Un trafic de drogue démantelé

À l’origine du coup de filets des gendarmes de Côte-d’Or, il a suffi d’un contrôle mené par la brigade de Nuits-Saint-Georges, en septembre dernier. Quatre jeunes se voient demander leurs papiers. Sur l’un d’eux, les gendarmes trouvent du cannabis. Le détenteur est alors entendu, il ne tarde pas à se mettre à table et à avouer que son fournisseur est un jeune du canton. Partant de cet élément, les gendarmes ouvrent une enquête, dont les conclusions vont être plus que fructueuses. Dans un premier temps, leur travail leur permet d’identifier un premier dealer, originaire du canton de Nuits-Saint-Georges. Début octobre, ils amassent assez d’éléments pour identifier le jeune homme, âgé d’une vingtaine d’années, et obtenir l’autorisation de perquisitionner chez lui.
Dans sa chambre, ils mettent la main sur un joli butin : 24 grammes de cannabis, 130 grammes d’héroïne et 105 flacons de méthadone. De quoi rapporter, selon nos calculs, plus de 6 000 € à la revente. Placé en garde à vue, le jeune dealer explique qu’il s’approvisionne avec un de ses “confrères” du canton de Gevrey-Chambertin, auprès d’un revendeur qui habite dans l’agglomération dijonnaise. Des aveux qui ne l’empêchent pas d’être placé en détention provisoire. Une commission rogatoire pour identifier les deux autres protagonistes est confiée à la compagnie de Nuits et à la brigade de recherche de Beaune. L’enquête, minutieuse, se poursuit.

Une enquête minutieuse

Une source proche du dossier parle même de « véritable travail de fourmi, bien mené », soulignant la qualité des investigations des deux brigades. Le 14 décembre, le dealer de Gevrey est interpellé. Il reconnaît se livrer à du trafic d’héroïne et confirme qu’il se fournit auprès du même tiers que le dealer arrêté un mois plus tôt. Il est dès lors placé en détention provisoire. Tout s’accélère ensuite. Sur la base d’indices récoltés, les enquêteurs apprennent que le revendeur encore en liberté, qui a été identifié et qui est âgé d’une quarantaine d’années, s’apprête à filer s’approvisionner en Hollande. Ils mettent en place un dispositif avec la brigade d’Is-sur-Tille et l’escadron départemental de sécurité routière pour le cueillir sur le chemin du retour.
C’est chose faite le 16 décembre. Alors qu’il revient tranquillement de son périple aux Pays-Bas, il est coincé par les gendarmes au péage d’Arc-sur-Tille. Les enquêteurs retrouvent, cachés dans un extincteur, dans une bombe aérosol et dans le tableau de bord, 105 grammes de cocaïne, 610 grammes d’héroïne, 35 grammes de marijuana et 2,5 grammes d’ecstasy. Soit, toujours selon nos calculs, une valeur marchande d’environ 31 000 €.
Il a reconnu l’importation, la vente et l’usage de stupéfiants. Aujourd’hui, tout ce petit monde se repose derrière les barreaux, en attendant un procès.
http://www.bienpublic.com/edition-de-beaune/2012/01/16/un-trafic-de-drogue-demantele