Accusés d'une nouvelle série de vols, ces deux Rémois ont beau cumuler 42 condamnations à eux seuls, cela ne suffit pas à en faire des coupables systématiques. Relaxe générale pour l'un, partielle pour l'autre.
On prend le même et on recommence ! Bordelais de 32 ans venu s'installer à Reims après avoir fini de purger sa 22e condamnation, Mickaël Djellil s'y est rapidement forgé une réputation de fouilleur de coffres-forts. N'a-t-il pas pris deux ans de prison cet automne pour avoir vidé les coffres de deux magasins de l'avenue de Laon et de la rue de Vesle, en plein jour, pendant les heures d'ouverture ? Aucune effraction de sa part. Doté d'un culot monstre, il avait trouvé les clefs en farfouillant dans les bureaux,
Egalement condamné à trois ans ferme pour le vol d'un ordinateur portable dans une chambre d'hôtel de Tinqueux (il avait chipé le passe dans les bureaux), Mickaël Djellil revient aujourd'hui devant le tribunal correctionnel de Reims pour répondre d'une nouvelle série de faits du même acabit.
Il n'est pas seul à la barre, flanqué d'un Rémois de 31 ans, Nasime Bensalah, lui aussi en détention, lui aussi poursuivi par sa mauvaise réputation à cause de ses 18 condamnations (il purge douze et dix-huit mois de prison pour deux tentatives de cambriolage, dont l'une dans la salle des coffres de l'agence Clairmarais du Crédit agricole).
À pas de loup
Le 14 mai 2012, les deux prévenus se rendent au magasin Cache-Cache, rue de Vesle. Mickaël Djellil en ressort avec le téléphone portable d'une employée. Il assume, en dédouanant Nasime. « J'ai fait ça sans lui dire. Il n'était pas au courant. »
Le 15 mai, la vidéosurveillance filme deux individus qui arrivent d'une étrange manière au magasin Cuisinella de Cormontreuil : ils lèvent les jambes pour éviter le faisceau déclenchant le signal d'entrée. Ils repartent de la même façon sans être remarqués du personnel. Entre-temps, 77 € ont disparu d'un coffre.
Les policiers sont certains de reconnaître les deux prévenus sur la vidéo. « Ce n'est pas nous ! », affirment-ils en chœur.
Ce même jour, deux hommes rendent visite au magasin de vêtements Christine-Laure de Tinqueux. L'un fait diversion au rez-de-chaussée tandis que l'autre dérobe 160 € dans le coffre situé à l'étage. Là aussi, la police est certaine d'identifier les suspects sur vidéo. « Ce n'est pas nous ! »
Le 16 mai, une employée du magasin Casa surprend une personne dans un local de service. L'individu prétexte chercher les WC, puis repart… avec un téléphone portable. Mickaël Djellil plaide coupable. Le contraire eût été difficile car il a laissé ses empreintes dans le local.
Où sont les WC ?
Enfin, Nasime Bensalah, seul, se voit reprocher le vol d'une paire de lunettes chez Design-Optique, le 15 mai, ainsi qu'un vol de 100 € et de quelques bijoux dans un coffre de l'hôtel le Tambour, le 22 mars. Il « ressemble » à l'individu filmé par la vidéo de l'hôtel, notent les enquêteurs, mais lui ne se reconnaît pas du tout.
Pour Nasime, c'est une excellente journée : relaxe générale ! Mickaël ne s'en sort pas trop mal non plus. Relaxé des vols chez Christine-Laure et Cuisinella, il écope d'un an ferme pour les deux autres dossiers (Cache-Cache et Cuisinella) mais la peine est confondue avec celle de trois ans. Il reste libérable en septembre 2014
http://www.lunion.presse.fr/article/marne/deux-copains-a-la-barre-42-condamnations-a-eux-seuls
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire