samedi 28 mai 2011

Les avocats de DSK assurent pouvoir "ébranler" le dossier de la plaignante

La bataille de communication fait rage entre la défense de Dominique Strauss-Kahn et l'accusation. Cette dernière assure réunir des éléments à charge de plus en plus "substantiels" contre l'ancien ministre français, accusé d'agression sexuelle par une femme de chambre de l'hôtel Sofitel de Times Square. La défense de DSK, pour sa part, en s'indignant des fuites de ces derniers jours autour de l'affaire, affirme avoir des éléments suffisants pour fragiliser le dossier d'accusation. Et le ton monte entre le procureur et les avocats de l'ancien patron du FMI.
Dans une lettre adressée au procureur de New York, Cyrus Vance, les avocats William Taylor et Benjamin Brafman menacent : "Nous pourrions dès à présent dévoiler des informations importantes qui, à notre avis, ébranleraient sérieusement le dossier d'accusation ainsi que la crédibilité de la plaignante dans cette affaire". Quelles sont ces informations ? Sur ce point, mystère. Il n'est d'ailleurs pas dans l'intérêt des avocats de DSK de dévoiler trop tôt leurs arguments.
"C'est faire de la victime le méchant"
Les avocats se sont attirés une réponse immédiate du bureau du procureur, qui s'est dit "troublé" par leurs affirmations. "Nous ne sommes pas au courant de telles informations (..) et si vous souhaitez que nous enquêtions sur quoi que ce soit concernant cette affaire, nous serons heureux de le faire", écrit une adjointe du procureur, Joan Illuzzi-Orbon.
Jeffrey Shapiro, l'avocat de la femme de chambre guinéenne qui poursuit l'ancien directeur général du FMI, a dit ne pas être surpris que les avocats de Strauss-Kahn affirment détenir des informations contre elle, mais il a parlé à ce sujet de basses manoeuvres. "Une fois de plus, c'est faire de la victime le méchant", a-t-il commenté. "Ça me rend fou. Je connais cette femme. J'ai lu la peur dans ses yeux et sa volonté d'en finir avec tout cela."
Cette lettre fait en tout cas monter un peu plus la tension autour de cette affaire, à dix jours de l'audience du 6 juin, où DSK doit dire s'il plaide coupable ou non-coupable. Dans le premier cas, il n'y aura pas de procès, et l'ancien ministre français négociera avec le juge le nombre d'années de prison à purger. Dans le deuxième cas, le plus probable selon ses avocats, un procès aura lieu dans quelques mois.

Aucun commentaire: