était pas un feu d'artifice mais un « pétard fusée », qui part dans tous les sens. Une personne âgée d'une vingtaine d'années a été touchée. La blessure a été estimée suffisamment importante pour nécessiter un transfert à Bordeaux.
La gendarmerie en profite pour faire passer à nouveau un message de prévention à l'égard de ces dispositifs explosifs impliqués dans plusieurs incidents en France cette année.
(1) Le modèle impliqué est une batterie d'artifice du groupe K3, de la marque Hevea Bulgare-T. Son numéro de référence est 020-32-02 pour ceux qui ont un embout bleu, ou 020-32-05 pour ceux qui ont un embout vert. Contact : gendarmerie de Jarnac, 05 45 81 45 73.
http://www.sudouest.fr/2013/01/05/les-feux-d-artifice-ont-frappe-trois-fois-925573-7.php
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