lundi 27 février 2012

Attaque de corbeaux : 13 agneaux tués, 20 blessés

Samedi, les animaux passaient leur première nuit dehors. Au matin, c'est une macabre découverte pour l'éleveur: 13 agneaux sont morts, une vingtaine blessés.
« Cette fois-ci, c'est un massacre », s'exclame Georges Ballade, conseiller municipal d'Artigat arrivé sur l'exploitation de Bernard Antony, au lieu-dit « Larmissa ».
Hier matin, en ouvrant la porte, ce dernier surprend un vol d'une vingtaine de corbeaux. Sans vouloir comprendre que c'est un scénario qui se répète depuis plusieurs années, il se dirige vers l'enclos d'un hectare et demi où 160 moutons et agneaux ont passé leur première nuit dehors. Et ce à quoi il s'attendait se vérifie devant ses yeux. Terrible. Macabre. Treize agneaux sont morts, une vingtaine abîmés à divers degrés. Les yeux arrachés, le ventre piqué. Certains n'avaient que deux jours, un mois ou deux. « Les blessés ne survivront pas », confie l'éleveur.
Les corbeaux, notamment celui appelé le grand corbeau, sont immédiatement désignés comme responsable de ce carnage. Poursuivi par cette malédiction qui ne trouve pas de solution, Bernard Antony reste sans voix, résigné.
D'un côté une perte sèche qui peut s'élever à plusieurs milliers d'euros et un spectacle à peine soutenable pour un éleveur. Venu en soutien de la municipalité, Patrick Cauhapé, maire d'Artigat, ne peut que constater les dégâts tout en promettant de s'occuper de ce cas très particulier : « Peut-être l'existence d'une ancienne décharge à proximité, fermée il y a quelques années, en est la cause. » Les corbeaux se seraient alors rabattus au plus près, c'est-à-dire à la ferme de Larmissa et sa viande qui gambade, toute fraîche. Une explication bien entendu non vérifiable.
« Maintenant, il faut faire quelque chose et ne pas revenir obstinément sur la cause, il me faut une solution, s'emporte Bernard Antony. » Le problème est que ces oiseaux appartiennent à une espèce protégée et même l'effarouchement est soumis à une autorisation auprès des services de l'Etat. L'exploitant qui revendique un élevage en plein air, qui n'emmène pas non plus ces bêtes en estive se trouve actuellement dans une impasse. Et financièrement, l'addition est lourde. L'éleveur, indigné, constate : « Je n'ai plus assez de fourrage et je ne souhaite pas non plus changer mes méthodes de travail. » Depuis quatre ans, Bernard Antony attend des solutions. Mais la patience s'érode.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/02/27/1292663-attaque-de-corbeaux-13-agneaux-tues-20-blesses.html

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