Le syndicat UNSA de l’établissement de santé mentale de Prémontré, dans l’Aisne, tire la sonnette d’alarme face au sureffectif des patients.
«Le personnel soignant vient travailler avec la peur au ventre. Il est grand temps que ça s’arrête. On ne veut pas que ça finisse comme le drame de l’hôpital de Pau ». Cette peur au ventre est liée au sureffectif des patients que rencontre l’établissement psychiatrique de Prémontré.
Jean-Luc Durand, secrétaire général du syndicat UNSA, veut informer, réagir et vite, avant qu’une catastrophe ne survienne. « On a eu un accident du travail cette semaine causé par la violence d’un patient sur un personnel soignant ». Deux autres accidents similaires sont survenus en septembre 2010 et en janvier 2011.
Ces accidents semblent inévitables pour le syndicat avec ce surrefectif. Selon le rapport de 2010, le taux d’occupation de l’établissement était compris entre 104 et 107 %. « L’hôpital est plein comme un œuf. Faute de places, les chambres d’isolement servent de chambres classiques », avance Jean-Luc Durand.
Richard Burz, le directeur par intérim de l’EPSMD (centre hospitalier de Prémontré), ne dément pas ce problème de sureffectif : « Comme beaucoup d’établissements, on rencontre une hausse d’activité. C’est un problème qui est traité régulièrement et c’est une priorité. Ces derniers temps, on a eu un pic d’entrées ».
Cependant, Richard Burz nie le placement en chambre d’isolement par manque de lits dans les autres services : « Les patients sont placés en chambre d’isolement sur avis médical ».
Après avoir écrit jusqu’au ministère de la santé, les syndicats UNSA, qui pour l’instant n’ont que des « réponses floues », passent à l’action. Une distribution de tracts sera prévue mardi, dès 5 h 30 aux portes de l’établissement et jeudi, les salariés seront en grève.
En attendant, un groupe de travail est mis en place depuis plusieurs mois par la direction de l’hôpital pour pallier le problème du sureffectif.
http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/Le-ras-le-bol-des-soignants
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire