samedi 19 novembre 2011

Une journée de mobilisation nationale le 13 décembre contre l'austérité

Un mois après une mobilisation en demi-teinte, l'intersyndicale a finalement réussi à s'accorder contre la rigueur annoncée en France. Les syndicats ont appelé vendredi à une "journée nationale de mobilisations interprofessionnelles, notamment avec des rassemblements" pour protester contre les plans d'austérité du gouvernement.
Réunis au siège de la CGT à Montreuil (Seine-Saint-Denis), cinq syndicats (CGT, CFDT, FSU, Solidaires et Unsa) ont également lancé un "appel commun" aux salariés pour "interpeller le gouvernement, les élus et les responsables d'entreprises dans la période du 1er au 15 décembre". "Le syndicalisme a décidé de relever le défi et de monter qu'il y a d'autres actions possibles, et je pense qu'on n'est pas à l'abri d'autres mesures" d'austérité du gouvernement, a déclaré à la presse Nadine Prigent, numéro deux de la CGT à l'issue de près de quatre heures de réunion. Cet accord traduit "la volonté de s'inscrire dans un processus d'action" pour "réclamer plus de justice sociale", a-t-elle ajouté. Dans leur communiqué commun, les cinq confédérations déplorent que "le gouvernement décide de mesures dans le domaines social sans rencontrer ni entendre les organisations syndicales"."Il fait porter les efforts sur les salariés, ce qui creuse les inégalités et plonge des milliers de familles dans les difficultés sociales", ajoute le texte.

Un texte commun synthétisant les critiques, revendications et propositions de l'intersyndicale va être rédigé d'ici le début de la semaine prochaine. Il sera ensuite largement diffusé auprès des salariés, élus, préfets et employeurs, la première quinzaine de décembre. "Il faut se donner du temps pour tenter de toucher le maximum de personnes et pas faire ça sur une seule journée. La journée du 13 sera une journée pour mettre l'accent sur ces intitiatives", a précisé Marcel Grignard Secrétaire général adjoint de la CFDT, espérant dépasser la simple "mobilisation militante" du 11 octobre (journée interprofessionnelle contre le plan de rigueur).
Nouvelle réunion le 15 décembre
"La démarche de l'intersyndicale vise à rencontrer le plus possible de salariés, pour leur dire que d'autres mesures sont possibles", dit-il. FO, qui participait pour la première fois depuis deux ans à cette intersyndicale, a indiqué qu'il ne signerait pas cet appel commun mais s'associerait à la journée du 13 décembre. La centrale de Jean-Claude Mailly revendiquera, dans le cadre de cette journée, un appel à la grève, option qui n'a pas été retenue par les autres organisations. La CFTC, qui devait initialement être présente à cette réunion, était finalement absente.
L'intersyndicale n'a pas appelé à la grève car "les salariés n'y sont pas prêts", a expliqué Jean Grosset (Unsa). "Les périodes de difficutés sociales ne sont pas des périodes de mobilisations faciles", a-t-il ajouté. "Ce que nous avons décidé ce soir est la première étape qui permettra de construire le mouvement nécessaire contre le rouleau compresseur du gourvernement", a estimé pour sa part Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU.
L'intersyndicale a prévu de se réunir à nouveau le 15 décembre, afin de "tirer le bilan" de la journée du 13 décembre et d'envisager "de nouvelles initiatives en janvier".

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