Les opérations de recherches pour tenter de retrouver un patron-pêcheur disparu en mer se sont achevées, mardi, sans succès. Ce marin est porté disparu depuis lundi et une collision entre son chalutier et un chimiquier au large de Belle-Ile (Morbihan). L'avion de surveillance de la Marine nationale «s'est posé en début d'après-midi», mardi, sans avoir réussi à retrouver le corps du patron du Père Milo, a indiqué la préfecture maritime de l'Atlantique. Les sauveteurs n'avaient plus d'espoir de retrouver vivant cet homme de 40 ans, après une vingtaine d'heures dans une eau à 12°C.
La collision s'est produite vers 13h30 entre le Lady Ozge, un chimiquier de 120 mètres battant pavillon turc, et le Père Milo, un petit chalutier de Lorient (Morbihan). Le bateau de pêche a coulé, et l'équipage du chimiquier a mis à l'eau un canot pour secourir les deux marins. Seul le matelot a pu être été récupéré à bord du Lady Ozge. Indemne mais choqué, il a été héliporté et hospitalisé à Lorient.
L'équipage du chimiquier entendu
Le chimiquier à double coque, éraflé sur tribord, n'a pas souffert de l'impact et un risque de pollution a été exclu. Les deux navires se trouvaient à 30 km à l'ouest de Belle-Ile (Morbihan) au moment de la collision, dont les causes restent inconnues. Le parquet de Lorient a annoncé l'ouverture d'une information judiciaire pour «homicide involontaire» et les auditions de l'équipage du chimiquier ont débuté. «Les auditions du commandant, de l'officier de quart, du guetteur sont en cours à bord du bateau», a indiqué une source judiciaire , en précisant que des «constatations sur la coque» devaient également avoir lieu. Selon cette source, l'équipage se montre «tout à fait coopératif» et «les auditions se déroulent très bien», a précisé cette source.
L'armateur du Lady Ozge a accepté mardi, à la demande du parquet, que son bateau reste sur zone pour les besoins de l'enquête. Ce changement de plan de route s'est effectué sur une base volontaire car le navire, en provenance de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) et à destination de Dunkerque (Nord), ne se trouvait pas dans les eaux territoriales françaises au moment de la collision et ne pouvait donc être dérouté d'office.
Selon les premiers éléments de l'enquête, le Père Milo était en action de pêche au moment de la collision, et avait à ce titre priorité sur le chimiquier. Selon le Télégramme, l'équipage du chalutier allait passer à table au moment de la collision.
http://www.leparisien.fr/faits-divers/un-marin-porte-disparu-apres-une-collision-au-large-de-belle-ille-09-04-2012-1946788.php
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