samedi 11 février 2012

Écrasé par une porte blindée: une sangle à l'origine du drame

Après l'accident du travail dont a été victime un ouvrier marnais de 32 ans, mercredi, dans une agence carolomacérienne du Crédit agricole, les enquêteurs cherchent à comprendre comment une élingue a pu céder sous le poids de la porte blindée.

Evacué dans la soirée au CHU de Reims, l'homme se trouvait, hier, toujours dans le coma.
FRÉDÉRIC DENNEULIN s'est retrouvé à la merci du matériel. Quelques heures après l'accident du travail au cours duquel cet ouvrier de la société Bovis Champagne a été très grièvement blessé, mercredi, en fin d'après-midi, dans l'enceinte d'une agence carolomacérienne du Crédit Agricole.
C'est en tout cas l'hypothèse qui s'est imposée de façon privilégiée aux enquêteurs du commissariat de police de Charleville-Mézières. Les circonstances sont d'ailleurs d'autant plus claires qu'elles ont été corroborées par le témoignage du collègue qui faisait équipe avec la victime.

Le cœur comprimé
Salariés de l'agence marnaise de Bovis Champagne, installée rue de la Fosse Chenevière, dans la zone artisanale Derrière Moutier, à Gueux, les deux hommes s'étaient présentés le matin même dans les Ardennes, au Crédit Agricole de l'avenue d'Arches où les sous-sols sont actuellement en cours de réaménagement.
Leur mission consistait en l'occurrence à démonter une porte blindée faite d'acier et d'un alliage de béton, pesant environ 1,1 tonne et mesurant 17,5 centimètres d'épaisseur.
« Ils devaient juste enlever la porte, précise Marc Brechbuhl, le responsable de l'agence marnaise. On devait ensuite la coucher pour qu'elle soit déménagée puis ferraillée. »
L'opération complète ne devait durer qu'une journée. Mercredi matin, les gonds avaient d'abord été découpés. Mais au cours de l'après-midi, aux alentours de 16 heures, alors que la porte blindée venait d'être sanglée à l'aide d'élingues prévues à cet effet, l'une d'elle a soudain cédé de manière inexpliquée au moment où les ouvriers s'apprêtaient à la déplacer à l'aide d'un palan. « Cela arrive rarement, souligne le responsable de l'agence de Lille. En tout cas, en 32 ans de métier, jamais un de mes ouvriers ne s'était retrouvé sous une charge. »
C'est malheureusement ce qui s'est produit mercredi, entre 16 heures et 16 h 30. Situé à l'une de ses extrémités, Frédéric Denneulin s'est alors retrouvé coincé entre la descente d'un escalier et la porte blindée, opprimant de tout son poids sa cage thoracique. Sous le choc, une côte a été brisée et le cœur comprimé, choqué.
D'abord évacué dans un état grave au centre hospitalier Manchester de Charleville-Mézières, l'homme âgé de 32 ans, domicilié dans la Marne et père de deux enfants, a ensuite été transféré vers 23 heures au CHU-Robert Debré, à Reims, où il se trouvait toujours en observation hier soir.
Maintenu dans un coma artificiel, son état demeurait stationnaire mais encore incertain. « Pour le moment, les médecins ne veulent pas se prononcer, indique-t-on du côté de Bovis Champagne. Des examens sont en cours afin de déceler d'autres lésions éventuelles. »
En attendant, l'enquête diligentée par le parquet de Charleville-Mézières se poursuit afin de déterminer les causes qui ont conduit une élingue à céder aussi soudainement.
Pendant ce temps, le chantier débuté au Crédit Agricole a été condamné jusqu'à nouvel ordre.
http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/ecrase-par-une-porte-blindee-une-sangle-a-lorigine-du-drame

1 commentaire:

Anonyme a dit…

c' est mon père et 10 ans après l'affaire n'est toujours pas fini