C’était en 2010, et depuis le démantèlement en juillet 2009 d’un réseau de faux-monnayeurs en Italie, des faux billets de cinquante euros continuaient à être écoulés un peu partout en Europe.
Les deux hommes s’étaient rencontrés dans un bar de la banlieue lyonnaise. Le premier, un habitant de Saint-Just âgé de 65 ans, cherchait à se faire de l’argent facilement et en avait parlé au deuxième, un homme de 49 ans, qui s’était empressé de lui parler de la combine.
Il s’agissait d’écouler environ 50 000 euros en billets de cinquante euros. Le sexagénaire avait alors trouvé un « acheteur » pour 20 000 euros.
Mais le 19 septembre 2010, les gendarmes de la brigade de recherches de Bourg-en-Bresse avaient reçu un renseignement anonyme et s’étaient mis à surveiller le sexagénaire. Le 28 septembre, ils avaient alors repéré une Audi noire immatriculée dans le Rhône stationnant devant chez lui, avant que les deux hommes rejoignent un bar de Saint-Just. Le sexagénaire était alors parti à Bourg-en-Bresse pour écouler les faux billets. C’est là qu’il avait été interpellé. Dans un compartiment du coffre de son Opel Astra, au-dessus du passage de roues, étaient dissimulés mille cinq faux billets. L’homme à l’Audi noire avait été arrêté à son tour dans le bar en possession de vingt-trois faux billets de cinquante euros.
Placé en détention provisoire pendant deux mois, il avait commencé par nier les faits avant d’avouer mais sans dénoncer son fournisseur par peur de représailles. Les gendarmes avaient fini par remonter jusqu’à un homme déjà mis en examen pour association de malfaiteurs, mais… il était décédé en décembre de la même année.
Finalement, ce ne sont donc que deux petites mains du trafic qui ont été jugées hier par le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse. Deux hommes tous penauds à l’heure des comptes. « Je voulais me faire de l’argent de poche. Je n’avais pas pris la mesure de la gravité des faits », s’est excusé le sexagénaire.
Combien devait leur rapporter l’opération ? Mille, cinq mille euros, ils ne savaient même pas. « Ils encourent dix ans de prison. On a l’impression qu’ils ont pris des risques énormes pour une opération totalement blanche », constatait la vice-procureure Sophie Taupin, parlant « de délinquance à la petite semaine ». Elle a requis huit mois de prison avec sursis contre le sexagénaire et un an dont neuf mois avec sursis contre celui qui lui avait fourni les faux billets.
Ils ont finalement été condamnés à dix mois de prison avec sursis et quinze mois dont douze avec sursis.
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