mardi 10 juin 2014

Fin de vie : les grandes dates pour comprendre l'affaire Bonnemaison

Près de trois semaines d'audience et 74 personnes citées à la barre : le procès du Docteur Nicolas Bonnemaison qui s'ouvre mercredi à Pau va être de taille, tant par son enjeu pour la société que par l'organisation qu'il demande.
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De nombreux soignants de l'hôpital de Bayonne viendront témoigner, ainsi que plusieurs membres des familles concernées, des médecins mais aussi des personnalités comme Bernard Kouchner ou Michèle Delaunay.
Ancien responsable de l'unité d'hospitalisation de courte durée de l'établissement de la Côte basque, Nicolas Bonnemaison est accusé d'avoir euthanasié sept personnes en fin de vie. Il a, depuis, été radié par l'ordre des médecins.
Besoin de vous remémorer les grandes dates de l'affaire ? C'est par là...

9 août 2011

Le Docteur Bonnemaison est interpellé et placé en garde à vue

Nicolas Bonnemaison, 50 ans, médecin du service des urgences de l'hôpital de Bayonne, est interpellé et placé 48 heures en garde à vue, après qu’une infirmière, une aide soignante et un cadre hospitalier  ont témoigné devant la direction de l’hôpital : selon eux, au cours des cinq derniers mois, l’urgentiste aurait abrégé l’existence de 7 personnes en fin de vie. La dernière étant Elisabeth D., une malade de 92 ans, entrée dans le coma à l'unité d'hospitalisation de courte durée le 2 août, et morte le 3 août.

Les précédents
En France, le renvoi de soignants devant les assises pour des faits d'euthanasie restent rares. Le cas le plus médiatique est celui de Christine Malèvre, cette infirmière condamnée en 2003 à douze ans de prison par la cour d'appel de Paris pour l'assassinat de six de ses patients.
En mars 2007, la cour d'assises de Dordogne s'était montrée beaucoup moins sévère pour une infirmière et une femme médecin poursuivies pour avoir abrégé la vie d'une patiente en phase terminale de cancer. L'infirmière, Chantal Chanel, avait été acquittée et le docteur Laurence Tramois condamnée à un an de prison avec sursis.
Dans une autre affaire, encore plus retentissante, celle de Vincent Humbert, la justice n'était pas allée jusqu'au procès. Un non-lieu avait été prononcé début 2006 contre la mère et le médecin auteur de l'injection ayant mis un terme à la vie du jeune homme, resté très gravement handicapé après un accident.

http://www.sudouest.fr/2014/06/10/fin-de-vie-les-grandes-dates-pour-comprendre-l-affaire-bonnemaison-1580778-4344.php

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