Détaillant le dispositif de contrôle à l'embarquement,la directrice a expliqué qu'il pourra être effectué au début du quai ou à chaque porte du train, comme en gare du Nord pour les trains Thalys. "Seuls les clients qui auront un billet pourront monter à bord", a-t-elle prévenu. La directrice de la relation clients a convenu que la généralisation de ce dispositif allait prendre du temps, qu'il ne pourrait pas être étendu aux trains TER ou Transilien car les arrêts en gare sont trop courts et que certaines gares ne se prêtaient pas forcément à ce type de contrôle. Néanmoins "s'attaquer à ce sujet, c'est résoudre une partie du problème", a-t-elle estimé.
Pas de contrôleurs en plus
La SNCF a aussi décidé de généraliser à l'ensemble du territoire le 31 17, un numéro accessible aujourd'hui en Ile-de-France et qui permet aux voyageurs de signaler des situations difficiles. Enfin, un module de formation sur la gestion des agressions actuellement dispensé en formation initiale sera étendue à la formation continue et tous les contrôleurs devraient en bénéficier dans un délai de deux ans. Toutefois, au risque d'en décevoir certains, l'ajout de conrôleurs dans les trains ne semble pas à l'ordre du jour. "Ce n'est pas le sujet", a assuré la directrice : "Le contrôleur agressé jeudi dernier était avec un collègue, cela n'a pas empêché l'agression", a-t-elle commenté.
L'agression de cet homme, la semaine dernière, dans des conditions particulièrement sordides, intervient pour beaucoup d'agents de la SNCF dans un contexte tendu. C'est pour tenter de le désamorcer que direction de la SNCF et syndicats se retrouvaient donc ce lundi pour parler de la sécurité des trains, mais aussi des gares. Mais cette réunion est loin d'avoir atteint ses objectifs. Les syndicats ont fait part de leur déception après cette séance de travail qui a duré plusieurs heures. "Nous n'avons rien obtenu de significatif", a commenté Roger Dillenseger, secrétaire général adjoint de l'Unsa-cheminots. La CGT-cheminots a estimé que les réponses de la direction étaient "très loin de (ses) attentes". Dans le cadre de la journée interprofessionnelle mardi contre la politique d'austérité, elle appelle "les cheminots de tous les services à se mobiliser" par la grève et les manifestations.
Sorti du coma
Quant au contrôleur SNCF grièvement blessé, on apprenait lundi matin qu'il était sorti du coma artificiel et son état s'est amélioré. "La sédation du patient a été levée", et "son état clinique s'est amélioré durant les dernières 48 heures", affirme le communiqué de la préfecture. Le contrôleur reste toutefois "en réanimation sous surveillance médicale". Bernard Mortellier, 54 ans, avait été placé en coma artificiel après avoir reçu huit coups de couteau. L'auteur présumé des coups a été présenté par la SNCF comme un "déséquilibré". Il a été mis en examen samedi pour tentative d'homicide volontaire aggravé et incarcéré.
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