dimanche 20 août 2023

Le typhus du chat fait des ravages cet été : ce qu’il faut savoir

 

Actu Oise




Aussi appelé panleucopénie féline, le typhus du chat est dû à un parvovirus qui entraîne une gastro-entérite infectieuse. Explications.

Souvent considéré (à tort) comme une maladie du passé, le typhus du chat refait régulièrement surface en France. Une épidémie tue notamment des chats depuis le début de l’été à Angoulême (Charente).

Ce virus, très contagieux, a décimé de nombreux félins, confirment à actu.fr des vétérinaires, sur place, appelant « à faire vacciner vos chats ! ».

Les associations ont mis en place des protocoles sanitaires pour leurs pensionnaires. À Mulhouse (Haut-Rhin), la Société protectrice des animaux (SPA) a mis fin de son côté à l’accueil des chats jusqu’au 28 août après l’arrivée de quatre chats errants porteurs du typhus, relate L’Alsace. Elle a informé les mairies de son secteur qu’elle n’était plus en mesure de recueillir de nouveaux chats. Les personnes qui trouvent des animaux blessés près de leur domicile ou des portées de chatons sont invitées à les garder un peu plus longtemps chez elles et à assurer l’urgence. 

Une association de Liévin (Pas-de-Calais) est, elle, en grande difficulté depuis une quinzaine de jours et a lancé un appel aux dons. Une trentaine de chats sont malades.

La transmission de ce virus se fait notamment par les selles et les urines

La panleucopénie féline, appelée typhus du chat ? C’est une maladie infectieuse – qui ne se transmet pas à l’Homme – qui touche principalement les chatons non vaccinés de moins d’un an. La transmission de ce virus se fait notamment par les selles et les urines, mais également par tous les objets touchés et contaminés par un chat infecté. 

Extrêmement contagieuse, elle se transmet par contact direct (entre individus) ou indirect (par l’environnement), donc, et ce, notamment en collectivité (refuge, élevage…). « Il existe de très nombreuses sources de contamination. En revanche, il n’existe qu’un seul mode de prévention efficace : la vaccination », répètent les vétérinaires interrogés par actu.fr.

Cette maladie atteint plusieurs organes, dont l’intestin et la moelle osseuse. Elle provoque des symptômes digestifs et engage fortement le pronostic vital. « Le chat est prostré et perd l’appétit. Des diarrhées et des vomissements déshydratent fortement l’animal. Et la maladie évolue vers la mort si un traitement n’est pas mis en place rapidement.

Une baisse importante des globules blancs dans le sang

Le diagnostic de certitude se fait par prise de sang (un des symptômes majeurs se traduit par une baisse importante des globules blancs dans le sang) puis une recherche du virus dans les selles de l’animal », détaille la SPA de Saint-Étienne (Loire).

L’agent pathogène responsable du typhus du chat est un parvovirus. Extrêmement résistant, il peut être retrouvé dans le milieu extérieur longtemps après la contamination d’un chat. 

Diarrhées parfois hémorragiques, vomissements…

Les signes cliniques du typhus apparaissent en général deux à sept jours après l’exposition au virus. Certaines formes de panleucopénie féline peuvent causer la mort de l’animal en quelques heures seulement, mais l’évolution classique de la maladie se fait sur plusieurs jours où les symptômes suivants seront observés, liste notamment le site urgences vétérinaires : diarrhées parfois hémorragiques, vomissements, déshydratation et douleurs abdominales.

Le traitement est malheureusement aléatoire et dépend fortement de l’état général de l’animal : il consiste en une réhydratation (perfusions), et à la prise de médicaments anti-vomitifs et anti-diarrhéiques et aussi d’antibiotiques. Une alimentation par sonde est souvent nécessaire, d’où hospitalisation fréquente des animaux atteints.

La solution, la vaccination très tôt du chaton

Les vétérinaires insistent sur les mesures d’hygiène nécessaires pour le changement des litières, notamment. L’utilisation de gants est recommandée, ainsi que le lavage des mains et la désinfection des objets à l’eau de Javel.

« Les virus de cette famille sont connus pour leur extrême résistance à des températures élevées : de l’ordre de six mois à température ambiante, voire un an et d’une heure à 60°C. Ils résistent aussi à la plupart des désinfectants usuels, solvants et détergents », pointe la fédération pour la gestion du livre officiel des origines félines (Loof).

Mais afin de prévenir le typhus chez le chat, il convient surtout de le vacciner dès son plus jeune âge, rappelle la SPA, comme contre le coryza et la calicivirose. Il est d’usage de vacciner très tôt le chaton, dès que son système immunitaire le permet (entre deux et trois mois).

Dès l’âge de huit semaines, le chaton peut être vacciné contre le typhus pour la première injection, avec une deuxième injection un mois plus tard et un rappel au bout d’un an. Par la suite, le rappel est annuel ou tous les trois ans en fonction du mode de vie.



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