mardi 30 août 2011

L'auteur de l'attentat de Lockerbie retrouvé mourant par CNN

Sa libération avait provoqué un choc au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Et à son retour en Libye, il avait eu droit à un accueil triomphal. Le Libyen Abdelbaset al-Megrahi avait pourtant été condamné en 2001 à la prison à vie pour son implication dans l'explosion d'un avion de la Pan Am en 1988 au-dessus du village écossais de Lockerbie (un attentat qui avait fait 270 morts). Mais il avait finalement été libéré en août 2009 pour des raisons de santé. Ses médecins avaient affirmé qu'il souffrait d'un cancer de la prostate en phase terminale et qu'il n'avait pas plus de trois mois à vivre. Libre, mais malade, il suscite depuis lors les crispations occidentales à chacune de ses réapparitions publiques. Lors de la dernière en date, en juillet, c'est un homme quasi grabataire, mais néanmoins toujours vivant deux ans après sa libération, qui s'était montré devant les objectifs des photographes pour apporter son soutien à Mouammar Kadhafi
Mais le régime de Kadhafi est tombé. Abdelbaset al-Megrahi retournera-t-il en prison ? Sera-t-il extradé vers le Royaume-Uni ? Le Conseil national de transition, formé par les rebelles libyens, a déjà fait savoir qu'il n'en ferait rien. Au grand dam des familles des victimes du vol de la Pan Am, essentiellement américaines. Quant à Megrahi lui-même, il a été retrouvé par la chaîne CNN à Tripoli. Sa famille affirme qu'il est mourant et qu'il sombre périodiquement dans un état comateux.

"Nous lui donnons simplement de l'oxygène"

La chaîne de télévision américaine a dit avoir retrouvé cet homme dans sa villa. Sa famille s'occupe de lui. "Nous lui donnons simplement de l'oxygène. Personne ne nous fournit aucun conseil" médical, a expliqué son fils, Khaled. "Il n'y a pas de médecin. Nous n'avons personne à qui demander (de l'aide). Nous n'avons aucune ligne téléphonique pour appeler qui que ce soit", a ajouté celui-ci.

Récemment, un porte-parole du Premier ministre écossais Alex Salmond avait affirmé que la décision de libérer Abdelbaset al-Megrahi avait été prise de bonne foi, ainsi que plusieurs juges de haut rang des juridictions américaine, britannique et écossaise l'ont confirmé. Et du côté des autorités écossaises, on soulignait que, de fait, Megrahi était bel et bien en train de succomber à un cancer, même s'il avait largement dépassé les trois mois d'espérance de vie donnés par les médecins.

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