Auteurs d'actes de vandalisme sur le manège de la place Ducale, deux jeunes Carolos ont été condamnés hier par le tribunal correctionnel à payer plus de 8 000 euros de dommages et intérêts.
LE 11 septembre 2011 vers 3 heures du matin, ils étaient deux - un majeur de 22 ans et un mineur de 17 ans - à avoir vandalisé le manège de la place Ducale. Ils avaient dégradé deux chevaux ainsi que la porte d'entrée de la salle des machines et volé des boissons.
Interpellés le jour des faits grâce à une patrouille de police qui passait par là, le mineur avait été présenté devant le juge des enfants puis condamné ; le jeune majeur était convoqué, hier, devant le juge du tribunal correctionnel pour répondre, à son tour, des faits qui lui étaient reprochés. Il a été condamné à 4 mois de prison avec sursis et à 110 heures de travail d'intérêt général. Il devra, solidairement avec son comparse mineur, dédommager la propriétaire du manège à hauteur de 8 430 euros et 500 euros pour les frais de procédure.
À la barre, le jeune homme qui a reconnu les faits, a décrit son geste comme « un acte débile ». « J'aurais dû réfléchir avant ».
Les faits s'étaient déroulés un samedi. Les deux jeunes Carolos avaient bien arrosé la soirée. Ils étaient alors rentrés dans le manège en soulevant la bâche, puis avaient fracturé la porte menant à la salle des machines et au stock. Tandis que l'un éclairait avec son portable, l'autre volait des boissons. C'est en mettant en route le manège que deux chevaux avaient été détériorés. Sur place, les policiers avaient interpellé un des individus tandis que l'autre prenait la fuite. Un fuyard que les fonctionnaires n'avaient eu aucun mal à identifier et à interpeller dans la journée.
Un sentiment d'impuissance
Hier, Maître Hamed Harir, qui défendait les intérêts de la propriétaire du manège, s'est montré très virulent : « Ces jeunes ont été pris d'un coup de folie et si les policiers n'étaient pas passés par là, les dégâts auraient été plus importants. Ils ont mis en route le manège et deux chevaux ont été abîmés. C'est un manège ancien et c'est très difficile de le faire démarrer. Leur bêtise a un coût. » « Mes clients ne dorment plus, ils sont obligés de faire des rondes », a encore souligné l'avocat.
C'est ce même sentiment d'impuissance face à des actes de vandalisme à répétition, que le propriétaire du manège de la place Ducale à Charleville-Mézières avait confié dans l'Ardennais le lendemain des faits : « Nous ne savons plus quoi faire pour empêcher que notre manège soit vandalisé. Nous avons déjà déposé 6 plaintes depuis le début de l'année. C'est aberrant, il n'y a rien à voler dans le manège », avait révélé le chef d'entreprise particulièrement indigné. « Il faut qu'ils soient arrêtés que la justice fasse son travail », avait insisté le responsable.
Même les élus de la ville avaient confié leur indignation précisant que le commerçant dispose de propositions pour protéger sa structure et que la mairie allait voir comment les réaliser.
Dans son réquisitoire, le substitut du procureur a jugé les faits particulièrement bêtes soulignant qu'il fallait donner un coup d'arrêt à ces actes de vandalisme. Elle a requis 4 mois de prison assortis du sursis avec une condamnation de travail d'intérêt général et l'indemnisation de la victime. En reconnaissant le prévenu coupable, les juges ont souligné que ce délit était un acte inadmissible.http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/un-tour-de-manege-qui-coute-tres-cher
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