Paroles d'Ukraine : exposition à la chapelle Saint Charles jusqu'au 24 juillet.

 

Alain Crémont

Paroles d'Ukraine : exposition à la chapelle Saint Charles jusqu'au 24 juillet.

L’art a cette particularité de pouvoir nous transporter à travers le temps : nous faire revivre l’histoire, plonger notre imaginaire dans l’avenir, ou encore, comme aujourd’hui, nous permettre d’être le témoin du monde qui nous entoure.

Depuis quelques mois, ce monde nous bouleverse. La guerre qui sévit en Europe et qui frappe l’Ukraine de plein fouet nous touche profondément et marque nos esprits.

Aujourd’hui, grâce à LESIA BABLIAK et THIERRY BIRRER, notre ressenti vient se confronter à la réalité à travers une mise en images du conflit.

La peinture d’un côté, la photographie de l’autre.

Deux approches différentes mais un témoignage commun et poignant sur cette guerre.

Dans ce témoignage, la place de l’humain est toujours centrale.

On la retrouve particulièrement dans les peintures LESIA BABLIAK qui, depuis le début du conflit, s’est exprimée sur la toile de façon quasi frénétique en réalisant plus d’une quarantaine de toiles en 3 mois.

Cette dimension humaine, nous la percevons également dans la pudeur qui ressort des photographies de Thierry BIRRER, qui ne montrent jamais une personne de face.

Cette rencontre entre deux artistes ne nous laisse pas indifférents.

Elle nous offre d’une part le regard d’une Ukrainienne, touchée dans son être par ce conflit.

Puis d’autre part celui d’un photoreporter aguerri, qui s’est déjà rendu 3 fois en Ukraine et dont l’expérience et l’oeil avisé permettent de capturer des instantanés d’une situation qui marquera l’histoire.

Oui, aujourd’hui, notre solidarité s’exprime à travers l’art.

Cela s’inscrit parfaitement dans la grande vague de soutien envers le peuple ukrainien qui s’est emparée de notre ville.

En effet, souvenons-nous que dès le début du conflit, habitants, élus, associations se sont mobilisés pour apporter leur aide, qu’elle soit matérielle ou financière.

Souvenons-nous également que le monde de la culture s’est aussi mis au service de cette noble cause en accueillant, dans une salle pleine à craquer, une représentation du “LAC DES CYGNES” par le Grand Ballet de Kiev.

Ce fut un moment exceptionnel, rempli d’émotions.

Je tiens donc à remercier toutes celles et tous ceux qui ont contribué à l’organisation de cette exposition.

Merci aux services de la ville qui ont apporté un soutien précieux dans l’organisation de cet événement.

Un très grand merci à l’association PYSSANKA, à sa secrétaire Hanna CESVET et bien-entendu à sa présidente, Ulyana BEAUVAIS-VLASYUK.

Je tiens aussi à saluer Olga Petukhova, ukrainienne et professeure de saxophone à la Cité de la Musique et de la Danse, qui nous fait le plaisir d’associer son savoir-faire à cette exposition.

Et bien-sûr, j'aurai évidemment un mot particulier pour les deux artistes, présents ce soir.

Mme BABLIAK : votre témoignage, à travers vos toiles, est non seulement très précieux mais aussi extrêmement touchant.

Nous y sommes sensibles et vous exprimons une nouvelle fois tout notre soutien.

Un immense merci également à Thierry BIRRER, que nous connaissons bien.

Avec passion, talent - et une hyperactivité qui ne semble jamais vous quitter ! - vous nous offrez une nouvelle fois un voyage exceptionnel.

Nous avons beaucoup de chance de pouvoir bénéficier à Soissons, du retour de vos expériences hors du commun.

Nous sommes fiers d’accueillir cette belle exposition à Soissons.

Encore un grand bravo à tous.

Vive l’art, vive la solidarité et vive l’Ukraine