mercredi 25 avril 2012

Déchaînement de violence dans le quartier Wilson

REIMS (Marne). DES hurlements d'enfants, des pleurs inhabituels, des objets qui volent... Même s'il est habituel d'entendre du bruit dans cet appartement du quartier Wilson, un voisin a bien compris qu'il se passait quelque chose de grave dans la nuit de vendredi à samedi dernier. Il était environ 1 heure du matin lorsqu'il a appelé la police.
Sur place, les policiers ont découvert un homme vociférant, une femme enceinte, couverte de sang, blottie dans un coin de l'appartement, protégeant ses trois filles de 5, 8 et 11 ans. En caleçon, l'homme avait tenté de gagner une cabine téléphonique en bas de l'immeuble pour demander de l'aide.
Ce soir-là, le couple et ses trois enfants ont subi un véritable déchaînement de violence de la part d'une connaissance, Nadji Mandi, un Rémois de 22 ans, dont ils disaient même qu'il faisait partie de la famille.
C'est justement le motif de la venue de ce dernier, vendredi vers 23 h 30 au domicile du couple. Nadji Mandi, accompagné ce soir-là d'un ami, Abou Dabo, âgé de tout juste 18 ans, ne voulait surtout pas être affilié à cette famille. « Je ne voulais pas qu'ils disent que je suis de leur famille ! J'ai fait les vendanges avec eux il y a deux ans, j'ai bu un café avec eux, c'est tout... Elle (NDLR : la mère de famille), elle couche avec tout le monde. Elle fait des trucs malsains... Je leur ai dit d'arrêter de dire que j'étais de leur famille. Ça m'a pas plu. »
Déféré hier après-midi devant le tribunal selon la procédure de comparution immédiate, Nadji Mandi a expliqué avoir beaucoup bu ce soir-là... mais il savait ce qu'il faisait : « J'ai toqué à la porte, je suis entré... Son copain m'a bousculé, j'ai réagi en lui mettant trois claques. Elle, elle est arrivée sur moi comme une furie. Je sais qu'elle était enceinte, mais elle voulait me frapper. Alors je l'ai stoppée en l'attrapant à la gorge et je lui ai mis des claques pour qu'elle se calme... C'est tout, j'ai pas touché aux enfants ! »

Frappée au ventre
La version du couple et des enfants est tout autre. Nadji Mandi n'aurait pas fait que mettre des claques à la mère de famille, il lui aurait donné des coups de pied et de poing au visage et au ventre. Il aurait tiré les cheveux de leur fille de 11 ans, jeté un vélo sur celle de 8 ans et des chaussures sur la petite de 5 ans ! Les photos, les constatations en attestent, tout a volé dans l'appartement. Les meubles ont été saccagés, il y avait du verre partout... Surtout, le mari en est bon pour 9 jours d'ITT, son épouse 14 jours et leurs filles 9 jours ! Tous sont traumatisés.
Moins impliqué dans l'affaire, Abou Dabo, qui a déjà 12 condamnations à son actif, toutes par le tribunal des enfants, a indiqué avoir mis des claques au père, parce qu'il l'avait « traité de macaque. Après, je suis parti, je n'ai pas assisté à ce qui s'est passé dans l'appartement. »
Les vaines excuses de Nadji Mandi n'y ont rien fait. Hier soir, après en avoir délibéré, les deux prévenus (au regard de leur casier) ont tous deux été condamnés à deux ans de prison dont un an avec sursis et mise à l'épreuve pendant deux ans, avec obligation de soins et d'indemniser les victimes. Un maintien en détention a également été requis à leur encontre.


http://www.lunion.presse.fr/article/marne/dechainement-de-violence-dans-le-quartier-wilson

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