jeudi 4 octobre 2012

Charente : le sanglier charge un chasseur, 50 points de suture

Il est rentré chez lui, à Chabanais, mardi après-midi. Gaillard et rassurant, Pascal Beaulieu, 46 ans : « Ça va très bien. J'ai quand même 50 points de suture, ça tire un peu, mais faut s'en remettre. » Samedi après-midi, le chasseur a été sérieusement blessé à la jambe et à la main par la charge d'un sanglier, lors d'une battue organisée à Saint-Christophe, au nord-est de la Charente.
Partie d'un champ de maïs, tirée au fusil une première fois, la bête de 80 kilos, blessée à une patte arrière, a fini encerclée par les chiens dans un épais roncier de Mézières-sur-Issoire, en Haute-Vienne. Équipé d'un épieu long d'un mètre, Pascal Beaulieu faisait office de « piqueu ». Impossible de tirer un animal dans une telle configuration : « C'était trop dangereux, ça ne se fait jamais avec les chiens et les gens autour », témoigne Pascal Beaulieu.

Une scène à peine croyable
La bête étant invisible sous les ronces, le chasseur grimpe sur une souche : « J'étais perché dessus. Il m'a vu le premier et m'a complètement chargé. Il m'a mordu la main, je suis tombé au sol. » La scène est à peine croyable : au milieu de la quinzaine de chiens, le sanglier s'acharne : « Il mordait la jambe, il tapait avec les crocs. » Il s'éloigne, puis revient à la charge : « J'ai réussi à l'écarter à coups de pied et de poing », raconte Pascal Beaulieu.
Le chasseur l'avoue, il a craint le pire en voyant sa jambe en sang : « J'ai eu peur pour l'artère fémorale. » Secrétaire de la Société de chasse de Saint-Christophe, Jean-Paul Valadeau était là : « Ça a duré deux ou trois minutes. La bête a fini par se reculer de cinq à six mètres et un chasseur a pu l'achever d'une balle dans la tête. Quand le sanglier est blessé, il est toujours dangereux, mais je n'en ai jamais vu charger comme ça. »
Bilan : la main amochée, dont un doigt au tendon sectionné, et de profondes entailles dans la jambe. Admis à l'hôpital de Saint-Junien, en Haute-Vienne, Pascal Beaulieu a subi une intervention chirurgicale de deux heures.
Deux mois d'arrêt
Employé à la papeterie InternalPaper de Saillat (Haute-Vienne), il s'est vu délivrer deux mois d'arrêt. Et n'aura pas de séquelles. Voilà qui rassurera les collègues, prompts à prendre de ses nouvelles au téléphone : « Ils sont plus malades que moi ! »
Un accident en tout point similaire s'était produit non loin, à Pressac, toujours en Haute-Vienne, à la mi-septembre : un sanglier avait blessé un chasseur de 54 ans au mollet, lui coupant le petit doigt au passage, selon « La Nouvelle République ».

http://www.sudouest.fr/2012/10/03/le-sanglier-charge-un-chasseur-50-points-de-suture-838392-1694.php

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