mercredi 24 avril 2013

Affaire Grégory : l'ADN ne parle pas, "l'espoir s'amenuise"

Le mystère entourant la mort du petit Grégory demeure. Les nouvelles analyses réalisées à Bordeaux pour tenter de faire enfin la lumière sur cette affaire criminelle hors normes n'ont en effet pas permis d'avancer plus avant vers le ou les meurtriers du garconnet retrouvé noyé, pieds et poings liés, dans la Vologne en 1984.
Alors que la famille attendait beaucoup de ces examens d'ADN, la science, elle, s'est heurtée, une nouvelle fois, au mur du temps. Les 29 ans séparant ces expertises des faits devenant chaque jour qui passe une marche de plus à gravir sur l'échelle de la difficulté.

  • Des mélanges d'ADN
Toutefois, si Jean-Marie Beney, procureur de Dijon, a confirmé, ce mercredi lors d'une conférence de presse, qu'il n'avait pas de "révélations extraordinaires" à faire, plusieurs éléments nouveaux sont venus enrichir le dossier avec la découverte notamment de plusieurs ADN partiels et de mélange d'ADN.
En particulier sur les cordelettes avec lesquelles l'enfant a été ligoté. Des cordelettes où des traces d'ADN "masculin partiel" ont été détectées. Mais comme l'a indiqué le procureur: "Il n'a été possible que de mettre à jour un mélange très partiel, difficilement exploitable." Et pour cause: "elles étaient très dégradées".
Les vêtements de Grégory ont également été analysés avec des résultats divers. Ainsi aucune empreinte n'a été détectée sur le bonnet et les chaussures. En revanche, il a été relevé sur le pantalon un profil ADN partiel féminin, un ADN masculin partiel sur l'anorak, et trois mélanges d'ADN sur pantalon et t-shirt.
  • Aucune correspondance
Problème, aucune de ces traces ne correspond à une des 280 personnes identifiées dans ce dossier.
"Ces ADN complets ou partiels ont été comparés à la base constituée dans le dossier, précise le procureur de Dijon. Ces comparaisons ne permettent pas de mettre des noms sur ces profils d'ADN. Sur la base des 280 personnes, il n'y a pas d'identification formelle."
Néanmoins, si les éléments de preuve se sont dégradés avec le temps, des traces de meilleures "qualités" permettraient sans doute d'y voir plus clair. Les dernières analyses ont ainsi identifié une empreinte génétique de Grégory présente sur son t-shirt. Preuve qu'il est toujours possible d'obtenir des résultats.
  • De nouveaux prélèvements?
Dès lors, ce nouvel échec signifie-t-il qu'on ne connaîtra jamais le nom du meurtrier de l'enfant? "Le dossier n'est pas fermé, mais l'espoir s'amenuise", reconnaît le procureur de Dijon. Pour autant, il estime "nécessaire de continuer et de faire une nouvelle série de prélèvements, pour mettre un nom sur ces ADN partiels ou complets."

http://www.sudouest.fr/2013/04/24/affaire-gregory-l-adn-ne-parle-pas-l-espoir-s-amenuise-1034899-7.php

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