jeudi 30 juin 2011

Amour, gloire et beauté sur le Rocher

Le couple Grimaldi, puis leurs trois enfants, Caroline, Albert et Stéphanie, ont assuré la prospérité monégasque en incarnant un idéal de conte de fées. Revers de la médaille, leur vie amoureuse a fait l'objet de toutes les attentions.

Il fut un temps où les mannequins et les sportifs n'intéressaient personne et surtout pas les deux ou trois magazines qui se partageaient la "chronique mondaine". A cette époque, le Gotha et surtout une petite Principauté monopolisaient cette presse qualifiée par la suite de "people". Dans les années 80 et 90, la fascination pour deux jeunes princesses monégasques, Caroline et Stéphanie, harcelées par les paparazzis, assure des dizaines de couvertures par an. Marché rentable, cette véritable "Monacomania" est un phénomène unique en son genre.
La vie sentimentale du prince Rainier avait amorcé la tendance. Célibataire endurci, collectionnant les fiancées dont l'actrice Gisèle Pascal, son "mariage du siècle" avec la très hollywoodienne Grace Kelly marque le début de cette attraction médiatique. Désormais, fêtes et galas organisés sur le Rocher sont sous les flashes. Le couple Grimaldi et leurs trois enfants - Caroline, Albert et Stéphanie - assurent la prospérité monégasque en incarnant un idéal de conte de fées.
Caroline, trois mariages et un enterrement
Ravissante et glamour, Caroline est la proie des photographes. Après son Bac, la princesse arrive à Paris pour étudier la philo à la Sorbonne avant de s'inscrire à Sciences Po. Au milieu de la jeunesse dorée, les chevaliers servants ne manquent pas. On lui prête quelques romances avec, entre autres, Robertino Rosselini, le fils d'Ingrid Bergman, ou bien encore le joueur de tennis argentin Guillermo Vilas. Mais elle s'éprend de Philippe Junot, un play-boy rencontré dans une boîte de nuit new-yorkaise. Elle a 21 ans, lui 38. Ses parents sont furieux mais cèdent en organisant un mariage somptueux où sont invités Frank Sinatra et Cary Grant. Le couple divorce moins de deux ans plus tard et Caroline obtiendra de Rome l'annulation de son mariage en 1992.
Fréquentant assidument la jet-set, elle fait la connaissance d'un jeune industriel italien, Stefano Casiraghi qu'elle épouse en 1983. Naîtront trois enfants, Andrea, Charlotte et Pierre. Mais Stefano se tue dans un accident d'offshore en octobre 1990. Devenue la "princesse triste", elle reste quelque temps en retrait. Puis elle réapparaît et la presse suit avec délices sa nouvelle aventure avec l'acteur Vincent Lindon.
Nouveau mariage en 1999. Son mari est un prince allemand fraîchement divorcé, Ernst-August de Hanovre. Ils ont une fille, Alexandra mais cette relation avec ce compagnon, célèbre pour son irascibilité, fait long feu. Elle retourne sur son rocher natal en 2009 pour se consacrer à son rôle de première dame de Monaco, présidant des organismes caritatifs et de promotion des arts.
Stéphanie, la princesse rebelle
Elle est la petite dernière et la préférée. Après une enfance surprotégée, elle vit le drame qui va la marquer à jamais. Elle survit au tragique accident de voiture qui va coûter la vie à sa mère, la princesse Grace, mais elle est broyée par la rumeur qui l'accuse d'en être responsable. Si Caroline est élégante et mondaine, Stéphanie elle, se veut simple et naturelle, osant les tenues branchées et les tatouages. Princesse traquée, elle aspire à vivre comme tout le monde.
Fragile et instable, elle se disperse entre cours de comédie à Los Angeles et mannequinat. Ensuite elle ouvre un café à Monaco puis un magasin de jeans avant de se lancer dans la variété. En 1986, elle enregistre une chanson que Jeanne Mas avait refusé "Ouragan" . Le single se vend à 5 millions d'exemplaires. Elle sort ensuite un album dont un titre "Flash" reste plusieurs semaines en tête du Top 50. Puis elle délaisse la musique et se lance dans le stylisme en créant une ligne de maillots de bain.

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