La boule de neige dégénère en violences

Il ne faut pas jouer avec le feu dit-on ; il ne faut pas non plus jouer avec la neige, si l'on se fie à la mésaventure survenue samedi à Reims à la suite de la rencontre fortuite entre une bande de gamins et un duo d'étudiants. Petite cause et graves effets : une simple petite boule au départ, et à l'arrivée plusieurs jours d'incapacité pour les uns, et une convocation devant la justice pour les autres…
Selon la police, l'histoire se passe en début d'après-midi derrière la gare, du côté de la rue du Mont-d'Arène. Deux étudiants, un garçon et une fille, ont la malchance de croiser la route d'une bande de gamins. Ils sont sept comme les nains de Blanche-Neige, mais pas forcément aussi sympathiques. On ne sait pas trop ce qui se passe quand les uns et les autres se rencontrent, toujours est-il que du groupe des sept part une boule de neige qui arrive sur la tête de l'étudiante.
Police très réactive
Le garçon qui l'accompagne réagit, demande aux jeunes d'en face de se calmer, mais c'est le contraire qui se produit, un des sept l'agresse et lui décoche un coup de poing ; un autre s'en prend à la jeune fille, et la projette au sol, violemment si l'on en juge par les 5 jours d'incapacité que cette chute lui vaudra. Son compagnon sera un peu moins abîmé par le coup reçu, s'en tirant avec deux jours seulement.
La bande des sept ne demande pas son reste et détale, mais pas de chance pour elle, la scène a eu un témoin, celui-ci va pouvoir donner l'alerte, par l'intermédiaire d'un commerçant du secteur, et la police va se montrer particulièrement réactive. Une patrouille parvient ainsi assez vite à repérer le groupe des violents, qui n'a eu le temps de parcourir que quelques centaines de mètres. Ayant demandé du renfort, les agents interceptent et interpellent. Et tout le monde est placé en garde à vue.
L'audition permettra de faire le tri entre les membres du septuor ; cinq d'entre eux, tous mineurs, seront libérés sans suite ; en revanche un autre, mineur lui aussi, sera convoqué devant le juge des enfants pour répondre du coup de poing, geste qu'il a fini par reconnaître après avoir commencé par nier ; le septième enfin, le seul majeur de la bande, devra répondre devant le tribunal correctionnel de la violence, en réunion sur la jeune fille, même si lui persiste à réfuter les faits, se contentant d'admettre sa présence au sein du groupe. Voyez où peut vous conduire une simple boule de neige…http://www.lunion.presse.fr/article/marne/la-boule-de-neige-degenere-en-violences