vendredi 14 août 2015

Locataires «rackettés» : le syndic dit ignorer les méthodes du gardien

Le gardien de la résidence située au 162-164, chemin de Lestang, quartier du Mirail, à Toulouse, interpellé mercredi par les policiers, devrait être jugé cet après-midi devant le tribunal correctionnel. Selon l'enquête des policiers de la sûreté départementale, cet homme de 38 ans est soupçonné d'extorquer des sommes d'argent à des locataires de cette copropriété. Certains locataires auraient été contraints de verser jusqu'à 200 € de loyer «au noir» pour obtenir un logement vacant au sein de cette résidence. Un trafic visiblement ignoré par l'actuel syndic, le groupe Gedim-Fonta, boulevard de l'Embouchure, qui gère 135 logements au sein de cette copropriété privée. «Nous avons repris cette résidence depuis peu et nous découvrons avec étonnement les agissements présumés de ce gardien qui avait été recruté par l'ancien syndic», explique un responsable de Gedim-Fonta. De son côté, le président du conseil syndical, très investi dans la préservation et l'entretien de ces appartements n'avait pas eu connaissance de cette situation. «Nous avons des objectifs de qualité dans la gestion de cette résidence et rien n'avait laissé présager d'une telle situation, explique Didier Falguière. Nous sommes très vigilants au phénomène de la sous-location et aux squats dont le nombre a considérablement baissé. Il n'y a jamais eu de plaintes de qui que ce soit auparavant». La fermeture de l'immeuble des Castalides pour insalubrité, il y a deux ans, avait entraîné un afflux de squatters au sein de la résidence de Lestang. L'opération de police de mercredi matin est un signal fort envoyé par les pouvoirs publics pour éviter de revivre un «second Castalides», au Mirail. Le gardien mis en cause disposait de toutes les clés de la résidence. Mis en place par l'ancien syndic, il devait justement veiller à ne pas faire entrer de squatters. Il est soupçonné d'avoir abusé de la faiblesse de personnes en situation irrégulière à la recherche d'un logement. Il aurait perçu, «au noir» jusqu'à 200 € par mois en sous-louant en toute illégalité des appartements vacants. Lors de ces auditions, le gardien a nié les faits.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/08/14/2159620-locataires-rackettes-le-syndic-dit-ignorer-les-methodes-du-gardien.html

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