mardi 11 mars 2014

Il tire avec un fusil sur son beau-frère à Fajoles : trente mois ferme

Dans «un contexte conflictuel extraconjugal», Grégory Garcia, flanqué de deux compères P. L. et J. C., se rend le 1er février à la maison familiale à Fajoles. Tirant un coup de fusil de chasse sur son beau-frère, l’accusé purgera trente mois ferme.
Entre les départements de la Dordogne et du Lot, les faits qui se sont déroulés le 1er février dernier à Fajoles auraient pu basculer dans le drame. Autrement dit, être jugés non pas au tribunal correctionnel de Cahors mais en Cour d’assises. À tel point que l’ambiance tendue entourant ce dossier avait nécessité un renvoi à hier, 14 heures, pour parfaire la défense des prévenus (lire l’édition du 4 février).
Le 1er février donc, à Fajoles, P. L. et J. C. patientent dans le véhicule qui vient de déposer leur ami Grégory Garcia à la maison familiale. «Grégory Garcia décide, après un contexte conflictuel extraconjugal avec son beau-frère (N.D.L.R. G. J.), de s’y rendre. Au départ Madame la présidente, c’était juste pour discuter, juste pour écarter le père», argue la représentante du ministère public.

Point de non-retour

Mais Grégory Garcia franchit le point de non-retour : il tire un coup de feu en l’air, comme pour mieux apeurer sa famille, son père notamment, avant de cibler G.J. d’un coup de fusil de chasse à bout portant. Blessé à la fesse et au flanc, l’homme est transporté au centre hospitalier de Figeac, tandis que le principal accusé et ses deux complices prennent la fuite vers la Dordogne.
Car ce trio habite le département limitrophe, Sarlat précisément d’où proviennent les cartouches et le fusil. «Vous êtes plein de paradoxes. Vous êtes des adultes insérés dans la vie sociale mais vous avez un comportement de fou. Lorsqu’on a commis l’irréprochable, on prend ses responsabilités. Mais vous non. Vous cachez l’arme et le véhicule qui finiront par être retrouvés et vous, par être interpellés», décrit encore la représentante du ministère public.

Pas de plainte de la victime

G. J., la victime, était le grand absent de l’audience pour cause d’hospitalisation. C’est pourtant cette ligne de défense qu’a retenue Me Vincent Maris, du barreau de Périgueux. «Il est rare que dans un dossier de violence avec arme, l’audience se déroule sans la victime qui d’ailleurs ne porte pas plainte. Ce trio est désœuvré, c’est grave mais pauvre. Monsieur Garcia regrette amèrement les faits. Il ne faut pas s’arrêter à la simple lecture du PV de synthèse. Il y a les actes mais aussi les hommes…»
Pour le tribunal, les éléments constitutifs de la violence aggravée, à savoir l’usage d’une arme en réunion, la préméditation, sont caractérisés. Grégory Garcia est reconnu coupable et condamné à quatre années d’emprisonnement, dont trente mois ferme et dix-huit mois de sursis avec mise à l’épreuve. Il devra se soigner, réparer le préjudice et ne plus détenir d’arme. Ses deux compères écopent de dix-huit mois de sursis avec mise à l’épreuve et obligation de réparer les divers préjudices.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/03/11/1836299-il-tire-avec-un-fusil-trente-mois-ferme.html

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