mercredi 29 février 2012

Flashé à tort en 2009, il attend encore un remboursement

Tout bon conducteur est censé le savoir. Sitôt franchie une pancarte d’entrée de ville, la vitesse maximale tombe à 50. Reste cependant à savoir si cette pancarte se trouve au bon endroit. C’est le lièvre qu’un automobiliste zélé a soulevé il y a exactement un an à Vénissieux.
Le 12 juin 2009, Robert Segura se fait flasher boulevard Jodino, cette deux fois deux voies que l’on emprunte en sortant du boulevard urbain sud pour arriver à Vénissieux. 53 au lieu de 50. Ce n’est pas l’excès de vitesse de l’année mais cela fait quand même un point et 90 euros. Ce Vénissian de 78 ans décide alors de s’intéresser aux circonstances du contrôle. Il trouve l’endroit très piégeur à cause de cette pancarte d’entrée de ville peu visible avant un rond-point. Et c’est là qu’il fait cette découverte intéressante. En 2005, un arrêté municipal a modifié les limites d’agglomération, qui ont reculé d’environ 1 km dans ce secteur effectivement peu urbanisé et pas dangereux. Ce qui signifie qu’à l’endroit où il a été pris, Robert Segura pouvait rouler jusqu’à 70. Le 24 février 2011, les faits lui donnent raison puisque la pancarte d’entrée de ville de Vénissieux est déplacée à l’endroit où elle aurait dû être depuis 2005. Le Progrès s’en fait l’écho et l’affaire est même reprise par le 13 h de TF1. La police décide de suspendre tout contrôle routier dans cette zone. Et voilà de nombreux automobilistes qui se mettent à contester eux aussi un PV récolté dans les mêmes circonstances que Robert Segura. Certains ont été remboursés. Mais celui qui est à l’origine du dossier attend toujours. Sa nouvelle demande formulée après le déplacement de la pancarte est restée sans réponse. Ces derniers mois, Robert Segura a réécrit au centre de traitement automatisé des infractions de Rennes, ainsi qu’au procureur général. Ses 9 e et 10 e lettres recommandées depuis juin 2009. « Honnêtement je ne sais plus vers qui me tourner. J’aimerais passer devant un juge pour m’expliquer mais ce n’est pas possible. J’ai vu récemment un conciliateur qui n’a pas de solution non plus. Partout où je me tourne, je n’ai pas de réponse. Toutes ces démarches vont finir par me coûter plus cher que mon PV mais j’en fais une question de principe, pas d’argent ».
http://www.leprogres.fr/rhone/2012/02/29/flashe-a-tort-en-2009-il-attend-encore-un-remboursement

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