jeudi 27 décembre 2012

Disparition de Camille et Geneviève : le cri du cœur du père

Toujours pas de nouvelles de Camille et Geneviève, qui sont en fugue depuis le 4 décembre dernier. Du côté du parquet du Puy-en-Velay, on indique que tout est mis en œuvre pour retrouver les jeunes filles, qui seraient hébergées à Toulouse. Mais les parents veulent qu'on aille plus loin.
L'angoisse. Elle ne quitte plus les parents de Geneviève et Camille depuis le 4 décembre. Depuis que ces deux jeunes filles de 16 et 17 ans ont prétexté une visite à l'infirmerie de leur lycée du Puy-en-Velay, vers 9 heures et ont disparu.
Hier, les parents ont demandé une diffusion au niveau national des photos des deux adolescentes. Le parquet de Riom (Puy de Dôme) ne les a pas suivis : «Au vu des éléments recueillis, s'agissant de faits qui n'entrent pas dans le cadre du dispositif «alerte enlèvement «et pour protéger leur anonymat, s'agissant de mineurs, le parquet du Puy-en-Velay n'a pas pris l'initiative de cette diffusion», précise le communiqué. «La Dépêche du Midi», à la demande des parents, a décidé, elle, de publier les portraits de Camille et Geneviève.
Car après 23 jours, les familles sont particulièrement inquiètes. Certes, la mère de Geneviève, Sylvie Euvrard a bien reçu un courrier le 11 décembre dernier. Une lettre postée de Toulouse où sa fille déclare «être en sécurité et au chaud tous les soirs.» Des indications trop laconiques pour rassurer cette maman. Il lui semble que cela peut signifier que sa fille est hébergée chez quelqu'un. Mais qui, pourquoi, et pour combien de temps ? Elle a bien reconnu l'écriture de sa fille, mais «elle a pu écrire cette lettre sous la contrainte» estime Sylvie Euvrard.
Les familles ont donc déposé plainte pour soustraction de mineures. Et souhaitent que désormais la police et la justice passent à la vitesse supérieure dans cette affaire qui a débuté il y a déjà trois semaines.
Selon la police, plus une disparition dure dans le temps, plus elle est inquiétante. La plupart des fugues se terminent très rapidement et de manière heureuse. Mais quand l'absence se prolonge, on peut légitimement se faire du souci. D'un autre côté, il se peut aussi que les deux jeunes filles profitent, tout à fait de leur plein gré, d'une escapade dont elles ne mesurent pas l'impact sur le moral de leurs parents. Les autorités judiciaires doivent donc agir, mais ne peuvent pas, dans le cas de ces jeunes filles qui ne sont pas loin de la majorité, agir comme lors des alertes enlèvement pour des enfants, où les très grands moyens sont déployés.
Il n'en demeure pas moins que des recherches sont menées tous azimuts. Ainsi, on a «fermé» la piste de «Notre Dame des Landes». La mère de Geneviève a raconté que la semaine précédant la fugue, sa fille lui avait expliqué qu'elle voulait rejoindre les opposants au projet d'aéroport nantais «pendant les vacances de Pâques». «Je n'avais pas pris ça au sérieux, car elle n'est pas du tout politisée», explique la maman.
Néanmoins, les parents comme les gendarmes ont mené l'enquête sur place : «Cette piste n'est plus d'actualité», assure Sylvie Euvrard.
On va sans doute désormais tenter, peut-être sur les réseaux sociaux, de repérer qui les jeunes filles pouvaient connaître à Toulouse. Un travail de fourmi qui pourrait prendre encore du temps

http://www.ladepeche.fr/article/2012/12/27/1523966-disparition-de-camille-et-genevieve-le-cri-du-c-ur-du-pere.html

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