Samir Nasri a joué son dernier match avec le maillot d'Arsenal sur le dos face à Liverpool samedi. Leader technique face aux Reds, l'international français n'a pas pu empêcher la défaite des Gunners (0-2). L'Emirates Stadium a profité de ses accélérations et sa palette technique. La prochaine fois qu'il foulera leur pré, les fans londoniens risquent d'avoir un petit pincement au coeur. Après des semaines de tergiversation, Arsenal a trouvé un accord avec Manchester City pour son transfert, qui pourrait avoisiner les 28 millions d'euros.
Arsène Wenger n'a pas retenu son stratège pour le barrage retour de Ligue des champions face à l'Udinese, mercredi. Et au lieu de se rendre en Italie avec ses partenaires, l'ancien petit prince de Marseille va prendre l'avion pour se rendre dans le Nord de l'Angleterre et passer sa visite médicale avec les Citizens. Son départ d'Arsenal n'est plus qu'une question d'heures. Après trois ans à Arsenal - sans trophée -, Nasri va tenter de relever un nouveau défi dans une équipe très ambitieuse et qui s'est encore renforcée durant l'été. Il devra retrouver ses marques et touchera un salaire mirobolant (environ 145 000 euros pas semaine selon la presse anglaise) qu'il devra assumer. Mais durant ses années londoniennes, il a déjà démontré sa capacité à enchainer les performances de haut niveau malgré la pression. Il espère désormais avoir trouvé un club pour remplir son armoire à trophée.
Arsenal, dans une situation compliquée
A Arsenal en revanche, une page se tourne définitivement. Le départ au FC Barcelone de Cesc Fabregas avait été un petit tremblement de terre à Londres. Celui de Samir Nasri est une répercussion tout aussi dévastatrice. Les supporters d'Arsenal vont avoir du mal à digérer. En un été, ils perdent leurs deux leaders du milieu de terrain. Deux joueurs capables de faire la différence grâce à leur technique et leur vision du jeu. Deux joueurs qui symbolisaient le jeu d'Arsenal ces dernières saisons. Si celui de Fabregas était attendu, le transfert de Nasri aura sûrement un peu plus de mal à passer.
Depuis le début de l'été et les premières rumeurs l'annonçant du côté de Manchester United, Arsenal avait toujours mis un veto à son départ. Arsène Wenger se disait même prêt à conserver son Frenchie, dont le contrat expirait en juin 2012, quitte à le perdre l'été prochain sans récupérer de l'argent en échange. Mais voilà, Wenger n'a pas réussi à convaincre Nasri de prolonger. Et l'aspect financier a pris le dessus dans l'esprit des dirigeants londoniens.
Alors certes, avec son transfert et celui de Fabregas, Arsenal se retrouve avec un joli pactole à réinvestir sur le marché des transferts. Mais il y a un hic et pas des moindres : il ne reste que quelques jours avant la fermeture du mercato estival. C'est court pour boucler des transferts. Si Arsenal s'activerait sur Eden Hazard et Yann M'Vila notamment d'après la presse britannique, on voit mal les dirigeants de Lille et de Rennes lâcher leur perle alors que le temps de se retourner est aussi court. Arsenal, sans trophées depuis 2005, a pris ce pari. Pas sûr qu'il soit gagnant sur le long terme.
http://www.eurosport.fr/football/premier-league/2011-2012/arsenal-lache-nasri_sto2918074/story-lci.shtml
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