vendredi 4 janvier 2013

Quick poursuit un salarié qui dénonce son quotidien via Twitter

Le groupe de restauration rapide Quick a annoncé jeudi sur son site son intention de poursuivre en justice l'un de ses salariés pour avoir dénoncé sur Twitter les dysfonctionnements d'un fast food d'Avignon.
De "mauvaises conditions de travail", une "pression énorme de la part d'une manager et des manquements à l'hygiène". Depuis deux mois, un employé de la chaîne de restauration rapide Quick, qui se présente sur le compte Twitter sous le pseudonyme @EquipierQuick, a dénoncé sur le réseau social les dysfonctionnements d'un fast food d'Avignon. Le groupe a annoncé jeudi sur son site son intention de poursuivre en justice ce salarié.
Dans ses premiers tweets, le salarié parle de son salaire, de ses horaires et de ses tâches puis évoque des collègues qui "craquent dans les vestiaires" et "pleurent", ou "des menaces quotidiennes, sur certains, de perdre leur CDI". Dans un autre envoi, il se dit "dégoûté" par des emballages "qui étaient à terre" et ont "été utilisés". @EquipierQuick a tweeté plus de 240 fois et compte près de 1.500 abonnés.
L'employé est "suspendu depuis le 30 novembre"
Contacté par l'AFP, l'employé qui ne veut pas rendre son identité publique pour le moment, a affirmé qu'il était "suspendu depuis le 30 novembre" et "sans nouvelles de son employeur depuis".
De son côté, la direction a considéré "ces propos comme diffamatoires dans la mesure où ils mettent publiquement en cause la réputation de Quick". "A ce stade, ce que nous envisageons, ce sont des poursuites pénales à l'encontre de la personne qui se cache derrière le compte", a déclaré à l'AFP un porte-parole du groupe. La chaîne de restauration a assuré que "des audits qualité et social", réalisés dans le restaurant visé, "ont démenti tous les faits dénoncés par le compte @EquipierQuick".
 

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