jeudi 27 septembre 2012

Une surveillante sauve la vie d'un lycéen

Sans elle et l'équipe d'assistantes d'éducation du lycée professionnel Jean-Monnet de La Fère, un lycéen de seconde ne serait plus en vie aujourd'hui. Vanessa Jadas a eu les bons gestes.
DE la réactivité, du sang-froid, de la présence d'esprit, voilà autant de qualité qu'il a fallue à Vanessa Jadas, assistante d'éducation, et à ses collègues du lycée Jean-Monnet de La Fère.
Il y a quelques jours, alors que l'heure de reprise des cours allait bientôt sonner, des élèves paniqués se présentent dans le bureau des assistants d'éducation. L'un de leurs camarades se trouve visiblement mal en point à quelques mètres de la porte de l'établissement. Vanessa Jadas mais aussi Perrine Mascret, Marion Franck, Hélène Alankiewicz et Angélique Batin se précipitent dans la rue et trouvent un lycéen de seconde inerte entre un mur et un poteau de signalisation.
« Rapidement nous avons vu qu'il allait très mal et ses camarades nous avaient signalé qu'il était malade du cœur. Après avoir vérifié le pouls plusieurs fois, sans le trouver, je me suis mise à commencer le massage cardiaque », raconte Vanessa.
Ce sont ces gestes qu'elle a appris à l'institut de soins infirmiers de Chauny qui sauveront la vie du jeune homme. « Seule je n'aurais rien pu faire. Heureusement que mes collègues étaient là pour passer l'appel aux pompiers et même gérer les élèves qui se trouvaient autour », ajoute encore Vanessa. « Tout est allé très vite et après nous, Mme Deremy, l'infirmière, est arrivée », reprend de son côté Hélène.

Former aux premiers secours

Pour le proviseur Joël Polle et son adjointe Magali Massé c'est l'occasion de rappeler que la formation aux premiers secours est effectivement une nécessité. « Cet accident a fait mettre le doigt sur l'absence de moyens au sein de beaucoup d'établissements. Certaines régions ou départements financent l'achat de défibrillateurs dans les collèges et lycées. Dans l'Aisne ce n'est pas le cas », regrette de son côté l'infirmière Katia Deremy.
Ce manque de moyens n'efface toutefois pas le geste de courage de Vanessa. Hier, elle a d'ailleurs reçu un courrier de félicitations du recteur. Il met en valeur « la présence d'esprit et le dévouement citoyen » de la jeune femme et la félicite au nom du ministre de l'Éducation nationale et en son nom.
Voilà qui a fait plaisir à Vanessa Jadas ainsi qu'à ses collègues, qui n'oublieront certainement pas leur intervention héroïque.
Derrière ce sauvetage se pose donc la question de la formation aux premiers secours qui, au final devrait presque être obligatoire, si ce n'est pour les lycéens, au moins pour le personnel éducatif. C'est même l'ensemble de la population qui devrait être sensibilisé ou former aux premiers secours.
Après, pour mettre les bons gestes en pratique, il y a un fossé à franchir, ce que Vanessa n'a pas hésité à faire en cet après-midi de septembre, avec une idée en tête, sauver une vie.


http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/une-surveillante-sauve-la-vie-dun-lyceen

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