mercredi 8 juin 2011

L'ex-femme de Dutroux n'est plus la bienvenue dans le couvent français

"Ils ne s'attendaient pas à un tel tapage médiatique et ne se sentent pas en mesure de supporter cette tempête." Le centre monastique français qui avait accepté d'accueillir Michelle Martin, l'ex-femme et complice du pédophile et meurtrier belge Marc Dutroux, si Paris donnait son feu vert, a finalement "renoncé", a annoncé mercredi la justice belge.
Michelle Martin, qui a purgé un peu moins de la moitié des 30 ans de prison auxquels elle avait été condamnée, va donc devoir trouver un autre point de chute pour espérer une libération anticipée. Il faudra aussi, et surtout, qu'elle convainc les autorités françaises. Car si la Belgique avait levé le dernier obstacle à sa libération, l'ex-femme de Marc Dutroux attend toujours l'accord de Paris pour se rendre dans l'Hexagone. Mais le revirement du couvent français éloigne encore cet espoir, rendant caduque la décision de principe qu'avait prise le 9 mai le tribunal d'application des peines (TAP) de Mons d'autoriser la remise en liberté anticipée de Michelle Martin, puisque l'une des conditions prévues dans son plan de réinsertion n'est plus remplie.
Lors d'une audience prévue vendredi matin, les avocats de Michelle Martin informeront le TAP que la piste du couvent français n'est plus d'actualité. Ils pourront aussi proposer une solution alternative, par exemple un couvent en Belgique ou dans un pays voisin, selon l'avocat-général. Le parquet juge qu'il serait préférable de lui laisser "faire ses preuves lors de congés pénitentiaires, plutôt que lui accorder d'emblée une remise en liberté", a expliqué l'avocat-général de Mons, pour qui une décision du TAP dès ce vendredi est peu probable.
Michelle Martin, une ancienne institutrice de 51 ans, mère de trois enfants, a été reconnue coupable en 2004 d'avoir séquestré plusieurs des jeunes victimes du pédophile et d'avoir laissé mourir de faim Julie Lejeune et Melissa Russo, âgées de 8 ans.

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