« J'ai eu très peur ! Excusez-moi, mais j'essaie de ne plus y penser » : la responsable de la boutique L'Or et l'argent, braquée vendredi matin en pleine rue piétonne à Périgueux, est encore, deux jours après, sous le choc.
Sur la vitrine, Josy a griffonné un mot à l'intention des clients, avertissant de la fermeture de la bijouterie jusqu'au 19 février. Le temps d'un arrêt de travail d'une semaine suivi de « vacances posées avant » et qui seront les bienvenues.
Il va cependant falloir faire l'inventaire pour évaluer le préjudice. « Cela ne va pas être très difficile. Ils ont tout pris ! »
C'est la première fois que Josy, âgée de 60 ans, est confrontée à autant de violence. Tandis qu'un des deux braqueurs casqués fracassait la porte, puis les vitrines, pendant que le second tenait un fusil dans la rue, elle, terrorisée, a pu se réfugier dans le petit bureau attenant à la boutique.
Cela fait plusieurs années que Josy travaille pour Yveline Jouault, propriétaire de ce magasin et de trois autres en Aquitaine. « C'était sympa, cela me plaisait », commente Josy, qui ne peut s'empêcher de parler à l'imparfait.
Plaques volées
Pour le moment, les deux hommes qui ont participé à ce vol à main armée vendredi n'ont pas été retrouvés et l'enquête menée par l'antenne de Périgueux de la police judiciaire ne fait que commencer.
Vendredi après-midi, la moto bleue de grosse cylindrée décrite par les témoins a été retrouvée partiellement incendiée dans un bois de Notre-Dame-de-Sanilhac.
Cette Yamaha portait des plaques volées et le numéro de série de la moto avait été effacé. Ces précautions démontrent que les deux hommes qui sont passés à l'action vendredi avaient dû préparer leur méfait et envisager leur fuite.
De plus, de l'avis de proches du dossier, la rapidité d'exécution des malfaiteurs et leur mode opératoire pourraient laisser penser que ce n'était pas leur premier vol à main armée.
Enfin, le type de bijoux dérobés dans la boutique, qui propose des objets neufs mais aussi de l'ancien, du dépôt-vente et de l'achat d'or, pourrait être plus facilement "écoulable" en petites quantités.
Autant de pistes qui restent à exploiter par les enquêteurs, tout comme les premiers éléments de police technique et scientifique
http://www.sudouest.fr/2013/02/04/la-moto-des-braqueurs-retrouvee-955681-1980.php
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