jeudi 28 juillet 2011

Nice: drogue et prostitution dans le milieu de la nuit

Jugée hier matin en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Nice, une femme poursuivie pour trafic de stupéfiants s’est vu infliger deux ans de prison dont dix-huit mois avec sursis. À quarante-cinq ans, sa première condamnation pénale. Ou, pour reprendre la formule de son avocat Me Renaud Broc, la dégringolade annoncée de « Madame Tout-le-Monde ».

Hélène est une belle blonde élancée. Après 48 h de garde à vue, elle se présente devant les magistrats telle qu’elle a été interpellée dans la nuit de dimanche à lundi, à Nice, par une patrouille de police. Vêtue de son blouson de skaï beige et d’un pantalon fuseau bigarré.

Au moment de son arrestation, elle se trouvait dans sa voiture, en stationnement rue Meyerbeer. Sur le siège passager : un homme occupé à se préparer un rail de cocaïne. Une perquisition au domicile d’Hélène, par les enquêteurs de la brigade des stupéfiants de la Sûreté départementale, a confirmé leurs soupçons. Ils y ont saisi 15 000 e en espèces, 30 g de cocaïne, 90 g d’amphétamines et 40 cachets d’ecstasy.

« Remonter la pente »

Originaire de Paris, Hélène s’est installée sur la Côte d’Azur il y a quelques mois. Probablement pour s’éloigner d’une vie de débine qui avait déjà trop duré. À l’arrivée, point de salut mais plutôt une descente aux enfers, conclusion d’un parcours chaotique de dix ans.

Hélène a été mariée et a un enfant. Elle a passé son bac, a fait des études, a été assistante dans un cabinet parisien d’avocats. Dont elle a été licenciée après s’être perdue dans le monde de la nuit et dans ses excès, drogue et boisson.

Sa consommation de cocaïne lui a fait toucher le fond. Pour satisfaire son addiction et s’assurer des moyens de subsistance, elle pratique une prostitution dite de luxe. Hélène ne reçoit pas chez elle ni ne racole dans la rue. Elle accompagne jusqu’à leur chambre d’hôtel les clients de quelques restaurants où, de Cannes à Monaco, les amateurs savent que les femmes seules ne viennent pas tant pour dîner que pour se faire accoster.

« Elle veut essayer de se reprendre et de remonter la pente », assure son avocat. Il évoque un projet dans le domaine de la conciergerie d’hôtel : Hélène aurait l’intention de créer sa petite entreprise. Libre de quitter par ses soins le palais de justice, elle fera l’objet d’une convocation ultérieure et bénéficiera vraisemblablement d’un aménagement de peine.

À condition de trouver un emploi ou une formation professionnelle et de se soumettre à des soins.

http://www.nicematin.com/article/faits-divers/nice-drogue-et-prostitution-dans-le-milieu-de-la-nuit

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