La somme constitue un record en la matière : un franchisé McDonald's de Bretagne a été condamné par les prud'hommes à verser 250.000 euros à une ex-cadre, correspondant à des heures supplémentaires impayées et à des jours de repos non pris pendant quatre ans.
Embauchée en 1999, la plaignante avait gravi les échelons jusqu'à devenir directrice de filiale pour ce franchisé McDonald's, qui exploite quatre établissements dans les Côtes d'Armor, notamment à Guingamp. Dans ces nouvelles fonctions, "de 2006 à août 2009, elle doublait régulièrement son temps de travail, venant parfois à 5 heures du matin pour ne finir qu'à minuit, le tout sans aucune compensation", a indiqué Mado Le Faucheur, défenseure syndicale CFDT.
Dans un jugement rendu le 6 décembre et rapporté par le site du quotidien régional Ouest France mardi, les prud'hommes ont alloué à l'ex-cadre quelque 120.000 euros au titre des heures supplémentaires et 130.000 pour les jours compensatoires, a précisé la défenseure syndicale.
Au travail "presque sept jours sur sept"
La jeune cadre, qui travaillait "presque toujours sept jours sur sept", "était soumise à des pressions énormes et se trouvait sous l'emprise totale de l'entreprise, ne réalisant même pas ce qui lui arrivait", a indiqué Mado Le Faucheur. Elle avait finalement quitté McDonald's à la suite d'une grave dépression. Le franchisé, qui n'était pas disponible mardi pour répondre à des questions, a fait appel du jugement prud'homal, selon Ouest-France.
Le cas n'est toutefois pas isolé pour la chaîne de restauration rapide. En 2009, McDonald's avait été condamné au Japon à verser l'équivalent de 50.000 euros à un employé à qui il faisait effectuer des heures supplémentaires non payées depuis des années. La même année, toujours au Japon, une gérante du McDonald's âgée de 41 ans était décédée d'une hémorragie cérébrale. Selon l'administration du travail, la cause de la mort était le surmenage. Elle avait travaillé plus de 80 heures supplémentaires par mois au cours des six mois précédant son attaque.
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