lundi 31 octobre 2011

2012 : le PS met de l'eau dans son programme

C'est la première fois que le PS, donné largement victorieux par les sondages face à Nicolas Sarkozy, déclare aussi nettement que son programme pour la présidentielle, adopté en 2010 par compromis entre les candidats à la primaire et basé sur une hypothèse de croissance de 2,5% en 2013, n'est plus valable. Jérôme Cahuzac, proche du candidat François Hollande et candidat potentiel au poste de ministre de l'Economie en cas de victoire de la gauche, a estimé lundi sur France 2 qu'il faudrait faire le tri dans les propositions PS.
"(François Hollande) puisera dans ce programme mais ne pourra réaliser la totalité de ce programme car tout simplement les moyens du pays ne le permettent pas", a-t-il glissé. Et de rappeler aussitôt que depuis 1981, le projet du candidat socialiste s'était inspiré du projet socialiste... tout en état à chaque fois différent.

Embauches d'enseignants : comment financer ?

Selon Jérôme Cahuzac, François Hollande devra essentiellement arbitrer entre la proposition de 300.000 emplois "d'avenir", nouvelle mouture des "emplois-jeunes" subventionnés des années 1990 et celle du "contrat générationnel". Cette mesure consiste à exonérer de cotisations sociales sur deux postes les employeurs qui embauchent un jeune de moins de 25 ans et le font "parrainer" par un salarié âgé maintenu dans l'emploi jusqu'à sa retraite à taux plein. "Peut-être faudra-t-il faire un mix des deux mesures", a-t-il également glissé.

Concernant les embauches de 60.000 enseignants sur cinq ans proposées par François Hollande, "la question sur le financement est parfaitement légitime", a-t-il dit. Il propose implicitement de la compenser, au moins en partie, par des suppressions de postes d'autres fonctionnaires. "Le financement se fera par des économies, par du redéploiement de fonctionnaires et peut-être par des créations nettes, trois composantes dans des proportions qui restent à déterminer en fonction de la croissance". Il rappelle cependant que le coût de cette mesure, environ 500 millions d'euros par an selon le PS, est très inférieur à certaines exemptions fiscales décidées depuis 2007.

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