Les trois personnes infectées par la bactérie responsable de la méningite à méningocoque C sont tirées d’affaire. L’une des deux adultes est sortie de l’hôpital. Quant au nourrisson de huit mois, son pronostic vital n’est plus engagé, mais il gardera de lourdes séquelles de la maladie. L’enfant, hospitalisé à l’unité de pédiatrie médicale de l’hôpital pour enfants du CHU de Bordeaux, a en effet développé une septicémie et a dû subir des amputations.
Les autorités sanitaires rappellent que si la méningite C est une maladie grave, puisqu’il s’agit d’une inflammation des méninges, la membrane enveloppant le cerveau et la moelle épinière, elle est très peu contagieuse. « Il faut un contact prolongé et rapproché pour qu’elle contamine un proche », souligne-t-on à l’Agence régionale de santé (ARS). En outre, la majorité des personnes exposées à la bactérie ne contractent pas l’infection et chez la plupart de celles qui la contractent, au final, la méningite ne se développe pas.
Pas de quoi, donc, affoler la population. En revanche, Patrick Rolland, responsable de la cellule régionale de l’institut sanitaire rappelle l’intérêt de la vaccination, notamment entre 1 et 24 ans, car elle permettrait de minimiser les risques au sein de la population. En effet, en France, le taux de vaccination n’est actuellement que de 10 à 15 % alors qu’il atteint 90 % dans certains autres pays d’Europe.
L’ARS, qui rappelle que les trois cas décelés en Sarladais n’ont aucun lien entre eux, travaille désormais à la promotion de la vaccination. Cette campagne de sensibilisation sera d’abord menée dans la zone concernée avant de s’étendre au reste du département.
Une campagne à laquelle on aurait tort de rester insensible : car la vaccination contre le méningocoque C a une efficacité de plus de 90 %.
http://www.sudouest.fr/2013/11/30/meningite-le-bebe-est-sorti-d-affaire-1244721-816.php
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