La société Pages jaunes vient ainsi de recevoir un avertissement pour avoir "aspiré" à l'insu des personnes concernées ces données issues de réseaux sociaux. La formation contentieuse de la Commission a estimé, lors de sa séance du 5 juillet, que ce procédé était "déloyal" et méritait un "avertissement public", a précisé ce vendredi la commission dans un article mis en ligne sur son site.
La société Pages jaunes a pris les devants
Ce qui posait problème était surtout l'aspect massif et systématique de la manoeuvre, comme le rappelle la Cnil : car pour étoffer son site www.pagesblanches.fr, la société Pages jaunes avait décidé d'ajouter "aux résultats classiques de l'annuaire un ensemble de données figurant sur six réseaux sociaux" (Facebook, Copains d'avant, Viadeo, Linkedin, Twitter et Trombi). En quelques semaines, avec ce service en ligne appelé "webcrawl", "la société avait ainsi aspiré environ 34 millions de profils". Ce qui incluait des renseignements tels que nom, prénom, photographie, pseudonymes, établissements scolaires, employeurs, professions et localisation géographique, concernant même des mineurs ou des personnes sur liste rouge.
Or, les internautes ayant des profils sur les réseaux sociaux n'étaient pas informés au préalable que leurs données personnelles étaient susceptibles d'être "aspirées" et mises en ligne sur le site des pages blanches, explique la commission. De plus, "la modification ou la suppression d'un profil sur le site d'un réseau social n'était pas immédiatement répercutée sur le site des pages blanches", où les délais de mise à jour étaient très longs.
Mais cet avertissement survient alors que les profils en question ont déjà été retirés depuis longtemps du site www.pagesblanches.fr : la société Pages jaunes ayant été informée de l'intention de la Cnil de prononcer une sanction à son encontre, elle a interrompu le service litigieux en mars dernier.
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