vendredi 13 avril 2012

Policier belge tué : les trois fuyards incarcérés

Les trois membres d'une même famille qui s'étaient rendus, mardi, chez leur avocat à Charleville-Mézières, après la mort d'un policier belge survenue lors d'une course-poursuite, début avril, en Belgique, ont été incarcérés hier à Reims. Le 16 avril, la chambre de l'instruction statuera sur leur extradition.

IL était 9 h 35 quand les deux frères et leur oncle sont parvenus sous escorte policière à la cour d'appel de Reims. Après leur interpellation par les hommes du SRPJ de Reims, mardi matin, au cabinet de leur avocat, à Charleville-Mézières (l'union du 11 avril), Anthony, Jean-Claude et Davio D. ont été déférés, hier, en présence de leur conseil ardennais Me Ahmed Harir, devant l'avocat général Pascale Reitzel qui leur a signifié le mandat d'arrêt délivré à leur encontre le 4 avril, après la mort d'un policier belge de 25 ans, près d'Arlon, percuté par la Clio dans laquelle se trouvaient les trois hommes de cette même famille de gens du voyage sédentarisée dans le Rethélois, de même que deux autres membres, dont un mineur, interpellés en Belgique peu après les faits.
Incarcérés à la maison d'arrêt de Reims

Les deux frères et leur oncle avaient, quant à eux, pris la fuite en direction de la France et se trouvaient depuis activement recherchés ainsi que leur véhicule à la marque au losange de couleur grise, immatriculé dans la Meuse.
Hier matin, tous trois ont ensuite été présentés au juge des libertés et de la détention qui a statué en faveur de leur incarcération dans l'attente de leur comparution, le 16 avril, à 11 h 30, devant la chambre de l'instruction qui devra d'une part examiner la validité du mandat d'arrêt européen et, d'autre part obtenir l'accord des prévenus pour leur extradition vers la Belgique.
Il était environ 13 heures quand deux d'entre eux ont enfin quitté la cour d'appel par l'entrée principale, tandis que le troisième sortait par l'arrière afin de rejoindre, tous trois, la maison d'arrêt de Reims sous les yeux de plusieurs membres de leur famille.
Le 16 avril, les trois hommes pourront cependant refuser d'être extradés vers la Belgique. Ce qui, toutefois, n'empêcherait pas le président de la Chambre de l'instruction, s'il le souhaitait, de rendre malgré cela son arrêt d'extradition. Les prévenus pourraient alors user d'un recours en cassation qui ne manquerait pas, le cas échéant, de leur faire gagner du temps. « Cela pourrait durer longtemps », confirme en effet Me Harir. Pour autant, « conciliants et coopératifs » devant l'avocat général Pascale Reitzel, les prénommés Jean-Claude, son frère Anthony - qui a reconnu avoir été au volant au moment de forcer le passage de police - et leur oncle Davio, respectivement âgés de 21, 23 et 27 ans, devraient accepter leur extradition, indique leur avocat, Me Ahmed Harir.
« Ils souhaitent s'expliquer le plus rapidement possible et réserver la primeure au juge d'instruction belge, souligne-t-il. Pour eux, il s'agit d'un fait divers qui a dérapé. Ils sont en état de choc depuis qu'ils ont appris, en lisant la presse, la mort de ce policier. » Reste à savoir comment l'entendra de l'autre côté de la frontière, la procureure du Roi, Patricia Devaux, et le juge d'instruction Philippe Nazé, chargé de faire toute la lumière sur les faits qui, le 3 avril, ont entraîné la mort du policier Damien Henryon à la suite d'une série de cambriolages dont les auteurs avaient été pris en chasse par la police belge.
http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/policier-belge-tue-les-trois-fuyards-incarceres

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