mercredi 27 juillet 2011

Amy Winehouse, blockbuster post-mortem

La mort n'a pas son pareil pour faire étinceler l'aura d'une vedette... et remplir le compte en banque de ses ayants droit : à peine disparue, à l'âge fatidique de 27 ans, tout comme avant elle Jimmy Hendrix, Jim Morrison, Brian Jones, Kurt Cobain ou Janis Joplin, voilà Amy Winehouse propulsée en tête des ventes.
Vingt-quatre heures après la mort de la chanteuse, son album Back to Black occupait déjà la première place des ventes d'album sur le magasin de musique en ligne iTunes au Royaume-Uni. Aux Etats-Unis, la ruée est plus impressionnante encore. L'institut Nielsen SoundScan, qui comptabilise les ventes de disques, a indiqué mardi que 50.000 exemplaires de ses disques s'étaient écoulés dans la semaine qui s'est achevée le 24 juillet, lendemain de la découverte du corps sans vie de la jeune star dans sa maison de Camden, à Londres. Ce chiffre est à comparer aux 44.000 unités vendues au total depuis le début de l'année. Son album Back to Black de 2006 a atteint 37.000 ventes en une semaine, un record depuis mars 2008, et son premier opus, Frank (2003), s'est écoulé à 7.600 exemplaires. Au total, les morceaux d'Amy Winehouse ont été téléchargés 110.000 fois, une hausse de 2000% par rapport à la semaine précédente. Le seul Rehab, plus grand succès de la chanteuse, a été acheté 34.000 fois.
"Bien sûr que cet acte était purement commercial !"
Mais une telle ruée n'est pas exempte de controverses. Ainsi Microsoft a dû présenter ses excuses à des internautes furieux contre la publication d'un "tweet" considéré comme une tentative de gagner de l'argent avec la mort de la chanteuse britannique. Le géant des logiciels avait commis l'erreur de poster sur son compte Twitter une invitation à se souvenir d'Amy Winehouse... en achetant des versions numérisées de son album Back to Black sur la boutique de téléchargement en ligne de l'entreprise social.zune.net.
"Nous nous excusons auprès de vous tous si notre précédent tweet (...) a semblé purement motivé par des buts commerciaux", a réagi Microsoft sur le compte tweetbox360, au terme d'un week-end qui a vu les injures pleuvoir à son encontre sur le web. "Nous vous assurons que c'est loin d'être le cas". Un argument qui n'a guère convaincu : "Bien sûr que cet acte était purement commercial, abominable vermine !", a répliqué un utilisateur de Twitter en réponse aux excuses de Microsoft.

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