Trois personnes sont écrouées depuis le 16 septembre à Paris dans l'enquête sur le vol en mai 2010 de cinq tableaux de Picasso, Léger, Matisse, Braque et Modigliani d'une valeur globale estimée à 100 millions d'euros, a-t-on appris samedi auprès du parquet.
L'un d'entre eux est soupçonné d'avoir participé au vol et les deux autres seraient des receleurs des tableaux qui n'ont pas été retrouvés à ce jour, précise-t-il. L'information a été révélée par la mairie de Paris.
Les toiles avaient été dérobées au Musée d'art moderne de la ville de Paris, dans le XVIe arrondissement, dont le système d'alarme ne fonctionnait pas.
"Le Pigeon aux petits pois" de Pablo Picasso, un tableau datant de la période cubiste du maître espagnol, est à lui seul estimé à plus de 22 millions d'euros.
"La Pstorale" d'Henri Matisse, "L'Olivier près de l'Estaque" de Georges Braque, "La Femme à l'éventail" d'Amedeo Modigliani et "Nature morte aux chandeliers" de Fernand Léger ont aussi disparu.
L'enquête a été confiée à la Brigade de répression du banditisme (BRB), l'ancien "antigang". Le vol, commis par un ou des individus de toute évidence très organisés, est attribué à des groupes de voleurs expérimentés.
Une baie vitrée avait été brisée à l'arrière de l'aile Est du Palais de Tokyo, construit à l'occasion de l'Exposition universelle de 1937.
Un enregistrement de vidéosurveillance montre un homme cagoulé passant par une porte-fenêtre, qu'il a simplement fracturée. L'alarme ne fonctionnait pas depuis plusieurs jours, la société responsable attendant la livraison d'un matériel de remplacement, a précisé Bertrand Delanoë.
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