samedi 8 août 2020

Altifort - Innovatech, 101 licenciements, Etat et élus au côté des salariés








  Communiqués des élus en soutien aux salariés licenciés…
Le 17 juillet dernier était la date butoir pour qu'un repreneur se fasse connaitre. Personne n'a répond à l'offre, la sentence est tombée pour les 101 salariés de l'entreprise Altifort - Innovatech (ex Gea, ex Westfalia Séparator) basée avenue de l'Europe à Château-Thierry : fermeture de l'entreprise et licenciements.
L'entreprise spécialisée dans la fabrication de séparateurs agroalimentaires industriels est installée à Château-Thierry depuis la nuit des temps. De fait, les 101 personnes encore en poste après la vague de licenciements lors de ont en moyenne 25 ans d'ancienneté.
A noter que depuis sa reprise,  le client principal d'Altifort - Innovatech est l'ancien propriétaire, la multinationale Allemande, GEA....
Depuis la faillite du groupe annoncée en 2019, un administrateur judiciaire avait été nommé. C'est celui-ci qui  a informé les représentants du personnel de la liquidation judiciaire le 23 juillet dernier.
Le lendemain, les salariés réunis en assemblée générale, ont bloqué les expéditions et se sont rassemblés à l'entrée du site. Aussitôt informés, les élus se sont rendus sur place en soutien des salariés qui juste après le confinement et à la veille des vacances se retrouvent sur le carreau.
Les salariés privés de leur emploi réclament une entrevue avec l'ancien propriétaire, GEA. La multinationale allemande les a trompés estiment-ils. Ils demandent donc les mêmes conditions de départ que les salariés licenciés en 2018au moment de la reprise par Altifort.

Voici les communiqués des élus

Jacques Krabal, député de la5ème circonscription de l'Aisne

 Salariés d'Altifort-Innovatech : à leurs côtés pour l'emploi
Après avoir de nouveau rencontré les représentants des salariés d'Altifort dans leur usine, j'ai sollicité une réunion à la sous-préfecture, avec les services de l'État, la Région, la CARCT et la Ville de Château-Thierry, pour faire le point sur leur situation et surtout envisager la meilleure façon de défendre l'intérêt des 101 salariés du site.
Aujourd'hui, les salariés ne croient plus à un repreneur fiable, avec un vrai projet industriel.
Au-delà d'une éventuelle bonne surprise, ils demandent, dans le cadre d'un PSE, plan social à l'emploi, en cas de licenciement, à bénéficier des mêmes conditions que celles du dernier plan mis en oeuvre par GEA.
En tant que député, j'ai questionné l'État sur le montant des fonds dits de revitalisation du
territoire que devrait verser GEA, comme cela avait été obtenu par Jean-Marie Turpin, ancien vice-président au développement économique de la CARCT. La DIRECCTE doit nous donner des indications sur ce point.
Par ailleurs, j'ai interrogé également sur le devenir des bâtiments, en excellent état, et de la
grande superficie du foncier, en cas de liquidation.
Pour défendre l'intérêt des salariés et du territoire, j'ai proposé que la CARCT puisse intenter
une action en justice.
Je vais solliciter de nouveau le ministère sur ce dossier très pénalisant, à la fois socialement,
pour les familles, mais aussi pour l'emploi et le développement de notre territoire

Post du 24 juillet de Dominique MOYSE

Au côté des salariés d'Altifort Innovatech ce matin avec Étienne Hay Président de l'agglomération.
La perspective de la liquidation a officiellement été annoncée hier, ce sont 101 personnes concernées.
Comme élu régional, j'ai appuyé la demande des salariés : à savoir des conditions de départ à la hauteur des bouleversements de vie que la situation provoque.
Lors de mon passage, le président du conseil régional des Hauts-de-France, s'est entretenu par téléphone avec un représentant du personnel) Xavier Bertrand a promis de saisir Bruno Le Maire, ministre de l'économie afin d'organiser une table ronde pour obtenir de l'Etat des actes forts : l'entreprise GEA doit négocier sérieusement et devra écouter les doléances des salariés.
Cette action sera menée avec les élus du territoire.
Dans un deuxième temps la Région participera à la cellule d'accompagnement qui sera mise en place à la rentrée, pour aider les salariés dans leur recherche d'emploi ou de parcours de formation.
Les lettres de licenciement devraient arriver en septembre.

Groupe RN et apparentés

Philippe Eymery, Président de groupe RN et apparentés, Mireille Chevet vice-présidente du groupe RN, conseillère municipale de Château-Thierry
Altifort-Innovatech : une entreprise viable livrée à la faillite ?
L'entreprise Innovatech, implantée depuis 1961 à Château-Thierry, ex-filiale du groupe allemand GEA, fait partie depuis Octobre 2018 du groupe ALTIFORT.
Entreprise saine et viable lors de sa reprise par le groupe, sa liquidation judiciaire a été prononcée en juillet.

Le groupe ALTIFORT a en effet fait faillite et entraîné dans sa liquidation des pépites telles qu'Innovatech : compétences reconnues, clients assurés.
Altifort, bénéficiant d'appuis politiques, menait une politique de rachat d'entreprises alors qu'il n'avait pas les fonds nécessaires.
C'est ce qui est arrivé lorsqu'il a racheté Ascoval Saint-Saulve en créant une société au capital de 1 000 euros. 

Le groupe RN et apparentés au Conseil régional avait à ce moment alerté sur la fragilité d'un montage financier hors norme et ses doutes sur le groupe Altifort. Au niveau régional, les reprises du groupe se sont effectuées avec l'aval et la grande bienveillance du président du Conseil régional. Pour Innovatech, les instances représentatives du personnel ont pointé la ponction de plusieurs millions effectuée sur la trésorerie d'Innovatch au profit de la holding Altifort. C'est une technique habituelle des prédateurs financiers.
Le groupe RN et apparentés
  • demande que tous les moyens du Conseil régional en matière de formation, reconversion soient mobilisés au service des ex-salariés d'Innovatech.
  • a saisi le préfet de région ainsi que le préfet de l'Aisne afin que la lumière soit faite sur la gestion d'Innovatech par les dirigeants du groupe Altifort.

éaction de Sébastien Eugène, maire de Château-Thierry et VP de l'agglo  (CARCT)

"La reprise du site castel par Altifort est devenu un chemin de croix pour les salariés et pour le territoire. S'il est certain que les gérants d'Altifort sont les premiers responsables de ce naufrage, la responsabilité de GEA demeure. Vis a vis des salariés qui ont été dupés mais aussi vis a vis du territoire qui n'a pu bénéficier de fonds de revitalisation par le procédé employé". Le ville et l'Agglo (CARCT) travaillent de concert sur ce dossier.
lire sur le blog vuduchateau.com           merci Laurence 
http://www.vuduchateau.com/actu-13870-altifort-innovatech-101-licenciements-etat-et-lus-au-c-t-des-salari-s.html

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